welcome padawan ☽ ft Ray Owens

l'allumette rejoignit l'encens, libérant une odeur agréable dans toute la pièce. D'un petit geste succinct dans le vide le paladin interrompit la lueur de la petite flamme, jetant l'objet dans une poubelle prévue à cet effet. Pensif un instant il se tourna vers une femme présente derrière lui, visiblement sa propre mère qu'il rejoignit pour déposer un baiser sur son front. En français il lui annonça que de la visite n'allait pas tarder, l'accompagnant dans sa chambre. Petit son sourd, celui de la porte de sa génitrice qu'il s'assura de bien clore.

claus avait des secrets, des choses qu'il ne voulait pas aborder et ce même avec des protecteurs. L'homme aussi froid que son souffle n'était en réalité pas aussi frigide, chaleureux et gardien envers celle qui lui avait tout donné. Main encore sur la poignée, il libéra son emprise dans un petit soupir, son faciès reprenant l'expression neutre qu'il arborait la majorité du temps, une fois son logement quitté. Mais pas aujourd'hui, le protecteur allait devoir se montrer ainsi et ce, même entre ces murs. Petit craquement de nuque en le réalisant.

l'appartement de l'avocat était grand pour le quartier, lieu plutôt huppé du centre-ville de Los Angeles. Son héritage familial ainsi que son métier lui offrant bien des avantages, le financier étant visiblement le principal. L'ameublement était moderne, sans une réelle once de chaleur, sans aucune surprise de la part du paladin. Au dixième étage de la tour, l'homme pouvait se targuer d'avoir une vision forte agréable de la ville bien que le temps morose de la saison occultait un peu trop à son goût le spectacle derrière les vitres.

habillé décontracté, un pull léger noir trônant sur son buste, ce dernier au col ovale, accentuant la maigreur de sa nuque. Un simple pantalon de la même teinte et les pieds nus — la chaleur ne manquait pas, Claus ne lésinant pas sur le chauffage dès que nécessaire.

coup d'œil sur son portable.
« Il ne devrait pas tarder... » murmura-t-il pour lui-même. Tristan avait besoin de parler, discuter, libérer son sac qu'il trainait sur ses épaules suite à la réunion des protecteurs. L'avocat avait bien du mal à laisser son appréhension s'envoler et qui de mieux que son écuyer pour aborder le sujet. Il savait sans mal son avis le concernant, peut-être le mettait-il trop sur un piédestal mais en l'état, cela faisait de lui un allié de taille. Autant parler de tout cela avec lui, d'où l'invitation.

voilà que l'interphone se mit à sonner, brisant le silence ambiant. Avec nonchalance Claus rejoignit le combiné, l'appuyant sur son oreille pour enfin prendre la parole.
« Pile à l'heure, je ne vais pas avoir à râler, je te remercie. Tu peux montrer directement sans sonner. La porte est ouverte. » Aussi aimable qu'à l'accoutumé il raccrochait sans attendre d'avantage. Une fois dans la cuisine ouverte, donnant sur la salle à manger il prenait place à table, se servant une tasse de thé que sa mère avait préparé pour l'occasion. Plus qu'à l'attendre...

Welcome padawan

Ray était assis à l’arrière d’un taxi, son regard était fixait sur les gouttelettes qui perlaient sur la fenêtre. Lui offrant un spectacle à couper le souffle. Et plutôt hypnotisant même. Enfoncé dans la banquette, ses mains se trouvaient dans ses poches, pour les garder au chaud d’abord, mais aussi pour ne pas laisser de morceau de peau à l’extérieur. Il voulait se sentir protégé. Comme si ce cuir allait lui permettre de survivre au futur. Sa tête était appuyée sur l’appui prévu à cet effet. Légèrement tournée vers l’extérieur. Quelques affiches créent des reflets qui passaient juste devant ses yeux. Mais il n’y prêtait pas tant attention que ça. Dans sa tête, beaucoup de questions se posaient. Plus personne n’était à l’abri à présent. Bien que c’était presque le cas, l’ancienne tête des protecteurs permettait l’évitement de débordements. Maintenant, c’était la porte ouverte à toute les fenêtres.

Ray n’avait pas peur, du moins pas pour lui. C’était plus pour les civils. Savoir que tout pouvait sauter - si ce n’était pas déjà le cas – le rendait quelque peu anxieux. Cela donnait encore plus de fils à retordre à ses idées. Plus tôt dans la journée, il avait reçu un message de Claus, son paladin. Il lui demandait de venir le rejoindre à une localisation précise, accompagné d’une heure. C’était pourquoi ce dernier se trouvait dans un taxi. Il n’était plus trop loin, et la route lui avait aussi permis de potasser sur la raison de cette convocation. Avait-il une mission à lui confier ? Ray était devenu l’écuyer de Tristan que depuis quelque temps seulement. Bien qu’il commençait à voir un peu le personnage, il en était encore très loin de savoir ce qu’il se passait dans sa tête, mais ce qui était sûr, c’était que l’anxiété avait laissé place à un brin d’excitation. Ray était toujours heureux de pouvoir voir Claus. Il essayait d’apprendre le plus possible de lui. De se montrer digne et utile.

Arrivé devant le bâtiment, le jeune homme sortait avant de prendre quelques gouttes, le regard porté  vers le ciel, admirant une immense tour. Le message avait indiqué le dixième niveau. Il n’y avait pas de doute, la vue devait être prenante. Il venait mettre sa petite capuche pour recouvrir son casque audio, mais aussi ses cheveux ébouriffés. Encore plus que d’habitude même. Après quelques pas, il rejoignait l’interphone du bâtiment, avant de trouver l’appartement en question et d’y sonner. La voix du paladin se faisait entendre. Avant de l’inviter à le rejoindre directement. Il hochait la tête instinctivement, avant de reprendre la marche. Une fois à l’intérieur, il gardait encore quelques secondes sa capuche. Avant de prendre l’ascenseur et rejoindre l’étage en question.

Devant la porte, Ray laissait tomber sa capuche, coupait sa musique avant d’attraper son casque et de le mettre autour de son cou. Il activait son téléphone en mode avion, pour ne pas être dérangé durant cette convocation. Après une grande respiration, il toquait deux fois pour indiquer sa présence avant d’ouvrir la porte une ou deux secondes après. D’un pas appuyé et avec un regard déterminé, il entrait chez Claus. C’était la première fois qu’il y mettait les pieds, et c’était avec beaucoup de reconnaissance qu’il y faisait ses premiers mètres. Mais il ne fallait pas que le jeune homme se laisse distraire, il voyait plus loin de la lumière et quelques petits bruits qui indiquait que l’homme se trouvait dans cette direction. En une dizaine de secondes, Owens traversait la pièce avant de se trouver à l’entrée d’une cuisine, donnant sur une autre pièce. Il y faisait bien plus chaud qu’à l’entrée, avec une petite lumière pour permettre d’y voir bien clair. Claus était assis à la table, proche d’un thé. Ray s’approchait pour se trouver de l’autre côté de la table. Aligné à une chaise présente devant lui, il saluait tout d’abord son paladin, preuve de respect envers lui, avant de rester debout. Il n’allait pas s’asseoir tout de suite, pas sans la permission de l’hôte. Tristan n’était pas quelqu’un qui déconnait beaucoup, mais ses traits étaient encore plus sérieux que d’habitude. Du moins, c’était ce qu’il en tirait. La situation l’expliquait plutôt bien aussi ! Il prenait la parole. « Je suis à votre écoute, qui a t’il ? » demandait le jeune Angel. Prêt à répondre et écouter son mentor.  .

Codage par Libella sur Graphiorum

welcome padawan ☽ ft Ray Owens

du bout de ses doigts fins, l'homme empoigna la tasse de thé qu'il mena à sa bouche, buvant une gorgée. La chaleur de la boisson lui offrit un plaisir certain tandis qu'il déposa son regard sur son écuyer le rejoignant au sein de son appartement. Les jambes croisés, le dos posé avec droiture contre le dossier de la chaise, il laissa son regard l'observer tout en redéposant l'objet contre le dessous en porcelaine, le tout accompagné d'un petit son aigu mais agréable à l'oreille.

son attention focalisé sur Ray il ne prononça pas un mot sur l'instant, toujours aussi amusé de l'attitude qu'il lui offrait. Claus se savait sans mal doté d'un charisme non négligeable pour autant, peut-être point à ce niveau là. Son acolyte lui offrait cette impression, celle d'un roi rejoint par son conseiller le plus proche. Soit, il allait s'en délecter un peu. Qui refuserait d'être ainsi respecté.

un petit ricanement furtif se fît entendre.
« Tu peux te permettre de te décrisper, je ne vais pas te manger. Je te proposerais bien du thé mais je crois que tu détestes si je ne m'abuse ? Un triste défaut. » Non sans ironie il lui lança le commentaire tout en désignant la théière devant lui avec nonchalance avant de croiser les bras tout en le fixant.
« Si la soif de taraude, tu peux aller te servir dans le frigo. Tu devrais pouvoir dénicher ton bonheur tant que ce n'est pas de l'alcool. » Rapide coup d'œil vers l'objet cité avant de le regarder à nouveau.

une poignée de secondes il se laissa aller à ses pensées, à nouveau subjugué par la situation des protecteurs. Lui qui voulait se montrait détaché ne cessait d'imaginer la suite des événements avec un défaitisme intense. Que faire, que dire ? Le paladin savait qu'il ne pouvait pas se montrer négatif envers son écuyer. Il était jeune, il avait besoin de se sentir épaulé pour l'avenir. Tristan, aussi spécial qu'attaché aux siens, non en terme sentimental, mais pour la survie. L'homme prônait le concret dès qu'il s'agissait des monstres.

enfin, voilà le silence brisé.
« Je souhaitais simplement aborder avec toi la situation dans laquelle nous sommes, depuis la mort de Charles Campbell. Je ne m'attendais pas à ce que notre organisation tremble autant après la disparition d'une unique pièce de l'échiquier — aussi importante était elle. Il doit se retourner dans sa tombe, pauvre vieux. » Long soupir s'extirpant de ses lèvres.

regard à présent fixé vers la baie vitrée menant sur le balcon.
« Enfin... Tu n'étais pas présent à la réunion et je ne t'en tiens pas rigueur, tu as bien fait. Tu n'as loupé qu'un triste spectacle. » Haussement des épaules puis il reprit.
« Je voulais connaître ton opinion sur tout cela, ton point de vue ? Les monstres se donnent à cœur joie en ce moment, il faut de fait user de prudence. Surtout ne pas jouer les héros, Ray. » Le regard sombre déposé sur sa personne.

Welcome padawan

L’attachement était là, debout derrière la chaise, prêt à écouter son mentor, l’une des personnes qui possédait autant sa confiance. Ray était quelqu’un de droit au niveau de la hiérarchie. Mais en plus de cette dernière, il y avait un mélange de respect de son poste mais aussi de ses expériences. Il avait tout à apprendre à ses côtés, et se pensait même chanceux de pouvoir l’accompagner. N’en déplaise à ceux qui reprochaient quelques fois le comportement du paladin. Quelque chose qui passait à travers de l’écuyer. Quand Claus lui proposait quelque chose à boire, en premier lui du thé, Ray laissa son regard se poser quelques secondes sur la théière, avant d’avoir des relents qui lui montaient. Rien qu’imaginer boire cette chose dégoûtait l’attachement. Il ne savait pas d’où il tirait cette sensation. Mais une chose était sûre, il n’arrivait pas à en ingérer sans le recracher dans la foulée. Claus le savait, il aimait bien lui rappeler que lui au contraire, aimait beaucoup ce rafraîchissement. C’était pourquoi le paladin lui offrait une autre échappatoire. Ray le remerciait avant d’aller juste prendre un verre d’eau, histoire d’avoir de quoi se désaltérer si la soif lui montait.

Il s’installait cette fois-ci, suite à l’autorisation de l’hôte, avant de l’écouter attentivement. Le voyant tout d’abord silencieux, il examinait chaque parole qui sortait de la bouche de Tristan. Chaque mot avait son importance. Son mentor lui expliquait sa surprise suivant le décès de la tête de l’organisation. Dans ses propres mots, Ray comprenait que le paladin était plus qu’agacé. Les pensées et opinions de l’attachement n’étaient pas encore claires à ce moment, alors que Claus reprenait. Ray n’était pas présent lors de la réunion, comme le faisait remarquer Claus. Il avait quelques enquêtes à terminer. Quoi qu’il arrive, les retombées de la réunion allaient lui venir aux oreilles. Il avait donc privilégié ses missions, comme le bon soldat qu’il était. Et il avait raison. Il n’avait rien manqué. Puis, le paladin voulait l’avis de l’attachement. Ce qu’il en pensait de tout ça, avant de l’avertir. Ray était fougueux. Mais surtout, Ray était jeune. Très jeune. Il était le plus jeune des écuyers. Du haut de ses 23 ans, il avait connu des défaites, des déceptions. Mais rien qui n’avait réussi à l’éteindre. Et cette flamme, ce brasier qui s’enflammait en lui en voulait toujours plus. Aider plus de personne. Sauver plus gens. Toujours en faire plus, en dépend d’autres points importants. Comme sa sécurité, son intégrité physique. Claus le savait. Un rappel était plus que le bienvenu. Puis, il répondait.

‘Honnêtement ? Je ne sais pas. J’ai envie d’y croire. Mais c’est tellement difficile.’ Commençait-il. Avant de reprendre. ‘Ils font tout pour rendre les choses compliquées.’ Sa bouche venait se crisper, on pouvait voir qu’il était réellement peiné. ‘J’ai l’impression que plus on s’approche de quelque chose, plus ça éclate et ça s’éloigne. Comme quelque chose hors de portée. Même en tendant le bras c’est toujours trop loin.’ Ray savait que Claus n’était pas de son avis sur les monstres. Mais il savait aussi que l’honnêteté était primordiale. Ray ne voulait pas laisser tomber ses espoirs. Les valeurs qui lui avaient été transmises s’abattre. Un regard rapide sur un côté, tête abaissée. ‘Tout ça, ça ne finira pas bien…’ Ray ne savait pas exactement ce qu’allait être demain, c’était tout nouveau pour lui. Pour beaucoup, mais il n’avait connu que ce chef à la tête des paladins. Il avait entendu des choses et vu deux trois images. Mais sans plus. Puis, Owens relevait la tête, regardant son mentor. ‘Jamais.’ répondait-il à Claus. Cela allait de pair avec son souffle. Il était plus fort en équipe, c’était ainsi qu’il allait agir. Keating savait de ce qu’il parlait. Ray n’avait qu’à écouter. Ses avertissements n’étaient pas là juste pour faire joli. Puis, il posait à son tour une question. ‘Que va-t-il se passer à présent ? Comment le reste des alliés prennent la nouvelle ?’ Peu présent ces derniers jours voir semaines, il n’avait pas pu prendre la température lui-même. Il ne savait réellement pas ce qui allait suivre. Juste des spéculations. Mais l’attachement voulait du concret. Quoi de mieux que le demander à Tristan. ‘Que faut-il faire ?’ finissait-il.  .

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welcome padawan ☽ ft Ray Owens

non sans appuyé sa fameuse froideur habituelle, Claus laissa son regard vagabonder sur son écuyer, le suivant sans commenter lors de ses moindres faits et gestes. L'homme avait conscience du potentiel que ce dernier possédait pour autant, son côté héroïque pouvait autant lui faire peur que l'agacer. Jamais le paladin ne s'était targué d'être un homme de protection envers le peuple, il faisait ce qu'il avait à faire depuis sa plus tendre enfance, voilà tout. Pas plus pas moins.

un brin banal, pensa-t-il lorsqu'il vit Ray opté pour un simple verre d'eau. Le doigt rejoignant la anse de sa tasse, il l'attrapa mais ne prit pas la peine de boire. Il la garda à mi distance, humant la chaleur en provenance de sa boisson. Il ferma les yeux une poignée de secondes, attentif aux dire de son invité. Sans surprise, il était dans le flou — fait que Tristan ne pouvait pas lui reproché car lui-même se posait une multitude de questions. Bien que sans doute plus concrètes. Enfin il prit la peine de prendre une gorgée de son nectar préféré puis reposa l'objet sur le dessous en porcelaine.

léger cliquetis à son geste.
« Je te rassure, nous sommes tous plus ou moins perdus. Pour ma part, ce n'est pas la mort de notre défunt mais bien les réactions qui ont suivi qui m'ont placé dans cet état de torpeur agaçant. » Il claquait un peu sa langue pour appuyer ses propres dires.
« Il ne faut donc pas te blâmer si tu es dans l'ignorance. De plus, force est de constater que tu as raison, en l'état, les choses vont sans nul doute mal finir. Nous, humains, sommes en proie au doute mais les monstres, eux, sujets à la pulsion agissent déjà. » Il enfonça une canine dans sa lèvre inférieure puis se ravisa vite. Sale habitude.
« Il nous faut un chef et une ligne de conduite... » Ses derniers mots étaient à peine prononcés bien qu'audibles par l'écuyer. Parole presque destinée à lui-même mais prononcée.

la main de l'avocat vint rejoindre sa nuque qu'il massa tandis qu'il s'étirait un moment. D'un petit geste voilà qu'il se redressait contre le dossier de la chaise. Où es-tu dignité ? Un soupir se fît entendre de ses lèvres puis il entreprit de reprendre la suite de la conversation. Regard ébène figé dans celui de Ray.

faciès neutre.
« Ce qu'il faut faire ? Là tout de suite, toi, rien du tout. Il te suffit de continuer comme si de rien était en ajoutant une prudence extrême comme je te l'ai demandé plus tôt. Les tâches incombent aux paladins. C'est à nous d'agir pour empêcher le bateau de couler. Je suis celui qui va rendre visite au fils de notre défunt. Le but est de le faire revenir mais j'ai une autre idée en tête qui ne ravi autant qu'elle me blase un tant soit peu cher écuyer. » Il ricanait un peu, rire jaune.
« Ô joie d'être un Keating, si tu savais Ray. » Yeux hissés au ciel.

Welcome padawan

Ray n’était pas vraiment stressé par le futur. C’était plus ne pas savoir ce qui allait se passer qui le déranger. Il aimait quand les choses étaient planifiés. Il y avait une sorte de sécurité dedans, une routine que le garçon aimait tout particulièrement. Mais avec les récents événements, la routine volait à l’éclat pour ne laisser que des morceaux au sol. L’écuyer regardait les contours de son verre, les fixait comme si les réponses allaient lui venir tout d’un coup. Mais en réalité, il était dans ses pensées. Cherchant des scénarios plus propice, plus pacifiste plutôt qu’une guerre ouverte, où les deux camps s’entre-tuent. C’était pourquoi il s’en référait tant à son paladin. Claus était bien plus vieux que lui. Il devait savoir ce qu’il fallait faire. Comment réagir aux nouvelles. Scrutant ce dernier, il le regardait alors qu’il prenait la parole.

Il venait le rassurer de sa manière, lui expliquant qu’eux aussi, paladins, étaient dans le flou. Ray ne savait pas trop quoi en penser de cette révélation. Si même les plus grands n’étaient pas aussi solides qu’il le pensait, que pouvaient-ils faire ? Mais Claus était différent. Du moins, des yeux de l’attachement. S’il ne devait avoir confiance qu’en l’un d’entre-eux, c’était bien lui. C’était ainsi que Ray ne perdait pas la file de la discussion. Keating appuyait les dires du jeune homme. Sa vision n’était peut-être pas si loin de la réalité. Ces visions d’horreur qui défilaient dans sa tête étaient seulement qu’un extrait du futur. Non, ce n’était pas un futur que Owens voulait voir. Il se refusait de vivre dans un tel monde. Si tout ceci se produisait, c’était qu’ils avaient échoués. Qu’il avait échoué. Enfin, Claus prononçait quelques paroles, des paroles qui faisaient sortir de ses pensées le garçon. Relevant la tête pour regarder les yeux du paladin. Il essayait de déchiffrer le regard de l’homme. Avait-il quelqu’un en tête ? Ray n’était pas familier avec tout le groupe des protecteurs, il y avait certains noms qu’il ne connaissait que de loin, mais personne qui pouvait prendre la place du chef. Mais si Keating avait une idée, alors tout n’était peut-être pas à jeter. Une lueur d’espoir renaissait dans le regard du garçon. Mais au vu de ces paroles presque chuchotées, il n’allait pas le demander à voix haute.

Claus répondait à sa dernière interrogation. Sur le comportement à avoir, les réactions à anticiper. Il lui rappelait l’importance de continuer à faire son travail. Et il avait raison. Tout devait continuer, il ne fallait pas s’arrêter. Laisser les personnes responsables et capables d’agir, pendant que le reste continué à traquer, chasser. Protéger. Le paladin venait le mettre une nouvelle fois en garde sur la prudence à adopter. Il l’avait déjà noté sur l’échange précédant, mais gardait toujours le rappel de côté,ce n’était pas le moment de jouer les héros. Il en était certain. Et au vu de ces nombreux rappels, Claus savait que son envie de sauver le plus de personne possible pouvait nuire à sa sécurité. Ray hochait de la tête en guise d’information retenue, avant d’ajouter. ‘Je redoublerais d’effort et de prudence. Surtout si je patrouille seul.’ Annonçait-il. Claus savait comment le souffle de Ray fonctionnait. Qu’il était plus vulnérable lorsqu’il était isolé. Mais se transformait en vrai roc avec un équipier qui remplissait les conditions. Il lui disait ces quelques mots comme pour le rassurer. Ce n’était pas des mots en l’air, il le pensait réellement. Intrigué, Ray écoutait le déroulement des jours à venir. Le but était de faire revenir le fils. Ray ne le connaissait pas plus que ça, mais il en avait beaucoup entendu parlé. Avant de se risquer. Se redressant par la même occasion. ‘ Que comptiez-vous faire, quelle est cette autre idée ?’ finissait-il, réellement curieux. Claus finissait sur une phrase qui laissait perplexe le garçon. Ray savait que son maître était quelqu’un d’influent. Issu d’un monde différent de lui, il ne pouvait pas se rendre compte de l’ampleur en question, il se doutait de certaines choses, mais sans plus. Mais le voir presque exaspéré, Ray ne l’enviait pour le moins du monde. Il venait se rafraîchir la gorge avec un petit coup d’eau, avant de reposer doucement son verre, évitant le bruit de claquement contre la table. Il tournait sa tête, regardant l’autre pièce. Avant de lui demander. ‘Vous pensez réellement que ça va fonctionner ?’ Il ne précisait pas le plan, il parlait de tout. Si l’ordre des protecteurs allait tenir. Si le plan d’enrôler le fils allait être couronner de succès. ‘Ou sommes-nous juste en train d’essayer de gagner du temps sur l’inévitable ?. Il n’était pas défaitiste. Il était simplement jeune. Il n’avait aussi juste pas son optimisme habituel. La réalité l’avait frappé, et il voulait l’entendre de Claus. Entendre quelque chose à s’accrocher. Plus qu’une potentielle idée. Une conviction. Un fer de lance pour transpercer ce nuage noir qui se tenait au-dessus d’eux.  .

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welcome padawan ☽ ft Ray Owens

claus était satisfait d'entendre qu'il userait de prudence à partir de maintenant. Les monstres n'avaient aucune pitié, sans nul doute qu'ils allaient profiter de l'occasion pour réduire les rangs. Ils ne sont que des bêtes sanguinaires. Cette affirmation ne cessait de se répéter dans son esprit depuis qu'il était un bambin, depuis que son paternel avait gravé en lui cette image du monde. La noirceur profonde. La tasse à nouveau enlacée dans ses doigts fins, il vint achever le thé encore présent au fond de cette dernière. Son nez se fronçait à peu ; le liquide était tiède. Quel goût infecte.

d'un petit geste succinct il recula sa chaise pour se mettre debout. Sans commenter son mouvement il rejoignit la fenêtre qu'il ouvrit un peu. Le bruit était légèrement strident. L'avocat ouvrait le tiroir de la commode laquée non loin, attrapant une cigarette qu'il cloua dans son bec sans plus attendre.
« Disons que cette autre idée est quelque peu... risquée. Certains vont se faire des idées car la logique et la survie ne sont pas toujours les mots d'ordre. » avouait-il dans un ton monocore, presque blasé. Un briquet ensuite et voilà qu'il allumait sa drogue quotidienne.

fumée crachée vers l'extérieur.
« Hm, je pense que cette décision d'aller voir le fils est un peu trop désespérée. Pourquoi chercher à faire revenir quelqu'un qui a choisi de lui même de fuir la bataille ? Surtout dans un moment aussi précaire. Il nous faut surtout faire ce qu'il faut pour réagir avec rapidité et droiture face aux prochaines actions des monstres. » Son regard se plaçait sur lui avant de prononcer la suite de ses aveux.
« Je sais ce qu'est le poids d'une famille de protecteur, de naître en son sein. Si Henry annonce de but en blanc qu'il se refuse à reprendre le combat, je n'insisterais pas, hors de question. Il a déjà fait son sacrifice pour nous. Je pense lui demander d'appuyer ma demande de prendre la place de son père pour donner une tête pensante aux nôtres. Même de manière temporaire, je m'en contrefous. »

yeux ébènes figés sur son interlocuteur, histoire de déceler la moindre réaction à cette idée qu'il réprouvait autant qu'il jugeait absolument nécessaire en l'état.
« Je suis le paladin en poste depuis le plus longtemps, j'ai prouvé ma valeur. Sept années sans compter mon temps en tant qu'écuyer, à ta place mon cher Ray. Un chiffre qui semble petit et pourtant, un véritable miracle dans un tel rôle. »

tristan conservait le silence une poignée de secondes puis constata le regard en direction de la pièce d'à côté. Moyen de changer de sujet ou bien envie de combler sa curiosité ? Qui sait.
« Le reste de mon appartement t'intrigue ? » Bref rictus tandis qu'il prenait une nouvelle prise de sa cigarette. Je ne cache pas ma mère, mais mieux vaut qu'elle reste en dehors de tout cela. Pensée fugace tout en attendant ne réponse de la part de son écuyer.

Welcome padawan

Ray était encore un peu sceptique, avait toujours ces quelques pensées qui venaient obscurcir sa vision du futur. C’était ici que l’expérience du paladin venait compléter la fougue mais aussi le manque d’expertise de ce dernier. Le regard toujours de côté, il regardait plus dans le vide que réellement la pièce. Laissant vaguer son attention, plus comme une distraction qu’une réelle reconnaissance des lieux. Mais son regard venait se reposer sur Claus, qui se levait après avoir fini son thé. L’odeur ne revenait toujours pas au jeune homme, mais il faisait avec. Il n’avait pas le nez dans son verre, il pouvait donc supporter cette senteur située à l’autre côté de la table. Avant d’aller ouvrir la fenêtre et prendre une cigarette dans un de ses meubles. Ray regardait sans parler, avant de  baisser la tête, réfléchissant à ce qui allait se passer. Il avait promis à son mentor qu’il allait redoubler de prudence. Qu’il allait être sur le qui-vive. Puis, Ray écoutait les paroles de Claus.

Les premiers mots de l’homme ne faisaient pas grand sens dans l’esprit de l’attachement. Trop jeune pour comprendre son réel sens. Lui qui espérait juste comprendre avec la suite. Il gardait dans la tête la phrase pour qu’elle lui donne plus de compréhension avec le contexte qui suivait. Puis, la nouvelle tombait. Des mots de Claus. Annonçant que si Henry ne souhaitait pas revenir, il comptait prendre sa place. Plus par nécessité que par réelle envie. Il se voyait comme étant le plus à même à le faire. Il n’était pas dans le tort. Très loin de là. L’idée faisait plusieurs fois le tour de la tête de l’attachement. Tout d’abord, il s’imaginait une scène où Claus devenait réellement la figure de proue de l’organisation. Comment allait réagir les autres ? Fallait-il prendre en compte les protestations ? Quand bien même la véracité de l’action ? Ray ne pouvait prédire ce qui allait en devenir, mais plus les secondes passaient, plus le garçon s’en foutait. Si c’était la meilleure solution, c’était ainsi que cela devait se produire. Les traits de son visage se fermaient quelque peu, non pour signaler une réticence, mais pour évoquer une réflexion du jeune homme. Il avait tant de questions qui montaient en lui. Mais il comptait laisser finir Claus avant de les lui poser. Keating reprenait en appuyant l’importance de sa place chez les protecteurs. Il le disait probablement pour montrer ce point, mais il était déjà en territoire conquis avec Ray. Une fois terminée, quelques secondes de silence flottait alors que l’attachement commençait.

« C’est peut-être mieux de cette manière... » commençait-il, s’enfonçant dans son siège. Bien qu’il ne le connaissait que de nom, et de réputation, Ray avait bien plus confiance en l’homme présent dans la pièce plutôt qu’à des choses qu’ont lui avait rapporté. « Je ne connais que cet Henry par les écrits et les histoires racontées, mais s’il est si réticent que ça, avoir une suite de préparée permettrait de perdre le moins de temps possible. Quelqu’un d’autre est au courant de votre idée ? » Demandait naïvement l’élève. Avant de reprendre. « Si vous deviez reprendre les reines, est-ce qu’ils vont tous se rallier ? » Ou certains n’allaient créer que des soucis par guerre d’égo ou d’autres choses que l’écuyer ne pouvait savoir ? Pour ce que ça en valait, l’attachement affichait son soutien dans un futur où cette décision prévaudrait. « Quoi qu’il arrive, je serais derrière vous » Annonçait-il, déterminé dans ses paroles. Puis, une inquiétude montait en lui. Si Claus devenait le nouveau chef, que deviendrait-il ? Serait-il laissé de côté suite à la promotion de ce dernier ? Ou peut-être que son statut évoluera seulement, sans changer sa position ? Le garçon était troublé à l’idée de perdre son maître, mais ne le montrait pas pour le moment. Ce n’était pas le moment. Puis, Keating lui demandait si l’appartement l’intriguait. Oui ? C’était le lieu de vie de son maître. Il était certain que Owens était curieux de savoir comment vivait son paladin. Ce genre de question banale. Mais sans vouloir fouiller ni le mettre mal à l’aise. Il commençait. « C’est juste différent de ce que je connais » commençait-il, avant de reprendre doucement « C’est bien plus grand et plus luxueux. C’est juste surprenant la première fois ! » Avant de terminer. « Pardonnez-moi si cela vous à semblé déplacé » Ajouté d’un petit de mouvement de tête pour s’incliner, présentant de réelle excuse. .

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