Russel Blink ne cligne jamais des yeux. Ce sont les vôtres qui se ferment. Et pourtant vous ne devriez pas. Vous devriez pas clore vos paupières. Faire confiance aveuglément. C’est comme respirer. Toujours faire attention à celui que vous respirez.

Et pourtant, s’embrase lentement en lui, les tréfonds d’une âme. Peut-être que toutes celles avalées débordent en lui. Il a l’espoir qui brûle. Il ne sait pas d’où il vient, et dans quel sens il va, c’est comme un vent qui embrasse les flammes. S’il n’est pas bavard, il mène des conversations agréables. S’il n’est pas avenant, il écoute. Il se demande souvent s’il commence à apprécier l’humanité pour ce qu’elle ou si elle en est meilleure dans le ventre.

Les souvenirs se mélangent à des légendes. Et le flou de son histoire valse avec les vagues images des jupons et des chapeaux, des galanteries et plaisanteries.
Russel Blink porte en lui des vestiges d’un temps qu’il a abandonné pour la modernité.
Et l’humanité a quitté depuis bien longtemps
Ses priorités.
Elle n’a de but qu’à l’expérience sans limites
Et l’humanité a quitté depuis trop longtemps
Ses capacités.

À Ses côtés depuis les siècles, Russel Blink est seulement connu depuis une décennie pour ses exploits scientifiques et son aide dans les avancées médicales modernes. Mais savent-ils combien d’âmes ont été détruites ? À quel point les yeux dévorés ont pleuré ? Ô comment les cris avalés ?

Russel Blink marche dans les rues de Los Angeles inlassablement sur les mêmes trottoirs pavés de crânes depuis des siècles.

Longtemps connu de la Lune, seul astre connu de son existence, il se découvre au Soleil comme le Soleil se découvre à lui, brûlant, trop chaud. Il découvre les visages colorés dans la rue, les sourires, les enfants rire. Lui qui avait l’habitude des chats errants et des chiens affamés, il découvre l’humanité dans la modernité, plus délicieuse que jamais. Pourquoi sortir d’un confinement seulement à l’aube des nouvelles technologies ? Sans doute qu’au même titre, une nouvelle ère scientifique est déjà arrivée et que les expériences doivent renaître sous la lumière. Fines celles cachées, confinées, isolées. Russel Blink est sorti de son laboratoire depuis une décennie. Russel Blink cligne des yeux face au soleil.

Dans la lumière du monde, au jour
Le jour, laboratorin
Nocturne animal, ventre creux aux dents pleines de sang,
Russel Blink des yeux sur l’humanité
Qui dévoile les sentiments, vitalité.
Homme froid qui se réchauffe, lentement,
Aux sourires du monde
Aux cris des gens,
De joie, de foi, parfois
D’effroi dans le froid
La nuit comme ami
Le soleil comme amant  

Pseudo : c moi
Âge : on demande pas
Pronoms : elle
Comment tu nous a connu : je connais tout
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