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Août 2022, Ouest des Etats-Unis.

En apparence, ce coin du pays pourrait être comparé à un petit coin de paradis !

Mais le monde n’est pas toujours tout beau, ni tout rose. Parmi les humains se cachent secrètement de créatures à la recherche d’un peu de chair fraîche à dévorer. Les monstres, des créatures anthropophages, sont un danger public pour le reste de la population.

La journée, les protecteurs et les monstres se côtoient dans la société moderne. Cachés par leur forme humaine, les monstres sont incapables de reconnaître les protecteurs,qu’ils ne peuvent voir la nuit que sous la forme d’une aura colorée. De ce fait, un protecteur et un monstre pourraient très bien travailler ensemble la journée… et s’affronterla nuit.

Une trêve permet aux habitants de Los Angeles de vivre correctement… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?
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I keep calling out your name - ft Ezechiel. [TW : Self Harm]
Nephilim SolbergI keep calling out your name - ft Ezechiel. [TW : Self Harm] 1AHNiKq32 ansProfesseur de Théologie | LéodaganYoo Joonghyuk d'Omniscient Reader's Viewpoint
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Sam 14 Jan 2023 - 20:34
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I keep calling out your name - ft Ezechiel. [TW : Self Harm] 1AHNiKqÂge : 32 ansMétier : Professeur de Théologie | LéodaganFeaturing : Yoo Joonghyuk d'Omniscient Reader's Viewpoint
Nephilim Solberg



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I keep calling out your name.
feat. Ezechiel

[TW : Self Harm]

Naître avec le printemps et mourir avec l’automne. Jouer avec l’aile du zéphyr, nager dans un ciel pur, balancer son regard sur des fleurs à peine écloses, s’enivrer de leurs parfums, il souriait toujours dans tes souvenirs flous. Tu n’avais qu’à fermer les yeux devant cette porte pour voir ses traits joyeux et faire voler une image où le soleil dardait sa vision monotone. Vous marchiez côte à côte, les cheveux et la pensée au vent.

Soudain, tournant vers toi un regard émouvant : « Quelle belle journée Nephneph’, non ? » fit sa voix d’or vivant, au timbre grave teinté de douceur. Aux premières lueurs du jour, l’astre bouillant paraissait inoffensif, d’abord délicat, il t’exècre plus le temps s’écoule. Il rendait ta gorge lourde d’une soif constante. Pourtant, ton paladin ne s’en souciait nullement.

Lui, il appréciait le soleil. Lui, il acceptait ses rayons à en meurtrir sa peau. Lui, il l’incarnait, ôtant la froideur de ton âme et l'accablant d’une chaleur naturelle. Tantôt étouffante, tantôt agréable. Au fond, tu l’admirais autant qu’il t’exaspérait. « Le ciel est si beau à cette heure de la journée, je pourrais mourir ici sans regrets ». Les protecteurs maîtrisaient leur environnement de jour comme de nuit, même s’ils finiront par embrasser la mort dans les ténèbres.

La lune aspirait la lumière, les étoiles réclamaient des vies et le charnier de tes compagnons s’entassait derrière ton dos meurtri. Tes pupilles tremblantes se relevèrent vers un visage ensanglanté, dont le vermeil s’écoulait de son arcade et de ses lèvres ébréchées. Vous restiez à genoux, face à face, tandis qu’un éternel regard si las de la fin vint sonner le glas.

Ses mains te prirent en coupe pour cesser tes spasmes. Deux rangées de cils se plissèrent, te rassurèrent dans un sourire. Maudit, Maudit, Maudit, répétait les séraphins spectateurs, t’accompagnant depuis la mort de tes parents et hurlant à chacune de tes pertes injustes. Tout le monde mourait autour de toi. Tout le monde quittait cette terre, sans toi. Faucheur, Faucheur, Faucheur. Les uns après les autres, ils te laissaient seul. « M-Merci, Nephilim. » Non. Pas encore. Pas une nouvelle fois. Si un dieu existait, pourquoi s’acharnait-il autant sur tes chers vagabonds et solitaires, dépouillés d’espoir ? « Je pars devant, mon Écuyer. »

Aucune larme ne roula sur ta joue. Bien que toute l’eau du monde aurait pu se déverser sur tes regrets affligés. Ta promesse comprima ta trachée et quand le poids de ton mentor pesa contre toi, quand sa tête se nicha sur ton épaule et que son souffle cessa contre ta peau, les cieux chantèrent l’avènement d’un nouveau paladin.

Léodagan est mort, vive Léodagan.

En ouvrant les paupières, le métal glacial n’avait pas bougé. Elle s’imposait à toi comme pour marquer un monde entre les vivants et les morts, où ceux qui tentaient de descendre dans les enfers ne regardaient plus en arrière. Tu pourrais t’y enfoncer et ne plus revenir chez les mortels, mais n’était-ce pas ton désir en venant ici ?

Le crépuscule tendait ses bras et ton ombre s’agrandissait, ses bras souhaitaient t’attraper et te noyer dans une obscurité solitaire. Tu hésitas au pied de cette porte. Derrière, des démons que tu ne connaissais que trop bien t’attendaient. Ils murmuraient ton nom pour mieux t’attirer dans ce piège. Un souffle à t’en fendre l’âme passa la barrière de tes lèvres. Tu savais entendre dans les bribes de mots, le pas brumeux des autres mondes. Tu n’étais pas libre. Et cet enfant, à pleurer un frère disparu, ne le serait plus désormais. L’avenir des innocents dépendait du sien, de son rôle découlait des responsabilités étouffantes sans la moindre échappatoire à part l’abandon et la fuite. On te donnait toujours le sale boulot des faiblards. Ton poing frappa contre le battant, le coup résonna dans le silence morbide des lieux. Rien ne semblait avoir bougé depuis plusieurs jours, peut-être semaines, depuis son absence.

« Vous devez le ramener Léodagan. Son pouvoir dépend de notre survie, il est rare d’avoir un paladin avec ses capacités. Vous comprenez ? »

Évidemment que tu comprenais, tu n’étais pas idiot à ce point. C’était pourquoi, tu te retrouvais à venir le chercher toi-même, ce gosse que tu avais jadis entraîné après ses multiples demandes muées d’espoir, d’une obstination sans faille qui lui valait tes soupirs d’exaspération. Tu n’osais penser à l’ancien Mordred, un compagnon, un collègue, une âme chérie par ton propre-frère. Tu t’émus d’un sentiment confus, rien qu’une brume entourant ta pensée. Un jour et une nuit dans un mystère intime, le grincement de la porte laissa tes yeux tomber sur une silhouette étroitement dessinée par la lumière. Une vague de perfection - toujours - gravitait autour de lui à la frange de ses lignes gravées au fusain. Tu ne savais pas si tu devais annoncer ton rang pour clarifier la raison de ta venue, ou le traiter comme un ancien élève, ou alors lâcher cette prise de contrôle. Rien n’avait de sens dans ta tête.

Mais s’il le fallait.

Tu continuerais à appeler son nom.
Tu essuierais ses larmes.
Et tu lui prendrais son dernier souffle pour rompre ses chaînes, ou ses regrets.
Pas vraiment ennemis, pas vraiment amis, pas vraiment amants. Des étrangers avec des souvenirs étranges.

Ton premier réflexe fut de mettre ton pied pour qu’il ne puisse s’échapper une nouvelle fois.

« - Tu ne pourras pas fuir cette fois-ci, Écuyer. »

Son nouveau titre ne le seyait pas encore, du moins dans son regard dénué de vie. Un sourire carnassier étendit tes lèvres, au moins une chose te rassura en le voyant.

« Je pensais que tu étais mort, mais je n’étais simplement pas encore passé te voir. »

Faucheur, Faucheur, Faucheur.

Tu voyais trop de toi-même en lui, que parfois ce n’était pas lui que tu voyais. Tu imaginais tellement de choses de lui, que c’était peut-être lui que tu étais parfois. Ces blessures immortelles, la douleur si réelle, que le temps ne pourrait pas effacer. Aujourd’hui, tu allais promettre une éternité à un être délaissé, en échange de liens invisibles.

« Ezechiel. »

Son nom fut un supplice pour ton masque de droiture. Il sonnait telle une promesse idiote, une lutte pour te convaincre de tes intentions en venant jusqu’ici. Véritable ou non ? Un devoir ou autre chose ? Laisse-moi entendre ta voix. Laisse-moi entrer. Laisse-moi prendre ta douleur dans ma tempête, exempte d’un commencement et d’une fin, à jamais.

« Je suis désolé d’être en retard. »

À fleur de peau d’une chose innomée.

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Ezechiel S. Yunjjk26 ansPropriétaire d'un salon de thé coréen | MordredKim Dokja - Omnicient Reader's viewpoint // irl : JJK (bts)xx
Ezechiel S. Yun
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Mer 8 Fév 2023 - 13:50
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I keep calling out your name



(TW. Self-Harm ; suicidal thought)

Dans un écho, tu entends la voix de Fye. Dans un sanglot, tu vois le visage de ton frère. Dans un mémento gravé sur ta peau, tu rêves d’un monde où il se tient encore à tes côtés. Tu as oublié la notion du temps. Depuis le jour où il t'a quitté,  la lumière ne s’est plus jamais révélée. Enfermé, recroquevillé, dépassé. Depuis que Gabriel t’as ramené, tu n’as pas soufflé un mot. Tu as abandonné, ton frère, tes responsabilités, le monde. Tu vis avec le fantôme de ta défaite. Il murmure dans le creux de tes oreilles que n’est capable de rien. Il te séduit de gestes délicats. Il te pousse à oublier ce qui pèse sur ton cœur et de le manquer sur ta chair.

Rideaux fermés. Lumières éteintes. Les plantes fanent comme tes pensées. Il fait sombre. Il fait froid. Tu as froid. Seul l’écarlate colore ton monde, celui qui aurait dû appartenir à un autre. Celui qui l’aurait fait rayonner. T’es un incapable ; pas foutu de souffler l’once d’une réponse ; pas capable d’aller bien ; de prétendre aller de l’avant.

Mordred.
Nombreux sont les courriers t’étant adressés sous cette identité usurpée. Tu n’es pas Mordred. Tu ne peux pas être Mordred. Tu as failli le protéger. Le dernier appel entre tes phalanges meurtries, tu hurles à la douleur, déchire la lettre aux maux insupportables. Tu te laisses tomber, tu n’as pas la force de lutter. Tu n’as plus la force de pleurer. Tu es un puit asséché.

Tu te sens terriblement vide.

Tu avais fait de ton mieux et ça n’avait pas suffit. Tu avais redoublé d’effort, encore et encore, mais ce n’était pas assez. Ça ne l’avait jamais été. Et tu regrettes amèrement les souvenirs de ces temps perdu; de ceux que tu as laissé filé à jamais.

Adieu Fye.
Adieu mon frère.
Adieu Mordred.

Le son de lourds pas te fait sursauter, mais tu ne daignes ni bouger, ni relever la tête. Tu ne veux pas croiser le moindre regard. Tu as peur. Ezechiel, tu es tombé de bien haut et tu t’es arraché les ailes. Tu n’as plus envie de voler. Tu ne s’en sent plus capable. Tu appartiens désormais à la terre et souhaite y retourner.

Et te voilà bloqué par cette silhouette.

Tu ne pourras pas fuir cette fois-ci, Écuyer. Un frisson glisse le long de ton échine et rappelle ton corps à la réalité. Tu connaissais cette voix mieux que quiconque et la déception dans cette intonation encore mieux que personne. Léodagan. Faucheur. Faucheur. Faucheur. Il était venu te chercher.


Tu ne bouges pas en attendant ton exécution. Qu’il t’offre la salvation.
Et pourtant, il n’en est rien.
Tu fais erreur.
Tu te trompes.
Ce n’est pas Léodagan.
C’est Nephilim.
C’est ce maître.
Ce mentor.
Cet ami.

Et les syllabes saccadées de ton nom entre ses dents te bouleversent.
Je suis en retard.

Tu retiens ta respiration. Tes mains tremblent. Ta jambe tique dans un sursaut dissimulé. Et ces paroles révélatrices elles te font lever les yeux vers le ciel. Ce n’est pas un faucheur. C’est un homme avec une expression que tu ne lui avais jamais encore connu jusqu’à lors.

Tu es capable de faire une tête pareille. Ta voix est si faible qu’il faut tendre l’oreille pour entendre le moindre de tes mots. Heureusement, ton monde est régi par le silence. Celui où tes cris sont désormais inaudibles ; tu t’es arraché la trachée. Tu lèves une de tes mains prêt à saisir un pan de ses vêtements, jusqu’à apercevoir l’état dans lequel tu avais plongé ton corps. Tu retires ta main, t’avises honteusement de salir ses vêtements de ta culpabilité. Pendant tous ces jours, tu as refusé de te soigner, d’utiliser une once de tes capacités. Es-tu en colère ? Que tu aies prit la place de son camarade. Que tu n'es pas capable de ce pourquoi tu l’as tant dérangé. Où bien es-tu attristé ? Parce que t’as l’impression, que c’est un peu à cause de toi qu’il fait une telle expression.

Ton regard se détache des siens, tu n’es pas capable de le soutenir si longtemps. Tu observes la paume de tes mains, languit sur ces cicatrices liées au combat de ce soir-là, mêlé à celles que tu t’es infligées ; plus nombreuses, plus profondes, plus ancrées.

T’as toujours été en retard, mais Nephilim. Cette fois-ci, ce n’est pas justement, trop tard ? Ta voix se brise sur la fin de ta sentence. Pour toi, ça l’été. Tu t’es tellement excusé, senti désolé et rien n’a changé, rien ne t’as rendu ce que tu avais perdu. Tu lui souris.

Je veux mourir.
Un aveux.
Un souhait.
Plus que tout autre chose.


CREDIT/MEI

Nephilim SolbergI keep calling out your name - ft Ezechiel. [TW : Self Harm] 1AHNiKq32 ansProfesseur de Théologie | LéodaganYoo Joonghyuk d'Omniscient Reader's Viewpoint
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Jeu 16 Mar 2023 - 0:59
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[TW : Self Harm]

Craquelé d’agoni, son visage te rappelait le tien dans un temps si ancien qu’il s’effaçait. La détresse transpirait par chaque pore de sa frêle carcasse. Tu écoutais dans son silence l’écho de son cœur à la dérive. Chanter, rire, pleurer, seul, sans but, il survivait malgré lui, au hasard.  Tu aimerais susurrer son nom, attraper ses épaules, le forcer à sentir ta propre respiration, ton propre rythme cardiaque. Tu hésitas, comme s’il allait s’évaporer à ton simple contact, disparaître comme son frère avant lui.

Parfois on volait, parfois on tombait.
Parfois, nous n’étions rien du tout.

Si Fye lui avait dit que sa fin serait ainsi, des pleurs et des larmes de deuil, des souvenirs enfouis et à fleur de peau, que ce ne serait qu’un horrible chagrin. Oui, si seulement, il lui avait dit. Ces traces laissées étaient des fêlures, des échancrures tenant dans un appartement sale, glacial, exempt de lumière et une peau aux mouchoirs mouillés. Ses pauvres couleurs maussades murmuraient une tristesse infinie. On avait jeté un miroir du haut d’un immeuble et ces morceaux brisés s’enfonçaient dans une âme esseulée, ébréchant tout ce qui vivait.

Tu haïssais la nuit, car tout aussi sombre était cette vie de douleurs et de mirages. Tu haïssais le jour, car il réchauffait l’illusion d’un bonheur artificiel, d’une ataraxie impure. Tu haïssais la mort, car d’autres ne méritaient pas ce sort. Tu haïssais la vie, car tu la voyais comme une atroce mélodie, éteinte dans ces bijoux, disparue de son expression. Ton regard glissa sur ses bras, ses mains, ses doigts. Sous ses vêtements, il en vint à détruire son corps jusqu’à ce qu’il en soit mort. Il l’était déjà à l’intérieur.

Il s’éteignait.
Petit à petit.
Sans préavis.

Tu es capable de faire une tête pareille.

Quelle tête pouvait bien exprimer l’inquiétude qui te rongeait ? Toi habituellement si impénétrable. Tu te remplissais d’un sentiment inconnu, celui que tu éprouvais quotidiennement pour ton frère. Tu n’étais jamais en retard, il mentait. Pourtant, cette fois-ci tu te maudissais de l’être. Il fallait que tu le sois, bizarrement. Tu savais que tu n’arrivais jamais à temps, jamais pour atténuer toute cette désolation.

Et, tu ne pus, sous ce ciel qui déclinait à l’horizon à l’orange parfumé et qui souriait aux mortels idiots de ne rien savoir, rêver aux époques aimées et voir sans amertume naître et mourir les jours. Tu payais tes erreurs, encore et encore, des péchés qui te rattraperaient et dont l’enfer s’ouvrirait sous ton chemin. Ainsi, tu te devais d’offrir le paradis pour quelqu’un.

Es-tu en colère ?
Pourquoi le serais-tu ?
Ou bien es-tu attristé ?
Peut-être bien.

S’il tenait bon, tu pourrais rester pour toujours.
S’il avait mal, tu essayerais d'arranger les choses.

Je veux mourir.
Jamais.
Tu ne le laisserais.

Il n’avait pas besoin de prétendre avec toi. Il n’avait pas besoin de se cacher derrière un manteau de solitude. Il était là. Tu étais là. Tu le voyais - chaque cicatrice, chaque blessure, chaque défaut, chaque morceaux cassés et vides.

Et tu comprenais.

« - Je suis encore en vie. Nous le sommes encore. Rien n’est perdu. »

Vos regards se verrouillèrent, quelque chose de lourd, de puissant et d’impérieux passa entre vos âmes. Peu importe que le chemin de la guérison soit sombre, difficile ou douloureux. Peu importe le nombre de coups ou de revers qui tentaient de vous faire tomber. Vous ne pouviez pas donner votre cœur à un autre sans aimer le vôtre d'abord. Vous étiez des humains abîmés qui s'accrochaient à un faible espoir, peut-être trop naïf. Vous luttiez ensemble contre la tempête impétueuse, terriblement injuste d’une vie de guerrier.

« Garde espoir pour ceux qu’ils restent encore à sauver. »

Même s’il ne restait que cette âme douloureuse. Tu attrapas sa main et l’apportas à sa propre poitrine, sentant un organe battant, frémissant d’une envie redoutable de survivre. Tu ne t’étais même pas rendu compte d’avoir franchi la porte, envahissant l’espace de son entrée, accaparant chaque centimètre, aspirant le souffle de sa mort comme si elle pouvait lui rendre la vie.

« Tant qu’il bat…

Tu apposas vos mains jointes sur ta poitrine à ton tour, accompagnant son geste.

Tout va bien, Ezechiel. »

Vous étiez dans le même bateau, perdus au milieu de la mer déchaînée, froide et sombre. Avalés par les vagues, serrant cette main tendue à la recherche d’oxygène. Mais cette mer n’était pas faite d’eau. Et peut-être que la noyade était la seule issue.

Je veux mourir.
« Je sais. »
Moi aussi.
« Je veux que tu vives. »
Nous sommes fatigués.

Si pendant des années, des instants, des secondes aveuglantes et puissantes, vous vous retrouviez dans des mondes séparés, tu ne t’en soucierais nullement. Il était terrifiant de bafouer autant les codes simplement par sympathie, troublé par ta propre histoire et le maelström de tes émotions. Parce que, tu aurais aimé que quelqu’un serre cette main lorsque jadis tu éprouvais la perte du paladin Léodagan - ami et mentor -, de tes parents et de tes proches, de tes amis les uns après les autres, avec la seule solution de ta fin pour les revoir.

Menteur, Menteur, Menteur.
Ils étaient morts et toi tu restais enchainé ici.
Imposteur.

Regarder les fleurs, juste après s’être écloses, se disperser et contempler les arbres se tenant impuissants, même si c’étaient effrayant, tu ne détournerais pas les yeux.

Pas vraiment ennemis, pas vraiment amis, pas vraiment amants. Des étrangers avec trop de similitudes pour n’être que l’un ou l’autre.

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