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Août 2022, Ouest des Etats-Unis.

En apparence, ce coin du pays pourrait être comparé à un petit coin de paradis !

Mais le monde n’est pas toujours tout beau, ni tout rose. Parmi les humains se cachent secrètement de créatures à la recherche d’un peu de chair fraîche à dévorer. Les monstres, des créatures anthropophages, sont un danger public pour le reste de la population.

La journée, les protecteurs et les monstres se côtoient dans la société moderne. Cachés par leur forme humaine, les monstres sont incapables de reconnaître les protecteurs,qu’ils ne peuvent voir la nuit que sous la forme d’une aura colorée. De ce fait, un protecteur et un monstre pourraient très bien travailler ensemble la journée… et s’affronterla nuit.

Une trêve permet aux habitants de Los Angeles de vivre correctement… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?
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Blessed but not defeated | Gabriel
Fye C. KetherlingBlessed but not defeated | Gabriel  Gpnf27FUtur contrôleur des titres de transportTartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
Fye C. Ketherling
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Dim 5 Mar 2023 - 9:56
Fye C. Ketherling
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Blessed but not defeated | Gabriel  GpnfÂge : 27Métier : FUtur contrôleur des titres de transportFeaturing : Tartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
Fye C. Ketherling
Blessed but not defeated
Gabriel & Fye


03/12/2022


Le verre qui teinte, percuté par l’argent de ma chevalière. Index gauche, main qui s’enroule
autour du cristal, venant porter à mes lèvres la lampée finale. Terminé le verre de ce liquide ambré. Je veux brûler
brûler, brûler
brûler cette faim qui me tord et broie l’estomac. Nettoyer cet arrière goût immonde qu’est celui du sang et de chair de bête. Que l’alcool coule à flot, glisse et ravage tout sur son passage. Enflamme mes cellules, détruit chaque partie pourrie et salie de mon organisme. Huile incendiaire, première balise à poser avant de déclencher la première flamme. Déclic d’un briquet, mèche d’allumette ou souffle de dragon. Que tout s'embrase. Qu’il ne reste que poussière. Je veux faire taire cette faim. Passer l’amertume d’un repas de fortune, sans aucun goût. Ça ne date pas d’hier, c’est bien plus ancien.  Mais aujourd’hui, ce soir, c’est encore plus vital. Impératif.

Comment vivre ici, si je ne me contrôle pas.
Comment te regarder dans les yeux, éprouver de la joie sans me sentir coupable.
Si à chaque putain de nuit, elle m’envahit, me laissant comme minable.


Grimace, je racle de la gorge. Ton rhum devrait avoir de l’âge pour être aussi corrosif. J’ai beau être parti trois ans, c’est comme si je n’avais jamais quitté la maison. Comme si tu n’avais jamais cessé de lever les yeux au ciel à chaque névrose ou excentricité de ma part. Alors oui, j’ai fait comme à l’accoutumé, je me suis installé et servi. Un sourire vient étirer mes lippes alors que je m'appuie, les bras posés, sur la rambarde de ton balcon. Les oreilles vibrantes sous la pulsation d’une basse musicale. J’ai d’ailleurs retrouvé cette paire d'écouteurs, celle que je te taxais souvent, à l’époque, et que tu as fini par me céder. Je pouffe de rire, tourne le dos au vide, le regard perdu dans l’attendrissement.

Si tu savais comme c’est bon de laisser ces souvenirs m’envahir.
Savoir que d’une minute à l’autre, tu vas rentrer.
Savoir que d’une minute à l’autre, c’est ton visage que je verrais passer la porte d’entrée.
Savoir que c’est ta voix que j’entendrais.
Ton odeur qui me bercera.
Ta chaleur qui m'enveloppera.

Parfois encore, j’ai du mal à réaliser. Que ces nuits de torture soient terminées. Même si aujourd’hui le défi est plus élevé. Ta présence m’encourage, tu l’ignore peut-être, mais c’est devenu capital d’arrêter les outrages. J’ai faillis il n’y a pas si longtemps. Partant chasser dans la forêt. Il a fallu que je tombe sur une autre créature du Diable pour me ramener à la raison. Et cette raison, c’était toi.
Il y avait aussi Ezechiel, Gawain, Solveig, Lexie mais, c’était surtout toi,
Gabriel.


J’aimerais que tu ne saches jamais la vérité.
Que le passé, ces trois dernières années restent à jamais enterrées.


J’ai fait des choses horribles, m’étonne de mon insolence ou de celle du destin, à m’avoir reconduit parmi les miens. Faire comme si de rien n’était. J’oublie parfois, n’aspire qu’à vivre l’instant présent. Mais sans mon cas, j'estime ne pas avoir mérité ta clémence. Ni celle de nos amis.


Ah… la musique grésille, je crois qu’il y a un écouteur qui ne marche plus vraiment. J’imagine que c’est normal, ce truc est vieux et tu ne l'as probablement jamais réutilisé.
Mon coeur se serre. Je revois ce sweat sur la chaise, l’endroit même où je l’avais laissé. Aujourd’hui je le porte, il m’est plus précieux qu’avant. Parce que tu ne l’as pas jeté. Ni touché. Parce qu’il est le témoin, quelque part, d’une attention que tu as toujours eue envers moi… Comme si tu avais refusé ma disparition. Refusé que plus jamais tu n'entendrai mes vibratos sous la douche ni ne m'assénerai de mettre ce pull à laver.
Il est aussi le témoin du mal que je t’ai causé et que j’aimerais mille fois effacer.


Un soupir et je sors mon natel fraichement acheté pour tenter de couper l’application de musique. Je galère un peu et, les yeux baissés sur l’écran, je ne te vois pas arriver. La porte d’entrée claque, attire mon attention. Je redresse la tête, la mine douteuse. Gab ? Je fais coulisser la porte, entre dans le salon. Gabriel ? Te cherches du regard quand brusquement mes sens maudits m’alerte. Je me raidis. C’est l’odeur du sang qui vient me remplir d’inquiétude. Gab ?! Je traverse la pièce, renverse une chaise, abandonne le téléphone là quelque part et le verre aussi. Et je me précipite vers la lumière que tu viens d’allumer, dans la salle de bain.


Je marque un arrêt, un bras plaqué contre l’encadrement de la porte. Les yeux qui s’écarquillent en te voyant assis sur le rebord de la baignoire. Bon sang… Gab, tu…
Deux secondes avant que je ne sois agenouillé à essayer de comprendre d’où viennent ces blessures.



Gabriel Solbergje suis bg29 ansFleuristeGriffith (Berserk)Isaiah Ainsworth
Gabriel Solberg
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Mar 14 Mar 2023 - 21:59
Gabriel Solberg
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je suis bgÂge : 29 ansMétier : FleuristeFeaturing : Griffith (Berserk)Autres comptes : Isaiah Ainsworth
Gabriel Solberg
Blessed but not defeated 3 décembre 2022
TW : mention de blessures au niveau d'un bras.
Peut-être aurait-il pu mourir ce soir.

C’est sans réfléchir qu’il s’était interposé, et dans l’impossibilité d’activer son souffle à temps, la créature avait réussi à le blesser au bras. Protéger autrui était plus important que sa propre sécurité, et même si Gabriel était bien conscient que ce n’était guère la meilleure pensée, que mort il ne pourrait plus parer, agir lui était si naturel qu’il n’avait qu’une option : secourir.

Peut-être ne serait-il jamais rentré ce soir.

La peau par endroit arrachée, les vêtements tâchés de sang séché, Gabriel observait sa plaie à peine bandée tout en rejoignant son appartement. Il avait promis à son supérieur qu’il allait s’en occuper au plus vite, qu’il n’avait pas besoin d’aller à l’hôpital et que de toute manière, il ne supportait pas y aller. Oh, il était bien conscient qu’être soigné par un professionnel était une bien meilleure idée, que rentrer n’était qu’un caprice.

Une manière de se rassurer.
De vérifier, de confirmer une fois encore,
Ce qu’il savait déjà depuis son arrivée.

Arrivé devant sa porte, il l’ouvrit sans se faire prier, avant de la claquer - dieu merci qu’elle n’avait pas besoin de clé pour être verrouillée, la technologie le surprendrait toujours. L’espace d’une seconde, il jetait un coup d’oeil à son colocataire, l’envie de se jeter dans ses bras ne lui manquait aucunement, s’il n’avait aucun bon sens, peut-être se serait-il jeter sur ses lèvres dès qu’il avait aperçu les traits du roux. Pourtant, Gabriel préféra garder le peu de sang-froid qu’il possédait encore pour rejoindre sa salle de bain : se soigner était certainement une bien meilleure idée que de se jeter à la bouche d’un homme inconscient des sentiments qu’il lui portait.

Et pourtant, putain qu’il en avait envie.

Il sortait d’un placard le nécessaire pour se soigner, la mâchoire serrée sous la tension de son corps, ne prêtant nulle attention au boucan provoqué par Fye. Il devait se soigner, panser la plaie qu’il tentait tant bien que mal de désinfecter.

Ne t’inquiète pas, j’ai vécu bien pire. Pourtant le ton de sa voix laissait transparaître un certain mal-être, probablement causé par la douleur lancinante qui se propageait dans l'entièreté de son bras. Être blessé lors d’un combat, lorsqu’on était protecteur, n’était pas rare : mourir l’était encore moins. L’azuré de ses yeux se noyait dans l’océan des siens, il ne pouvait s’empêcher d’être un petit peu heureux de le voir ainsi terrifié. Il avait foutrement mal, mais l’angoisse dans le regard bleuté du rouquin le faisait se sentir si aimé qu’il en oubliait presque la situation dans laquelle il était.

Rapidement, d’une main tremblante, il retira les bandes qui recouvraient la peau meurtrie de son bras, les jetant dans la poubelle près de l’évier. Fye. Il se retourna vers lui, avant de s’abaisser à sa hauteur. Peut-être qu’il aurait pu mourir durant la chasse de cette nuit, peut-être pouvait-il même mourir sous la famine de l’être aimé.

Dans le fond, il avait eu peur de mourir.
De ne pas rentrer, de tout perdre,
Fye était son monde, son oxygène.
Il avait déjà bien trop de regrets,
Bien trop de choses qu’il n’avait pas encore accompli,
De mots qui n’avaient pas été dit.

Il avait envie de vivre, encore un peu, encore quelques jours, quelques années.
De l’aimer, plus encore, de lui dire tout ce qu’il gardait muet depuis tant d’années, tout ce qu’il avait regretté de ne pas avoir dit plus tôt lorsqu’il fut enterré. Lui hurler qu’il l’aimait, qu’il voulait passer sa vie, sa mort, tout, avec lui.
Gabriel n’avait qu’une envie, céder, laisser couler le flot de ses sentiments, se laisser noyer par le désir qui ravageait son estomac.

Et il le fit.
Ses mains attrapèrent le visage du rouquin, son regard plongeant sur la bouche de l’ancien paladin quelques courtes secondes, avant de laisser quelques mots s’échapper dans un murmure : Pardonne-moi. L’instant suivant, ses lèvres se posaient sur celles du désormais monstre, faisant pression sur son corps quelques instant, alors que les doigts de sa main valide venaient s'engouffrer dans ses cheveux. Tout son corps lui hurlait de continuer, de le plaquer au sol et de ne plus jamais le quitter. Mais, il s’en voulait de ne pas avoir demandé son accord, même si dans le fond, il n’y avait pas réellement réfléchi et n’avait fait que suivre l’élan de son cœur.

Il l’aimait, à en crever.
Et même si le moment avait été trop court,
Bien trop court,
La douleur de son bras le ramena à la réalité, alors qu’il s’éloignait légèrement des lèvres de Fye.

Après quelques secondes de silence, ses yeux se plantaient à nouveau dans les siens alors qu’il lui tendait son bras. Aide-moi. Parce qu’il avait besoin de le voir rester maître de lui-même, pour se muer dans l’ignorance, encore, encore et encore, pour taire ce qu’il savait, pour patauger avec bonheur dans un déni qu’il ne voulait pas quitter. Parce que dans le fond, il ne rêvait que d’un futur calme, d’une vie auprès de ceux qu’il aime.

Cependant, il était protecteur.
Il gardait le silence pour lui,
Pour le sauver,
Car il n’avait nulle envie de devenir son meurtrier.


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Dim 26 Mar 2023 - 21:17
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Blessed but not defeated
Gabriel & Fye


03/12/2022


Il fallait bien que ça arrive, pas vrai ?


Après tout, ce sont les risques du métier. Les risques qu’on accepte de prendre, lorsqu’on signe avec le consentement d’un vieux fou furieux, sur un coin de papier. Lorsqu’on appose le tracé d’un blase qu’on raye à l’encre de notre propre sang. Si ce n’est pas littéralement le processus, je ne vois aucune autre image aussi parlante.


Il fallait bien que ça arrive.
Se blesser quand on chasse, ça arrive.
Non, pas à toi Gaby. Jamais à toi. Ça ne doit jamais t’arriver.


Foutu job
Foutu contrat
Foutus monstres.


Encore et toujours de leur faute.


Et tu es là, à en subir les affres. Bataillant comme toujours dans ton rôle élégant. L’étendard des Paladins pour décimer la raclure. Nettoyer nos sols de cette pourriture. Putain que je les déteste.
Ils n’ont pas le droit de te toucher.
Pas le droit de te blesser.
Dieu que je me fous de ce qui peut bien m’arriver. Mais je ne permettrait pas qu’on te fasse du mal.


Ah le beau parleur. Je sais. Je sais. JE SAIS.
Je veux juste pas y penser.
Ne plus y penser.


J’ai juré de tout faire pour ne plus être une déception. Même si, des erreurs, j’en commetrais toujours. Pardonne ma maladresse. Ca m’éffraie au plus au point de te savoir en danger. De te savoir blessé. D’ignorer l’importance de cette entaille.


Et si tu y étais resté cette nuit ?


non
non
non


Qu’il arrête. Qu’il arrête de battre de panique et d'angoisse, ce cœur de démon. On le sait. On le sait tous. On a signé pour ça.
Pour flirter avec la mort. Tournoyer sur les falaises d’une vie qui ne tient plus qu’au fil d’une lame bien affûtée. Qu’à l’échancrure d’une gueule béante; à la merci de la faim.


L'inquiétude pulsée par les battements, bat dans mes pupilles.
Tu essayes de te faire rassurant, Gabriel. Mais je le vois à tes grimaces et à ce bras pourtant loin d’être frêle, trembler. Je l'entends aux fêlures de ta voix. Que la douleur est bien plus incisive que tu ne tentes de feinter.


A tes genoux, le regard en panique qui te parcourt. Des pieds à la tête, à la recherche de la moindre trace d’une autre blessure. Et qui vient finalement fixer l’entaille bandée négligemment. Imbibée de sang.
Ton sang.


Je déglutis alors que tu jettes les lambeaux tâchés. Un court instant de solitude où je fronce les yeux, appuyant deux doigts sur mon propre front. Ressaisis-toi, Fye.


Mon prénom rapatrie mes yeux qui viennent s’ancrer aux tiens.


▬ C’est pas rien Gab, il faut qu’on te-


Et tu t’abaisses, me coupant le sifflet quant à cette proximité soudaine.
Aah…


T’ai-je dis, au moins une fois, que tu étais beau ?


Non


Qu’est-ce que j’attends ?


S’il m’était possible, j’aimerais passer ma vie perdu dans ton regard. Égarer mes doigts à jamais dans tes cheveux. Crever de chaud contre ta peau. Ne jamais me décoller de tes bras. Mourir à tes lèvres.


Qu’est-ce que j’attends putain


J’ai le cœur qui rate un battement. Tu es proche. Si proche. Peut-être trop. Les effluves de ton sang viennent éveiller le danger. J’aimerais reculer, m’éloigner. Mais je suis comme happé. Happé par cet instant de flottement où ton visage flirte avec le mien. Où nos respirations se font échos. A la lisière d’un rêve jamais réalisé. Les lippes entrouvertes et le regard qui s'agrandit dans la définition de la surprise, quand tes lèvres fondent sur les miennes, emportant le murmure d’un pardon.

Un pardon que je ne comprends pas.


L’indicateur est noyé, submergé par la vague de peur et de bonheur qui terrasse la première.
Une envolée de papillons. Quelque chose qui me croque le ventre avec une douceur jamais connue. Ton corps se presse contre le mien, tes doigts se perdent dans ma tignasse.


Et je veux tout abandonner. Ne plus penser à rien. Arrêter de me ronger les sangs. Arrêter d’établir mille et un plan. Arrêter de réfléchir. Arrêter d’avoir peur.
Arrêter de me détester.


Je veux ravager ce bureau sur lequel sont empreints tous nos maux et nos problèmes. Faire place nette. Comme si c’était pour t’y hisser. Que tu ne sois désormais plus que ma seule et unique pensée.
Priorité.


Je réponds à ce baiser tant désiré, jamais provoqué. Me laisse aller. J’ignore les signaux d’alarme. Préfère me dire que cet échange est vrai.



C’est le cas, n’est-ce pas Gabriel ? …
N’est-ce pas ?

...
Et la faim se réanime. De retour après avoir été expédiée dans les tréfonds du déni. Le moment que tu choisis pour te reculer, Gabriel. Tu me laisses confus. Un instant suspendu dans le vide.


Qu’est-ce qui s’est passé ?


Des montagnes russes. Un enchaînement d’émotions pour lequel j’étais loin d’être prêt. Tu me ramène à la réalité, et je papillonne des yeux pour les planter dans les tiens. Ah… ouai…  Mes pupilles qui dérivent sur ton bras. L’entaille. Le sang. La chaire. Je déglutis. Bien sûr.


Et ça bat dans ma tête. J’ai la gorge sèche. L’estomac qui se tord. Je me lève sans un regard supplémentaire. Profite de te tourner le dos pour laisser mes traits se contracter. J’ai les canines qui pulsent, une chaleur qui naît là où elle ne devrait pas.
Pas maintenant.


Je fais mine de fouiller dans l’armoire de secours, tentant de gagner un peu de temps. Il faut que je me calme. M’impose un mantras où tout va bien. Tout ira bien. Tout ira bien. Ce soir. Respire. Je peux contrôler. Je peux gérer.
C’est Gabriel.


Je claque l’armoire à pharmacie, y ayant déniché antiseptiques et nécessaire à bandage.


▬ Si tu veux te faire pardonner, ne va pas travailler demain. Reste ici, et repose toi.


Ce serait vraiment la merde de tomber sur toi, demain soir.


Je m'accroupis à ta hauteur, ouvre l’antiseptique. Promets-le moi. Sans oser lever le regard vers toi. Ah… ça va piquer un peu. Désolé. La voix atone. L’esprit qui se vide pour ne pas penser à la tentation que tu représentes. Il y a ce signal d’alarme qui clignote doucement. Naissance d’une crainte que je ne fais que repousser. Parce qu’elle pourrait tout gâcher. Parce qu’elle t'accuserais alors que le seul connard ici, c’est moi.


Je fais couler quelques gouttes que j’éponge avec une compresse. Je tente de rester concentrer mais les images de ce baiser reviennent, défilant sous mes yeux comme un souvenir d'antan. J’ai les mains qui tremblent. La sueur qui perle à mes tempes. Mes gestes pour enrouler ton bras sont imprécis, quelque chose que j’excuse : ah... je sais pas faire... je ne veux pas te faire mal.


mes mains ne bougent plus, ma tête tourne doucement dans ta direction.
Peur.
J’ai le cœur qui se gèle
jpeux pas.


▬ Je… Le déni. Encore et toujours. Tu ne sais pas. Tu ne sais rien. Dis moi que je suis juste un parano. Je vais appeler Ezechiel. Parce qu'il est Mordred, parce qu'il peut te soigner. Parce qu'une fois arrivée, je pourrais m’éclipser. Fuir. Le temps d'une nuit. Pour après revenir, sans excuse. Dans la merde probablement. J'ai pas envie de te laisser, Gabriel. Jamais. Surtout pas maintenant. Mais je préfère que tu me hurles dessus parce que je n'aurais aucun motif à donner que de te blesser. Même si j'ai promis de ne plus partir.
C'est un non sens.
J'ai faim.
Pas d'issus de secours.
Putain,

Sans plus, je me redresse, abandonne les lambeaux de gaze et en quelques enjambées, je passe le pas de la porte.  


Parce que tu demeureras à jamais ma faiblesse.

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