Haiko est un être assez dérangé. Il est compliqué à cerner, il parle peu de son passé et cache l'existence de sa fille à tous. La peur qu'on lui fasse du mal ou qu'il lui soit arrivé quelque chose le ronge profondément. Tout ce qu'il fait, toutes ses actions sont motivées par l'espoir de retrouver sa fille qu'il chérie tant. Le seul au courant pour sa petite chérie, c'est son maître et même cette simple pensée tourmente le jeune homme. Haiko est un être déterminé, il cherche sans relâche à progresser. Il cherche sans cesse à s'améliorer. Il prend plaisir à se battre, particulièrement contre les monstres qu'il déteste au plus au point. Son plaisir est tel quand il défonce ces êtres hideux que ça en devient malsain. Il n'a cependant, pas conscience que son coeur noircit à chaque rencontre contre ses créatures. Plus il les combats et plus, sans s'en apercevoir, il devient comme elles. On pourrait penser qu'Haiko est une vraie girouette, un coup il se prend d'affection pour quelqu'un et le jour suivant, le laisse tomber comme si rien de sincère n'avait été construit. Ce qui le fait se comporter ainsi, c'est sa peur maladive de s'attacher et de perdre une nouvelle fois quelqu'un qui lui est cher. Il a tout perdu et cette douleur est encore vive dans son coeur. Sinon, Haiko est quelqu'un qui aime faire le pitre, mais surtout mettre mal à l'aise autrui. C'est ainsi qu'il juge ses adversaires. Il cherche toujours à se montrer déstabilisant. Ça lui plait. C'est également quelqu'un de cynique. Il se comporte comme il l'entend sans se préoccuper des conventions morales. Haiko reste cependant, quelqu'un de très joueur. Il aime prendre des risques et même lorsque ses plans ses retourne contre lui, il est suffisamment clairvoyant pour tirer profit de toute les situations. Malgré cela, lorsqu'il aime sincèrement quelqu'un, il est prêt à tout pour cette personne. Y comprit le fait de donner sa vie. Haiko est un être complexe dont il est compliqué de cerner ses intentions. Tout ce qu'il laisse entrevoir de sa personnalité est sombre.

Cela faisait plusieurs heures que le soleil avait baigné les plaines d'Allemagne de ses dernières lueurs. Cette nuit-là, la lune était pleine et le ciel parsemé d'étoiles. Une petite baraque de bois était construite le long d'un court d'eau, c'est de cet endroit que des hurlements percèrent la quiétude des lieux. Un jeune couple vivait pour la première fois l'événement d'une vie : donner naissance. Le futur père se faisait broyer les doigts de la main par sa compagne, mais cet immense bonheur, qui le submergeait, le rendait insensible à la douleur. Il n'avait d'yeux que pour sa femme, que pour le présent ainsi que pour le petit qui n'allait pas tarder à sortir. Ce fut une longue épreuve pour le couple, mais après plusieurs heures de hurlements et de supplications pour que la douleur cesse, l'accouchement arriva à son terme. Le petit Haiko venait de naître.

ENFANCE

La joie que le couple ressentit lorsqu'ils débarbouillèrent leur petit n'aurait pu être exprimée avec des mots. Ce petit bout de chair était devenu leur monde en instant, l'espace d'un instant il n'y avait plus rien mis à part eux trois. Haiko eut une enfance heureuse bien que marquée par une extrême pauvreté. Malheureusement, quand il eut 6 ans, cette petite vie de bonheur et d'insouciance prit fin. Ses parents n'y arrivaient plus, l'ambiance au foyer était imprégnée d'angoisse, de peurs et de culpabilité. Ses parents, autrefois aimant, ne cessant plus que de se disputer. Du haut de ses 6 ans, Haiko ne comprenait pas la situation, mais c'est à cet âge qu'une image s'ancra dans son esprit : celle d'immenses grilles entourant un espace verdoyant. Au centre de cet espace délimité, de gigantesques murs avaient été bâtis. Haiko, du haut de ses 6 petites années, n'avait jamais rien vu de tel. Il était stupéfié, émerveillé par ses briques d'un rouge livide. Les parents d'Haiko enclenchèrent l'interphone. « Bonjour, nous sommes les Jäger, nous avions pris rendez-vous. C'est au sujet de notre fils, Haiko. » Les grilles s'ouvrirent et c'est ainsi, qu'accompagner de ses parents, Haiko se dirigea vers cet immense bâtiment. Il était loin de se douter que celui-ci sera son enfer de deux longues années. À ce moment-là, l'enfant ne se doutait pas qu'il y allât être abandonné.

Ses parents lui dirent d'aller jouer, faire connaissance avec les autres enfants, ce qu'il fit. Une fois les parents en tête-à-tête avec le directeur de l'orphelinat, ils le supplièrent de prendre Haiko sous son aile, qu'ils n'avaient plus les moyens d'offrir un semblant de vie décente à Haiko. La situation était effectivement catastrophique, la mère d'Haiko avait développé une sévère dépression à cause des soucis d'argent qui ne faisait que croître. Fragilisée, elle n'arrivait plus à faire preuve de résilience. Elle ne pouvait se permettre d'appeler à l'aide auprès d'un psychiatre, sa dépression la poussa à l'inimaginable : une tentative pour mettre terme à ses tourments. Cependant, la dose de médicaments fût insuffisante, mais il était trop tard. Le mal était fait. Cela s'est ébruité apportant ainsi le déshonneur sur sa famille, les Jäger n'étaient plus vus comme seulement pauvres, mais également comme des malades mentaux. Cela avait coûter le travail du père d'Haiko qui travaillait dans un restaurant japonais. En effet, ses collègues percevaient cet événement comme dangereux et ils craignaient que cela n'entache la réputation du restaurant. Les langues pouvaient se délier rapidement risquant d'entraîner de fausses rumeurs qui pouvaient s'avérer de plus en plus nuisibles. Le temps s'écoulait, cependant les parents d'Haiko n'était toujours pas revenus. Curieux, le petit garçon entreprit de s'engouffrer dans un sombre couloir. Tout lui semblait immense, les murs s'élevait si haut qu'il avait l'impression qu'ils se tordaient, lui donnant la sensation que le plafond allait s'abattre sur lui. Pourquoi est-ce que ce lieu l'angoissait tant ? Haiko, lui-même, ne pouvait comprendre. Ses mains étaient moites, le souffle coincé dans la gorge. La fin du couloir commençait à apparaître aux yeux du jeune garçon. Au bout, une porte.

ORPHELINAT

C'est de là qu'il entendit la voix de ses parents, un sourire naïf se dessina sur son visage, il saisit la poignée de la porte avec sa main droite, puis il se stoppa. Ses yeux s'écarquillèrent, non... non... il devait avoir mal compris ! Ça ne pouvait pas être réel. Il entendait ses parents supplier le directeur d'avoir la clémence qu'on lui laisse une place. Qu'ils n'avaient plus d'autres choix, que ma vie en dépendait. Haiko relâcha la poignée, son bras retomba lourdement le long de son corps. Il serrait des poings, grinçait des dents tout en ayant la gorge nouée. Jamais il n'avait ressenti une telle gêne, aussi désagréable que douloureuse. Il avait envie de courir, de partir loin, de disparaître, mais s'en fut autrement. La porte s'ouvrit. La mère d'Haiko sursauta quand elle vit son fils qui était maintenant devant elle, son petit laissait échapper quelques larmes, mais la rougeur de ses yeux ne pouvait mentir. Il essayait de ne rien laisser transparaître, mais il restait chose aisée de deviner que la tristesse le submergeait. « Oh ! Mon chéri, tu as tout entendu ? » son père, tête baissée ajouta. « Nous sommes sincèrement désolé Haiko. Seulement, cela est nécessaire pour que tu puisses vivre dignement. » Haiko s'effondra. Il venait de lâcher prise et ne pouvait plus se rattraper. Ses pleurs dureront des heures, jusqu'à la nuit tombée. Son corps n'arrivait même plus à produire de larmes.

Tout ce qu'il avait connu, tous ses repères, tout. Absolument, tout, venait de disparaître. C'est comme si on lui avait arraché le cœur. La douleur était insoutenable, elle l'empêchait de s'adapter à ce nouveau lieu de vie. D'ailleurs, jamais il ne s'y fera. Dans cet orphelinat, il n'était pas heureux. Personne ne semblait comprendre sa douleur, les adultes l'engueulaient lorsqu'il pleurait ses parents. Certaines fois, de puissantes gifles étaient délivrées au plus fébrile. Là-bas, l'humiliation était quotidienne. Les railleries étaient prédominantes dans les couloirs de l'orphelinat, qu'elles sortent de la bouche d'un enfant ou d'un membre du personnel de l'établissement. Cette ambiance malsaine, qui dégénérait parfois en actes violents, s'imprégna au fer rouge dans le psychisme du jeune garçon. La violence mène à la violence. Haiko n'a pas échappé à la règle. Dans cet orphelinat, il était devenu impulsif, bagarreur et cynique. Il n'avait plus rien à voir avec ce qu'il était avant, mais il n'eut pas le choix. Il comprit rapidement qu'ici, soit on harcèle pour que les autres nous laissent tranquilles, soit on est la proie. Il en avait las d'être une proie. * À présent, je serai toujours le chasseur. * Se jura-t-il.

Deux longues et pénibles années s'écoulèrent avant qu'il n'en eu assez. Durant ces années, il s'était montré observateur, il connaissait la routine de l'orphelinat par cœur. Il sentait que s'il ne s'enfuyait pas, plus jamais il n'en aurait l'occasion. Il y avait déjà pensé à de nombreuses reprises, mais aujourd'hui, il était temps. Il s'y était préparé, durant ces deux ans, il n'a cessé de s'entraîner au poids de son corps. Tout cela dans l'espoir de s'évader et cette nuit fatidique allait tomber. Haiko était dans sa chambre et, par sa fenêtre, il prit le temps d'admirer les dernières lueurs ocres qui berçait l'horizon. Il prépara son sac rapidement fourrant dedans de la nourriture volée et quelques outils qui lui semblaient utiles. Une fois le soleil couché, il se faufila hors de sa chambre tout en traversant le couloir à pas feutré. Tous ses sens étaient aux aguets, mais rien. L'orphelinat était plongé dans un silence presque oppressant. Il ouvrit une fenêtre située au rez-de-chaussé, passa à travers avant de détaler vers les grilles entourant l'établissement. Il y avait un endroit endommagé qu'Haiko avait repéré, les grilles y étaient fracturées, mais ce n'était pas encore suffisant pour passer. Il lui suffit de creuser un rien pour avoir l'espace requis, une fois cette embouchure créée, il s'y faufila. Il n'oublia pas son sac, le traînant vers lui une fois qu'il fut de l'autre côté. Ça y est. Il était libre. Haiko ne prit pas le temps de savourer sa victoire qu'il commença a courir s'engouffrant dans une forêt sinistre. N'importe quel enfant se serait réfréner, mais la souffrance qu'il subissait à l'orphelinat était telle, qu'il l'utilisait pour en faire une force. Armé de courage et de détermination, il était prêt à affronter cette épreuve. Il ne le savait pas, mais les bois n'étaient pas profonds. Il ne lui fallut que quelques petites heures avant de retrouver une route, au bout de celle-ci, des milliers de lumières étincelaient. « La ville ! » La liberté se concrétisait enfin, sa joie l'enveloppait comme une chaude couverture. Ça lui faisait presque oublier la fraîcheur de la nuit.

UNE NOUVELLE FAMILLE

Cela faisait quelques jours qu'Haiko avait rejoint la ville. Il fuyait les autorités comme la peste, vivait de la manche, du vol et dormait caché. Cependant, cette petite vie de jeune délinquant n'allait pas le suivre très longtemps. Alors qu'il mendiait aux abords d'un cirque, il fit une rencontre qui allait changer le cours de sa vie. Un homme se tenait là, devant lui. Il abordait un sourire malicieux. « J'te fais rire  duc- ? » L'inconnu lui coupa la parole avant qu'Haiko ne puisse l'injurier. « Oh non ! Pas du tout ! Je me demandais seulement qu'est-ce qu'un garçon aussi jeune que toi faisais à la rue. Tu n'as pas de parents ? » Haiko répondit avec un signe de tête pour dire que non, effectivement, il n'avait plus personne. « Ça me brise le cœur de voir un enfant, tel que toi, contraint à mendier pour sa survie. » Il fit une petite pause, la mine pensive avant de reprendre. « Écoute, je gère le cirque d'à côté. Ça te dirait d'y faire un tour ? Ça pourrait te changer les idées. Le soir venu, tu auras un bon repas chaud ! Je suis sûr que ça te manque ! » Haiko ne put dissimuler ni son sourire, ni ses yeux pétillant à l'idée d'un vrai repas. Il n'en fallut pas plus pour le convaincre. C'est à partir de ce moment que la vie du jeune Haiko allait changer radicalement. Comme promis, il passa une merveilleuse journée au cirque, s'émerveillant devant chaque prestation. Alors que le spectacle touchait à son terme, l'homme qui avait mené Haiko jusqu'ici s'approcha de lui pour faire plus ample connaissance. « Mon nom est Sergej. Je suis dans le monde du spectacle depuis toujours, c'est mon père qui m'a appris tout ça. Enfin, assez parler de moi ! Je vais te présenter le reste de la troupe. »

Haiko fut entraîné en coulisses, il se retrouvait à présent devant tous les forains ayant participé au show. Sergej expliqua brièvement la situation : il avait trouvé ce petit en train de faire la manche et lui avait proposé de lui changer les idées, en plus d'un repas chaud. Les autres ne semblaient étonnement pas surpris, ils étaient plutôt amusés de la situation. Haiko ne comprenait pas réellement, tout ce qu'il savait, c'était que son ventre, tiraillé par la faim, l'avait mené ici. Sergej, ainsi que tout le reste de la troupe, se montraient adorable avec Haiko et comme promis, ils mangèrent ensemble. L'ambiance était devenue bonne enfant au point où Haiko ne vivait plus que le moment présent, il profitait sans se soucier de ce que le lendemain allait lui réserver. « Tiens je me disais Haiko... Tu n'as nulle part où aller, n'est-ce pas ? Si tu veux, tu peux travailler avec nous. Si tu participes aux shows et que tu te montres suffisamment doué pour nous convaincre, je ne pense pas que quiconque ici se montrerait réticents à l'idée que tu fasses partie des nôtres. Évidemment tu sera nourris, logé et ça sera l'occasion pour toi de découvrir le monde ! Ça te dit ? » Haiko pensa rêver le temps d'un instant, mais non, cette proposition était bien réelle. Il accepta avec joie la proposition de Sergej. C'est ainsi qu'il rejoignit cette petite troupe atypique.

Il dut apprendre beaucoup de choses, mais Sergej était là pour lui. Il apprit à devenir aussi agile qu'un félin, a faire du trapèze, a marcher en équilibre sur une corde... etc. Haiko se donnait cœur et âme à ses entraînements. Il n'arrêtait que lorsque tout son corps hurlait de douleur au point de savoir à peine bouger. Il s'entraîna ainsi durant deux ans, après ses journées, il aidait a remettre la salle de spectacle en état. C'est ainsi qu'à seulement 10 ans, il put se présenter sur scène. Très rapidement, cela lui a plu, ça l'enivrait même. Haiko avait du talent, énormément même. Il ne quittait plus le cirque, il faisait quelques prestations certaines soirées, d'autres soirs, il profitait pour sortir afin de visiter les lieux. Ce train de vie lui permettait de voyager beaucoup et lorsqu'il eut 17 ans, il se rendit jusqu'aux États-Unis. C'est en ces lieux qu'Haiko fit une rencontre déterminante. Celle d'une magnifique femme dont il tomba éperdument amoureux. Les choses allèrent très rapidement entre ces deux-là. Il eurent une fille ensemble et Haiko en était dingue. Cela s'était passé seulement un an après qu'il ait rencontré sa femme. Il était à peine majeur qu'il avait déjà un enfant, mais cette petite créature était devenue son monde. Malheureusement, sa femme fut tuée par un monstre. Haiko pût protéger sa fille en s'enfuyant, mais il se jura de tout faire pour devenir assez fort pour protéger ses proches. Alors qu'il avait sa fille dans ses bras, il courait espérant rejoindre le cirque à temps. C'est à ce moment-là qu'une tragédie lui sauta aux yeux, le cirque... le cirque brûlait ! En une nuit, tout lui avait été retiré. Il ne lui restait plus que sa fille, ce petit nourrisson qu'il serrait contre son torse. Entre les flammes, une silhouette monstrueuse se dessinait au loin. Cette silhouette se rapprochait lentement. Le coeur d'Haiko battait la chamade, ses pupilles s'écarquillèrent. Alors qu'il pensait mourir, un protecteur venu à son secours. C'est ainsi qu'il rencontra son maître. Au bout de plusieurs années, Haiko devint protecteur à son tour. Cependant, quelques chose continuais de le hanter. La disparition de sa fille alors qu'elle n'avait que 12 ans. Un jour, il était rentré chez lui et elle n'était tout simplement plus là. Depuis, il la recherche sans relâche.

Pseudo : K.hole, c'est issu du jeu Century Age of Ashes. Je trouvais ça marrant que les joueurs éliminés voient ça.  
Âge : 20 ans.
Pronoms : Elle, je suis une fille. ^^
Commentaire : Je suis littéralement tombée amoureuse de votre forum, c'est exactement ce que je cherchais et j'en suis ravie !