Questionning reality

[Flashback] La nuit était déjà tombée depuis pas mal de temps. L’attachement venait d’apprendre son souffle, il en était encore aux premiers stades, mais ce dernier n’était plus lié à celui de l’amour. Il avait réussi à le dériver pour former son propre souffle. Cherchant à faire ses preuves, et se parfaire dans ses arts, il partait souvent, une fois la nuit tombé, à la chasse. Il était tel un oiseau de nuit, sillonnant le sol de ses yeux perçants. Cherchant la petite souris qui sortirait de sa tanière pour faire du grabuge. Il se déplaçait de toit en toit, avec des mouvements fluides. Utilisant son agilité, il passait de temps à autre avec un saut, avec une cabriole. Des mouvements de gymnaste.

Des mouvements qui lui étaient naturels. Contrairement à beaucoup, Angel n’était pas encombré par ses armes. Lui en possédait deux, des petites faucilles accrochées à sa ceinture. Ne réduisant pas sa mobilité. Telle une ombre, il se mouvait entre les éclairs, réduisant d’autant plus sa capacité à être détecté. Pour au final, venir se caler proche d’une cheminée. Il avait plusieurs ruelles en visuel. Il venait s’accroupir dans l’ombre, pour rester invisible tout en étant prêt à bondir, à observer. Il voulait savoir ce qu’il se passait dans ce coin. N’ayant pas de capuche, les trombes qui tombaient venait aplatir sa chevelure. L’eau coulait le long de son visage sans que ce dernier ne sourcille. Il laissait le temps passer, avant que quelque chose n’attire son regard. Prêt à toute éventualité, l’attachement planait dans le ciel de cette nuit orageuse.

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Questionning reality

[Flashback] Ses yeux perçaient la nuit, il venait troubler les ténèbres pour enquêter, analyser, déduire. Comprendre. Pourquoi les autres ne voulaient-ils pas comprendre qu’il y avait encore du bon dans ces monstres. Qu’ils n’étaient après tout que des victimes. Des humains qui n’avaient pas eu la chance de le rester. Personne ne demande à être malade. C’était le cas ici aussi. Du moins, l’attachement en était persuadé. Et il ne comptait pas laisser les autres rabaisser et réduire à néant ses idées. Toujours immobile, il commençait à faire quelques pas, sinuant sur les coins du toit. Avant de voir plus loin, une forme, quelque chose qui n’était pas humain. Un éclair venait révéler une forme un peu plus grande, quelque chose qui sur la fraction de seconde où la lumière lui avait révélé l’être, une forme qui semblait bien moins montreuse que la normale.

Intrigué, il venait se déplacer, se mouvoir. Il n’était pas bien placé, il ne voyait que de loin, n’entendait pas, et ne pourrait pas intervenir en cas de soucis. De manière fluide, tel un gymnaste, le jeune garçon venait grimper sur une cheminée, avant de commencer à courir. Les bruits étaient dissimulés par le bruit du tonnerre et du flot qui tombait. Il venait sauter au-dessus d’un obstacle, en basculant son corps vers l’avant, avant de se rattraper avec ses mains, permettant de se recadrer. Il voyait un câble, qui semblait assez solide pour lui permettre un passage. Mais pas de moyen pour lui de traverser pour le moment. En fouillant quelques secondes, il trouvait une petite chaîne en métal, qu’il venait attacher à ses deux faucilles, permettant d’avoir un lien entre ses dernières, avant de s’élancer et de jeter dessus. Une arme dans chaque main, il venait glisser tel une tyrolienne. Prenant de la vitesse, il savait qu’il arriverait trop vite sur le balcon d’en face. Il se laissait tomber une ou deux mètres avant, glissant avec la perte d’adhésion au sol. Mais le faucon était large, il lui restait encore une bonne distance avant de tomber. Il montait sur la rambarde avant de sauter pour reprendre un peu de hauteur. Il reprenait son parcours pour venir se situer à un endroit plus propice à espionner, toujours relativement loin, n’entends pas les paroles, mais permettant d’avoir une très bonne vue sur ce qui se passait. Une forme angélique était là. C’était un monstre. Mais de quel genre ? Ray comptait le découvrir, tapis dans l’ombre comme tantôt, il venait poser ses yeux sur cette créature, attendant de voir le déroulé. Le moment de mettre en pratique sa théorie était arrivé.

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Questionning reality

[Flashback] La scène qui se passait plus bas était pour le moins étrange pour le jeune garçon. Il n’arrivait pas à savoir ce que le monstre voulait. L’homme semblait ne pas être effrayé. De loin, la scène était bien plus difficile à comprendre. La pluie empêchait la moindre pensée de les écouter. Il n’avait que sa vue pour lui permettre de comprendre les choses. Mais tout ça ne semblait pas suffisant. Son cerveau fusait en cherchant une idée. Que faire ? Se disait-il ? Attendre et avoir la suite ? Sa mère prônait le fait que les monstres restaient des victimes. Et qu’ils avaient le bénéfice du doute. Il n’était pas adepte de cette idéologie lorsqu’il faisait ses classes, mais il avait appris à l’accepter en même temps que son souffle de l’amour. Il avait appris à vivre et à se rendre compte de ce que tout ça pouvait dire. Si sa maternelle avait raison, alors cette vision utopiste était plausible. Une vision dans lequelle un monde où la cohabitation était possible. Il le voulait Ray. Pour lui, pour sa mère. Pour tout le monde. Il voulait donc garder cette fois. Qu’ils possédaient ce bénéfice avant de passer dans le camp des monstres. D’ailleurs l’attachement les nommaient même victimes. Il voulait croire que la victime du soir était du bon bord. Mais il n’y avait qu’un seul moyen de le savoir. Attendre, et continuer d’inspecter. Alors que l’homme sanglotait, il s’approchait de la forme angélique qui se trouvait proche de lui, de ses yeux perçants, l’attachement voyait une once d’espoir. L’homme n’était pas encore mort. Il ne savait pas s’il était dans un état second, mais une chose était sûre, il n’était pas en train de fuir. Connaissait-il son interlocuteur ? Toujours placé, sans avoir fait un mouvement, Ray n’avait pas l’intention d’agir. Il voulait avoir une réponse à ses questions..

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Questionning reality

[Flashback] Ray voyait une scène qui commençait à se produire plus bas, il ne savait pas juger ce qui allait se produire pour le moment, aussi bien par le fait que le monstre n’avait toujours pas attaqué que la cible qui ne semblait pas avoir pris peur. Du mois, il ne le montrait pas assez pour qu’il puisse le comprendre. Le jeune garçon continuait d’observer, avant de voir que la situation commençait à déraper. Ses espoirs étaient à nouveau détruits et explosaient à son visage. Lui qui essayait perpétuellement de trouver ceux qui allait faire mentir les autres. Ceux qui seront dignes de considération, qui ne sont pas que des créatures de sangs. Ray avait une colère immense qui montait en lui. De sa faute, quelqu’un venait de se faire tuer. Il avait l’envie de descendre et d’aller combattre de ton son âme l’assassin. Le monstre. Là il pouvait le dire, c’était bel et bien un monstre. Il n’avait plus aucun doute le concernant. Comme sa place dans le monde. Sous terre.

Mais le garçon réfléchissait à son idée d’aller lancer les hostilités. Ray était jeune, très jeune. Il se débrouillait en combat mais n’était pas encore assez affûté pour se lancer dans des combats dont il ne connaît pas l’issue. Comme celui-ci. Surtout avec son souffle. Qui lui permet de se surpasser, mais qui est bien plus efficace avec un allié. Ici, esseulé. Il ne sait pas ce qui pouvait se passer. Il n’avait pas peur d’y aller, c’était plus de la raison. Il ne servirait à personne mort. Ses deux faucilles dans ses mains, il se retenait de plonger, jetant juste un regard sombre à la créature, sans savoir s’il était repéré. Il voulait imprégner son image, que ces formes et cet aspect se grave dans sa mémoire. Comme étant le mal. Il voulait devenir l’aigle et que ce monstre ne soit réduit qu’à une cible, une souris ou une marmotte que le rapace aurait dans sa vue. Ce soir, c’était une victoire pour les monstres, mais le jeune protecteur ne comptait plus perdre. Il ne voulait pas croire que ses idées étaient futiles. C’était impossible. Pourtant la réalité était là, devant lui. Cet état ouvrait un conflit en lui. Ce qui était l’une des pires choses pour Angel. Son souffle est beaucoup trop dépendant de son état émotionnel. Raison de plus de ne pas engager le combat. Mais il ne pouvait pas rester ici sans rien faire. Plutôt que d’aller combattre, il venait prendre une pierre, un morceau de roche avant de le propulser à une quinzaine de mettre dans une vitre. Explosant le verre, avant d’activer l’alarme qui venait réveiller tout le monde, pour que les lumières commencent à toute s’allumer. Et que les forces de l’ordre rappliquent.

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