Mais rien de tout ça n'est grave tant qu'on joue ce jeu à deux
Jackie s’est mise sur son trente-et-un, jolie robe, trop parfumée, elle empeste le parfum de marque : elle aime laisser son odeur, son parfum en mémoire de ce qu’on désire mais qu’on ne peut pas garder. Ce soir ce sera sur les vêtements de Côme qu’elle fera glisser ses faveurs puisqu’ils se sont rejoint pour s’évader, pour jouer à un jeu. La séduction badine sur le bout de ses lippes, au bras du garçon elle vient se pendre alors qu’il n’est pas même son amant. Elle reste blottie à lui : comme un aimant. Son ton est libidineux, alors qu’elle n’a ni le feu au corps, ni dans les yeux.
- Dis moi… Où m’emmenes-tu cette nuit ?
Elle a laissé ses vêtements de sport, les attaches de ses cheveux tombés pour la coquetterie, pour souffler vers son visage toutes ses railleries. L’oiseau moqueur a attiré l’homme dans ses faveurs, alors que rien n’est sérieux : sous les jolis visages ne battent aucun joli cœurs. Tout n’est qu’amusement, faux semblants.
jouons au jeu de la séduction
Le portail s’ouvre sur une zone festive.
Les lumières agressent ses yeux.
Il observe.
Il se sent observé.
Oh il ne passe pas inaperçu avec ses habits soignés, sa chevelure blonde peigné, certains le prenne pour une prince, d'autre pour un de ces millionnaire qui a de l'argent a dépenser.
Dans les deux cas, ils ont faux.
Il n'a rien d'un prince.
Il a tout juste ce qu'il faut pour payer.
Malgré tout, aucun regard qu’on lui porte ne sera digne.
La curiosité, l’envie, rien ne semble assez bien pour lui.
Sauf.
Sauf celle qui s’accroche a son vêtement.
Insidieuse, elle est là, le regard plaqué sur sa personne.
Leurs yeux se croisent.
Il l’écoute, il la détaille, elle et son regard aguicheur.
Ce n’est pas un couple.
C’est un jeu.
A celui qui craquera en premier.
Large sourire qui s’étire sur son visage, il répond d’une voix affirmée.
« Oh beaucoup de chose me tente ma chère, boire un verre ? Tenter sa chance au casino ? A moins que s’incruster à une soirée soit plus de ton ressort ~ ? »
C’est vrai.
C’est buffet a volonté dans ce genre d’endroit.
C’est plutôt p r a t i q u e.
Mais pour l’heure ses yeux son focalisé sur la belle.
Oh belle mais dangereuse, il le sait.
Ils sont du même acabit.
Il plonge un peu plus son regard dans le sien.
« Alors ~ ? »
Impatient, oh oui il l’est.
Mais rien de tout ça n'est grave tant qu'on joue ce jeu à deux
Jackie penche son oreille, elle n’a pas l’air pensive : elle fait mine de boire tous les mots, de s’abreuver de leur factice union. Cela semble beau. Pourtant, ce n’est qu’imagination, dissimulation. Un simple passe-temps et ses dérivations. Elle répond toujours au sien, contre son bras sa main. Comme un baiser, mais dans leur divertissement
Dans sa tête, la dernière idée rebondit. Jackie semble soudainement un peu plus réjouie. Les pupilles sont complices. Pour une fois, ses paroles ne seront pas supercheries. La verte lui offre quelques rires comme maléfice. S'inviter à une soirée où ils ne sont pas invités et faire semblant de faire parti du décor était une idée qui frappa en elle comme un météore. A l’impact les répercussions de ses paroles elle implore. Jackie se rapproche un peu plus près… Pour finalement, se séparer, se dissoudre et accélérer pour le guider en le tirant par le bras. Les talons claquent plus rapidement contre le sol froid.
- Invitons nous à une soirée où nous ne sommes pas conviés…
Et la femme prend la tête de l’opération, elle fait quelques pas et observe les environs, cherche a faire l’impasse sur les regroupements, la population. Jackie ne veut pas se faire reconnaître en premier, Jackie n’a pas l’envie de rentrer parce qu’elle est dans l’équipe de Baseball de la région. Elle aimerait faire comme si elle était une simple inconnue : prendre une nouvelle identité simplement pour la soirée, simplement pour faire semblant de vouloir l’embrasser, pour pouvoir dévorer le rôle qu’elle souhaite porter, pour ne faire plus qu’un avec le masque qui tend à la tapisser.
- On va bien s’amuser, mais il ne faudrait pas qu’on me reconnaisse directement. Ce serait… Tricher.
Comme si ici, quelqu’un se souciait réellement des chasses, des mensonges et de leurs péchés. Le sourire toujours sur les lèvres tend à illustrer l’envie de mystifier la vêprée.
jouons au jeu de la séduction
Le regard qui croise celui de la belle, Côme sait. Il sait que tout ceci n’est que factice et pourtant, il en a envie, il a envie de passer du temps avec elle, de la voir faire semblant de le dévorer du regard comme lui pourrait le faire.
Tout ceci n’est qu’un jeu.
Un jeu auquel ils s’adonnent.
Un jeu a qui cèdera en premier.
Ca change.
Ca l’amuse.
Ca le rend imaginatif.
En proposant de s’incruster dans une soirée, Côme savait.
Oh.
Il savait que ca allait faire mouche, car lui-même aurait été de cet avis.
Les regards curieux, les regards perplexes, les regards envieux : il peut tous les trouver dans ce genre de soirée.
Il veut tout expérimenter.
Il veut s’imprégner de ceux qui peuvent les regarder.
Il sourit en coin.
« Très bien. Ce ne sera pas difficile a trouver vu le quartier. »
Et surtout.
Il n’en est pas a son premier coup du genre.
Alors qu’ils se déplace, elle regarde autour d’eux, il regarde vers le haut.
Les soirées intéressantes c’est dans les appartements trop petit pour accueillir un trop grand nombre de personne.
Les soirées interdites, c’est là-haut que ça se passe.
Il s’arrête brusquement, la fixe de haut en bas, murmure.
« En arrivant, tu verras, il fera bien trop sombre, ils seront bien trop alcoolisés pour te reconnaitre… tu n’es pas en tenu de sport. »
Petit clin d’œil, il désigne du doigt une fenêtre animé, une fenêtre ouverte où les notes de musiques se font entendre mélanger au brouhaha des personnes.
« Cette soirée te convient elle ou bien, faut-il continuer a chercher quelque chose qui attirera plus ton œil. »
Un peu penché vers elle, il attend sa réponse.
La regarde droit dans les yeux.
Dans l’attente que son regard réponde de lui-même.
Mais rien de tout ça n'est grave tant qu'on joue ce jeu à deux
Ils ne sont pas du même pêchés, ils ne peuvent pas tout se promettre : quand la nuit tombe ils savent qu’ils ne sont que des alliés. Elle abjure les serments, tout n’est que paraître, et dans les souffles entre ses lèvres, elle cherche simplement le sentiment de découverte. La preuve est que ce jeu ne tient qu’à un fil, qu’à un geste un peu trop déplacé, qu’à celle ou celui qui finira par se laisser emporter. Cela réveillera les souffles carnivores, les rires et une forme de désaccord.
Elle a les yeux levés vers les balcons et les lieux perchés. Ils sont en train de faire le tri alors que contre lui, elle se berce à proximité, comme un aimant, comme un aimé, comme son amant. Elle cherche l’ambiance qui saura la faire s’oublier, elle cherche la fragrance, l’unique évidence. Là où ils pourront tenter leur chance. A jouer un rôle qui ne leur appartiendra pas, à faire taire les lèvres qui tinteront joliment pour pouvoir s’approcher de la reine et du roi.
- C’est vrai… Avec un peu de chance, ils auront déjà tout oublié.
Cervelles lessivées, cervelles trop imbibées. Ils ne sauront certainement plus qui elle est : elle sera un citoyen comme les autres, peu importe ses agissements, comment elle se comporte. L’important sera de toujours garder la bonne humeur, c’est qui l’emporte. C’est ce qu’elle transporte, ce qui réconforte. Ce seront les âmes qui s’accordent pour les approcher, ce seront les regards sur eux qui viendront les embrasser alors que jamais leurs lèvres ne devraient se toucher. ((seulement se frôler, faire semblant de s'aimer))
- Allons-y.
Jackie se sent un peu renaître. Grace à ce petit jeu, l’amusement la pénètre, fait éclater les rires qui rebondissent dans les creux de ses fossettes. Elle jette des coups d’œil complices, comme si elle allait perdre la tête : alors qu’ils vont braver une fenêtre pour se joindre à une étrange fête.
- Et puis si ça ne convient pas, je suis sûre qu’il y a encore tellement de choses que je peux explorer avec toi…
Elle ne s’en lasse pas, de jouer avec lui. Son sourire s’élargit. Ses ongles se glissent contre sa joue pour aller vers ses cheveux longs, blonds. C’est qu’il est charmant. C’est que si elle aimait vraiment les hommes, elle saurait le trouver appétissant. Elle l’entraîne avec lui, ils sont monstrueux, au milieu de l’humanité deux démons de minuit.
jouons au jeu de la séduction
Les yeux levés vers la fenêtre remplie de monde.
Côme observe.
Côme cherche dans son regard le moindre sentiment qui pourrait faire douter son plan.
Mais il n’y a rien de tout cela, il n’y a que ce regard emplit de malice qui cherche toujours plus a le pousser à bout dans ce jeu qu’est le leur.
Côme sourit en coin.
Elle lui accorde sa confiance.
Tant mieux.
Il prend son menton entre ses doigts, toujours le sourire étiré.
« Voilà un bel honneur. »
Et la lâche.
De sa main, il la tire jusqu’à l’entrée de la fête.
L’avantage dans ce genre de fête c’est qu’il n’y a pas de contrôle, c’est des fêtes improvisées, des fêtes qui n’ont pas lieu d’être.
Le genre de fête qui attire Côme.
Le monde s’entend de l’étage du dessous et au fur et a mesure qu’il la pousse a monter les escaliers, il s’entend de moins en moins.
Arrivé devant la porte.
Juste avant de s’engouffrer dans cet havre d’ivresse, il s’arrête, se tourne vers elle.
Se penche un peu.
Leurs souffles pourraient presque se mêler.
« Voyons ce que ca vaut et au pire, je serai bien curieux de voir à quoi tu penses quand tu parles de chose a explorer avec moi »
Clin d’œil, il se recule à nouveau pour entrer.
Les yeux fixent le monde.
Il avait bien raison de venir sans s’inquiéter de quoique ce soit, la plupart des gens sont trop occupé a danser et à boire pour remarquer leur présence.
Il vient parler à son oreille.
« Alors ? Une idée très chère ? »
A-t-elle déjà repéré une cible ?
Mais rien de tout ça n'est grave tant qu'on joue ce jeu à deux
- J’en suis ravie.
Ils vont jusqu’à l’entrée, elle se laisse tirée, menée, guidée. La musique est plus forte, plus ils sont proches de la porte. Les escaliers défilent alors que quelques âmes demeurent déjà perdues, elle offre aux quelques personnes un rire défendu, dans les mimiques de ses lippes quelques secondes de sous-entendu. Alors que ses talons claquent sur chacune des marches, de l’appartement elle arrive devant l’entrée, des plaisirs épicuriens elle en est l’arche.
- Nous avons toute la nuit pour découvrir comment nous pourrions nous amuser… Si jamais ce n’est pas assez croustillant, je sais que nous sommes capables d’improviser.
Qu’elle se met à souffler,
Ils n’ont pas besoin d’étreinte pour se sentir aimantés.
Ils entrent dans le brouhaha constants, alors qu’il n’y a pas d’obstacle. Même le son à leurs œillades ne forme pas un embâcle, il ne sert qu’à les rapprocher, qu’à mélanger leurs souffles de fausse dilection parfumée. Comme Côme lui avait murmuré, personne ne leur a refusé l’entrée. C’est dire qu’ici les âmes et les corps se sont déjà oubliés. Quand le blond s’approche de trop près, qu’il semble trop proche, Jackie ne veut pas reculer, elle a l’envie soudaine autour de ses épaules de doucement s’enrouler.
Dans le lieu bénit par la musique, par les fumeurs qui sont pendues aux fenêtres, par l’alcool comme principal paramètre. Les regards cherchent la populace, et puisqu’il est si intime, tendrement dans ses bras elle l’enlace. Elle se laisse bercer par la musique, cherche en jouant, en tournant qui sera de cette expérience la proie, la carcasse. Jackie mène la danse et cherche une âme qui pourrait s’ajouter, qu’elle trouverait amusante à torturer. C’est un couple entier avec qui elle aspire jouer.
Ses lippes s’approchent du lobe de l’homme alors que leurs corps sont dansant, toujours pressés.
- Le couple là-bas. On échange, on se fait désirer, on joue au chat et à la souris, si ça te dit.
Ce n’est que provisoire, dans cette soirée c’est à l’autre qu’ils sont faussement promis.