x prudente x réfléchie x dégoûtée facilement x maniérée x fatiguée x râleuse x pas bavarde x rigide x organisée x maniaque x droite x exigeante x détachée x rabat-joie x cynique x solitaire x cassante x raffinée x tête de mule x réaliste x un peu superficielle x hypocrite x matérialiste x précise x potinière x

I cannot sleep at night
My anxieties run high and they build up inside
I cannot sleep at night
There's a creature in my room and he won't say goodbye
Oh, I, when it's dark I go on walks alone
I don't wanna go home
Oh, I, put my head down but I never rest
And my mind is a mess

Daphne est une femme un peu secrète, un peu fermée : elle a les lèvres cousues dans ses frustrations, sac de nœuds et de fils de critiques emmêlés Seul ses grands yeux de poupée communiquent ses jugements contre son gré. Elle est l’antre de ces cérémonies, spectatrice des bêtises et autres idioties. Cynisme, moqueries et ironie sont des boutons scellés à ses lippes comme la catharsis.

Elle ne fait confiance qu'en l'ombre des chiffres et autres fractales. C'est pour cela que peu importe les élucubrations qu'on lui racontera, Daphne n'y croira probablement pas. Elle est peut-être forgée dans un réalisme où se cogne les échos de sa raison, de sa propre voix. Les histoires frauduleuses la fatigue, ce ne sont qu’arriération, aberration, dans les colimaçons de ses réfutations.


Elle est dans ses manières, cloîtrée dans sa routine, dans ses obsessions passagères. Toujours à l’affût du danger, de grains de poussières. Elle a essayé d’arrêter de penser, d’arrêter de se préoccuper des potentialités, mais elle ne peut pas s’en empêcher : marionnette contrôlée par ses peurs et l’anxiété.


Daphne est propre sur elle, toujours à prendre soin d’elle, à passer du temps à se chouchouter. C’est peut-être le seul moyen qu’elle a trouvé pour se sauver, pour se détendre, pour s’évader : loin des autres, pour finalement réussir à s’endormir, à se reposer, à coucher les terreurs nocturnes qui viendraient la dévorer.

Elle est née dans cette petite citée entourée de colonnes de roche rouge, de canyons escarpés et de forêts de pins. Ses parents faisaient parti de la communauté artistique, non loin du quartier chic de la cité. Ils sont connus pour la confection de jolis objets en verres hors de prix, de petites créations faites à la main. Ça ne parlera jamais à leur fille qui n’aura pas le même dessein. Elle n’aura jamais d’inspiration ni même d’ambition pour faire de ses mains de coûteuses créations.


Daphne mène une enfance basique, encerclée par les roches rouges de Sedona. Elle fait du vélo et du roller autour des sentiers oranges brillants pour observer les drôles d’oiseau avec les enfants du voisinage. Elle apprend à ne pas tâcher ses vêtements entre les cheminées colorées, puisque les pigments ne partent jamais malgré les dizaines de lavages, comme le début des commérages. Puisque dans la famille, il ne reste qu’un parent et un enfant : l’autre parent est déclaré comme disparu après une étrange soirée d’orage. On dit qu’il a quitté sa femme, on soupçonne le cocuage qui n’est à la réelle situation qu’un déguisement, un mirage.


Daphne quitte la cité pour commencer des études qui finalement ne l’intéressaient pas vraiment : mais il faut bien se faire une raison, on a toujours besoin d’argent quand de l’art on a ni inspiration, ni talent. Elle a fait quatre années à New York pour obtenir son BSc en Finance, à suivre les marchés et les différentes influences. Si elle réussit ce n’est pas en étant l’une des meilleures de sa promotion, c’est en étant régulière et organisée pour survivre au mileiu des requins sans passion.


Elle passe l'examen CFP (CERTIFIED FINANCIAL PLANNER) pour devenir planificateur financier, qu’elle réussit sans s’en réjouir réellement. Ce qui fait naître l’envie c’est son futur salaire conséquent. Daphne trouve rapidement un poste à San Francisco plusieurs mois après. Elle est accrochée à cette cité pour gérer les finances de la ville en tant que stagiaire avant d’y être définitivement embauchée.


Après deux années, elle postule en Californie pour se rapprocher de sa mère maintenant malade. Elle s’occupe de la gestion des finances de la cité, dépend de madame le maire et d’autres décideurs, elle aide à la mise en place des projets : elle vérifie et quantifie leurs finances sans algarade.

 
Le cancer agrippe, fait grossir les ganglions, assomme le corps qui tombe pour que d’une femme il ne reste que les œuvres, l’argent et quelques souvenirs, informations. Daphne hérite des dernière œuvres de sa mère qu’elle revend, de toutes les ressources financières qu’elle utilise pour créer un nouveau logement. Elle garde les œuvres préférées, et revend les plus chères. Elle monte son propre projet immobilier durant une à deux années, créé ses propres enchères.


Une nuit, quelqu'un l'a sauvée, mais probablement qu'elle ne s'en souviendra jamais. Trop tard à la clinique elle a été réveillée, sans souvenir, ni mémoire de toute l'échappée. Une parcelle de sa mémoire a été effacée, lavée. On lui a retiré les horreurs, mais les raisons de s'inquiéter s'accumulent quand n'affichent sur les horloges les nocturnes heures. Une partie de son logement s'est effondré, comme de nombreux nombreux meubles à moitié cassés. La jolie maison qu'elle venait de se payer est toujours en réparation et l'assurance tente de ne pas s'en mêler : qui croirait cette fille qui a tout oublié, qui croirait ces mythes fous alliés ? Pas même elle, si elle savait la vérité... Si seulement elle se doutait de ce qu'il s'était passé, mais même si on lui racontait, elle ne pourrait y croire sans le voir.

Pseudo : Ant
Âge : toujours le même
Pronoms : toujours les mêmes
Commentaire : olala c'est un peu vide sry jarrive