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Août 2022, Ouest des Etats-Unis.

En apparence, ce coin du pays pourrait être comparé à un petit coin de paradis !

Mais le monde n’est pas toujours tout beau, ni tout rose. Parmi les humains se cachent secrètement de créatures à la recherche d’un peu de chair fraîche à dévorer. Les monstres, des créatures anthropophages, sont un danger public pour le reste de la population.

La journée, les protecteurs et les monstres se côtoient dans la société moderne. Cachés par leur forme humaine, les monstres sont incapables de reconnaître les protecteurs,qu’ils ne peuvent voir la nuit que sous la forme d’une aura colorée. De ce fait, un protecteur et un monstre pourraient très bien travailler ensemble la journée… et s’affronterla nuit.

Une trêve permet aux habitants de Los Angeles de vivre correctement… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?
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Waking up from the pale slumber • Sybil
Alexeï KovalevskyWaking up from the pale slumber • Sybil E22626 (130) ansMannequin • Péché de la ParesseVivian (OC) • Demian Asche//
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Mar 27 Sep 2022 - 16:07
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Waking up from the pale slumber • Sybil E226Âge : 26 (130) ansMétier : Mannequin • Péché de la ParesseFeaturing : Vivian (OC) • Demian AscheAutres comptes : //
Alexeï Kovalevsky
L'air était glacial.

Une brume de givre rampait sur le parquet blanchi par le froid ambiant, promenée par le courant d'air qui émanait de la fenêtre entrouverte. Un long filet de fumée émane des lèvres d'Alexeï alors qu'il expire une énième bouffée de cigarette au prix qu'on ne saurait plus nommer. La nuit était calme, paisible, discrète. Sans étoiles à l'horizon, l'obscurité aurait été étouffante, si seulement la rue n'était pas éclairée comme un sapin de Noël en pleine ville un soir de réveillon. Paradise et ses lubies. Le prix de la sécurité, disaient-ils.

Comme si la lumière pouvait les sauver.

A moitié avachi sur le large rebord de l'ouverture, le monstre observait l'extérieur rayonnant dans un silence presque sépulcral. Avec sa peau blanche comme la mort, ses yeux de noyé et son attitude figée, seul son souffle régulier rappelait qu'il faisait bel et bien parti de ce monde et pas -encore- de celui d'après. Une expression lasse sur son visage pâle, il attendait. Quoi, exactement, il n'en savait trop rien pour le moment. Un signe, une augure, un message ? Il avait depuis longtemps tué son habitude de compter les volées de corbeaux ou les viscères des cadavres au profit d'un futur dont il était le seul et unique maître. En tout cas, c'est ce qu'il aimait penser. Une nouvelle bouffée de fumée s'envole à travers l'ouverture avant de disparaître dans la chaleur de la nuit paisible.

L'heure était avancée, mais Alexeï ne dormait vraisemblablement pas, préférant se perdre entre les interstices des rouages de son esprit ; ces lieux de non-dit où résident tous les secrets, toutes les pensées honteuses et tous les oubliés regrets. Il se souvenait d'époques où le crépuscule était sauvage et enivrant, rehaussé par l'odeur de la peur et le goût du sang. Il ne se souvenait que trop bien de l'excitation de la chasse, des os qui craquent sous ses crocs, des regards. Qu'il les avait savouré, ces regards. Jusqu'à la dernière larme. Vois ce que tu es devenu, Paresse. Jouissant du confort de la vie moderne, endormi par ses propres certitudes. Vois ce que tu es devenu. Un monstre de vanité et de pouvoir, un miroir à double tranchant qu'on osait plus regarder droit dans les yeux de peur que les traits qu'on puisse y observer ne soient plus ceux dont on se rappelait.

Vois, Paresse.

A quelques mètres de lui, Sybil laisse échapper un son entre le grondement et le gémissement de protestation. Pas une expression sur son visage alors que sa tête bascule doucement vers elle, ses yeux de glace la couvant d'un regard qu'il ne se permettrait sans doute pas en sa présence éveillée. D'une main sûre, il raffermit sa prise sur la laisse de son pouvoir, le ramenant à l'état de bête domestiqué. Comme lui. La pièce gagne quelques degrés. Ce n'était pas dans ses habitudes de laisser échapper son contrôle et ça le rendait pensif sur le trouble qui le traversait. Il écrase sa cigarette contre le mur pour ensuite, d'un mouvement félin et silencieux, se redresser et approcher d'un pas tranquille le grand lit qu'il partageait avec Colère.

Il était bien difficile de décrire la relation qu'ils partageaient. Ou même celles qu'ils partagent aujourd'hui. Inutile, même, tant elle se passe d'explications pour les deux intéressés. Agenouillé sur le sol, son menton posé sur ses bras croisés sur le matelas, il l'observe de ses yeux polaires, de cette façon fixe et dérangeante qu'ont parfois les prédateurs de jauger une situation. Mais Sybil n'était pas une situation. Elle était en même temps bien plus et bien moins. Son nom tenait en deux syllabes inséparables l'une de l'autre. Sa personnalité était entière, pure, dénuée de la multitude de morceaux qui fractionnaient la sienne depuis bien des années. Il n'avait aucun doute qu'elle pouvait exister sans lui. Il n'aurait pas parié du contraire.

Vois, vois, vois.

Et pourtant, elle était là, comme chaque soir, chaque nuit, inlassable dans sa loyauté, inébranlable dans sa détermination. Les seuls exceptions étaient les siennes. Il penche la tête sur le côté, laisse échapper une expression inédite dans sa douceur, interdite par son propos. Lorsqu'il rencontre le regard bien réveillé de sa compagne, c'est sans doute lui le plus surprit. Il est acrobate, Alexeï, il reprend vite ses moyens par une pirouette mentale bien exécutée, mais le mal est sans doute déjà fait. Alors il fait couler le miel sur sa langue et rehausse son visage d'une expression espiègle.

- Bienvenue chez les vivants, solnychka, il accueille.

Il cache tout du trouble qui s'empare encore de lui à la constatation de son pouvoir anormalement vacillant.
Vois.
Sybil HawthorneWaking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12"26" (128)Garde du Corps - Péché de la ColèreMarian Hawke - Dragon AgeJuste celui-ci !
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Mar 27 Sep 2022 - 18:29
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Waking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12Âge : "26" (128)Métier : Garde du Corps - Péché de la ColèreFeaturing : Marian Hawke - Dragon AgeAutres comptes : Juste celui-ci !
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Dans un monde idéal, une Sybil ne rêverait pas. Source infinie de malheurs déconstruits, d’interprétations en calomnie contre soi-même qui déforment la plus féroce des bêtes en pion dans une arène, jouée comme un bout de viande au sommet d’un piquet dans l’enclos des hyènes. Sybil aime avoir le contrôle, savoir que son corps est sien, que ses pensées sont jugées par le conseil de ses neurones avant d’être utilisées, conseil à qui elle aurait sûrement cassé deux ou trois mâchoires histoire de leur rappeler leur place avant de leur donner un quelconque pouvoir décisionnel.

Pourtant, elles en abusent quand même, la laissent en plan alors que l’accord était fait- une trahison qui se joue aux couleurs des cartes à jouer à chaque fois que ses paupières s'alourdissent, celles jetées sans s’arrêter dans cette ville qui dort autant qu’elle. Les trèfles portent chance, la laissent en paix pour quelques heures au mieux, une trêve entre elle-même et la lune. Les cœurs et carreaux lui arrachent le cœur et les os, lors des nuits chaudes où un cœur la laisse entre les dents des nuits sans étoiles- et les piques ? Les piques sont changeants, aux mêmes couleurs que les feuilles mais avec du sang sur les mains.

Elle n’y dort pas, mais au moins, le goût du fer est suffisant pour l’empêcher de sombrer.

Lorsque le chat dort, c’est le moment idéal pour que les souris puissent planifier son assassinat, et nul doute que ses nuits agitées feraient bien plus que la tourmenter si elles avaient assez de mains- elles en ont la créativité, pas de doute au consensus- c’est pourquoi les nuits passées sous une épaisse couche de neige sont ses préférées. Les souris ne peuvent pas planifier de décorer leur abri de tes yeux si elles meurent gelées avant même de t’approcher.

Le pelage du chat est bien plus résistant, ses griffes aussi.

Le froid l’empêche de réfléchir, les flocons la laissent dans un état semi-conscient, à flotter dans un vide mental. Elle observe avec autant de malice que de crainte tous les monstres gelés dans les piquets de glace tout autour de son corps encore libre, paisible mais jamais à l’abri d’une température plus élevée. Heureusement que ses nuits passées au côté d’un hiver éternel ne lui laissent pas l’occasion de trop réfléchir, sans quoi, ce serait contre-productif.

Pourtant, elle réalise tout de même que ces réflexions ne viennent pas de nul part, que la glace semble s’amincir. Elle soupire, un soupir bien plus grogné que discret, alors que le flottement retrouve sa gravité, que ses pattes touchent à la neige qui fond. Des griffes qui cassent leurs prisons, des bêtes sans visage qui s’allument de plein feu.

Elle sent la fumée, légère mais bien présente, loin d’un feu de camp mais familière. Les lumières des nuits ne se faufilent peut-être pas encore mais cognent de plein fouet à la porte, comme les monstres lumineux qui rampent jusqu’à elle. Si elle n’est pas capable de se réveiller, pas tout à fait, elle est on ne peut plus consciente : Et la conscience est un retour aux flammes. De coups de poings et de pattes, elle frappe dans le vide, contre ces ombres qui lui brûlent les yeux. Son corps, elle le sent contre les draps, mais typiquement, les contrôles sont encore bien loin d’être les siens.

Putain d’merde, Sybil ! Ouvre les yeux ! Un jour, la nuit va t’emporter et on s’réveill’ra pas !

Mais pas cette fois. Les ombres la lâchent, et d’un coup sec, ses yeux s’ouvrent. La nuit la libère, et c’est encore une fois Sybil qui sort vainqueur de ses épreuves nocturnes. Grognonne mais accomplie, ses yeux enlèvent le filtre flou, lui donnent une meilleure image de sa position actuelle, bien loin du danger : Face-à-face d’Alexeï, dont elle lit les traits. Si, comme à son habitude, il n’est pas particulièrement vocal ni même lisible sur ce qu’il ressent, elle l’a suivi dans ses pas depuis assez longtemps pour savoir quand quelque chose le dérange, même s’il tente tant bien que mal de le cacher - mais pour l’instant, ce n’est pas l’temps pour ça. Elle fronce les sourcils à ses propos, cherche l’heure qu’il doit bien être dans ses yeux, dans son espiègle minois. Une bien meilleure horloge que la lumière extérieure, Paradis étant lui-même son propre soleil.

Elle ne sait pas s’il est tôt ou pas, mais clairement, elle a l’impression de n’avoir dormi qu’à moitié. Un grognement semi éveillé s’échappe d’entre ses dents.

- C’pas worth it d’être en vie à c’t’heure. J’entend même pas encore les bourrés sortir des bars en rampant.

Ou être sortis de force. À manger en modération, chers monstres : S’ils sont facile à tuer, prenez garde à leur taux d’alcool dans le sang, sans quoi, vous allez ramper, aussi. Ça a le mérite d’être drôle, par contre.

- Y s’passe quoi, Lex ?

Elle se redresse et le regarde, prenant le temps de s’étirer, alerte. Si elle n’entend rien de précis qui pourrait bien être en train de se produire, qui nécessiterait une attention immédiate, danger oblige, elle se doute bien que l’été n’est pas venu avant l’heure sans raison : Et elle le sait. Elle se doute tout aussi bien qu’il sait qu’elle sait, sans savoir ce qu’elle sait pour autant.

… Mais c’est trop de savoir. Il lui faudra un café.
Alexeï KovalevskyWaking up from the pale slumber • Sybil E22626 (130) ansMannequin • Péché de la ParesseVivian (OC) • Demian Asche//
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Mar 27 Sep 2022 - 19:50
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Waking up from the pale slumber • Sybil E226Âge : 26 (130) ansMétier : Mannequin • Péché de la ParesseFeaturing : Vivian (OC) • Demian AscheAutres comptes : //
Alexeï Kovalevsky
Alexeï observe Sybil s'étirer, alerte, puis scanner scrupuleusement la pièce, habituel rituel. Toute trace de danger exclue, elle plonge son regard droit dans le sien, sans cérémonie. Juste elle, toute entière. Le bleu de son ciel souverain dans le bleu de sa glace incertaine. Il ne se libère pas de son emprise, prend le temps de l'observer dans l'obscurité ambiante -ses yeux s'y sont depuis longtemps habitués. Il s'émerveille comme à son habitude de la façon qu'elle a de remplir la pièce par sa simple et brûlante présence. Endormie, il ne faisait qu'en apaiser la flamme. Rien ne saurait réellement l'éteindre, si ce n'est peut être ce qui l'empêchait de dormir : elle-même. Il réfléchit à sa question, et à quelle réponse donner.

D'un mouvement souple, il se hisse sur le matelas à ses côtés, son sourire félin accroché là comme oublié, bien loin de ce qui mouvait au fond de lui. Ses boucles argentées gisent autour de son visage, désordonnées. Il ne prend pas le temps de se recoiffer -il sait bien que cet aspect décontracté lui donne tout autant de charme. Il a apprit, avec le temps, de quelle façon son corps pouvant être mis en valeur à la lueur des bougies, de la lune ou d'un regard aimant. Si celui de Colère était méfiant à ce moment précis (elle le connaissait bien), il savait qu'elle ne loupait cependant rien du spectacle. Ses yeux de givre brillent alors qu'il saisit avec une douceur infinie son menton entre ses doigts, sa peau froide à la recherche de la chaleur incendiaire qu'émanait sa compagne. Peau contre peau, il sentait la couche d'angoisse poisseuse fondre au contact de son soleil. Comme tout semblait dérisoire sous le regard régalien de Sybil.

- Désolée ma belle, il offre sans préciser, dans un murmure qui s'éteint contre ses lèvres lorsqu'il les scelle des siennes dans un baiser qui avait le goût d'un soupir.

Comment lui expliquer, après tout. La poussière qui s'amasse petit à petit à l'intérieur, insidieuse, carnassière. Ronge les rouages, étouffe les pensées. Vois, vois, vois, Paresse, comme tu es las, comme tu es fatigué. Le sentiment écrasant de la fatalité qui l'agrippait parfois à la gorge, aux heures les plus sombres de la nuit, lorsque Sybil fermait les yeux et qu'il disparaissait de son regard. Une impulsion, un sentiment d'urgence qui lui donnait envie d'hurler jusqu'à s'en déchirer les poumons pour se souvenir qu'il existait, qu'il n'était pas figé dans la glace de son existence. Mais Alexeï ne perd pas le contrôle. Alexeï est un acrobate. Alexeï sait feindre une réception parfaite malgré une cheville brisée. Ce sont des humeurs qu'il sait passagères, qui fondaient comme neige au soleil à la venue du printemps.  

Ses lèvres contre les siennes, il est prudent. Il ne se laisse pas aller à la passion, il ne lui laisse aucune miette de ses pensées. Il fini par se retirer, comme écume sur une plage immaculée, tout sourire ayant coulé de son visage pour ne laisser plus qu'un masque d'une neutralité absolue, taillée par une main à la précision d'un horloger.

- Je m'ennuyais, il se contente finalement de dire, un sourire dans la voix, la détresse au fond du regard et une demande muette sur le bout de ses lèvres encore chaudes de sa présence.
Sybil HawthorneWaking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12"26" (128)Garde du Corps - Péché de la ColèreMarian Hawke - Dragon AgeJuste celui-ci !
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Mar 27 Sep 2022 - 23:34
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Waking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12Âge : "26" (128)Métier : Garde du Corps - Péché de la ColèreFeaturing : Marian Hawke - Dragon AgeAutres comptes : Juste celui-ci !
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Il y a de ces réveils où la réalité ne semble encore qu’à moitié tangible, où le reste du monde n’est qu’une éphémère apparition oubliée; où, derrière la barrière de brume, plus rien n’existe à part eux. Où la main tendue ne rencontrerait que le vide, l’impossible, l’inintéressant, sauf en direction de l’autre, vivant, réel, physique. Il a le don de la fasciner, de capturer son attention- et intérêt-, en même temps de danser comme une ballerine sur ses nerfs, perdus, sans savoir ce qu’il en veut, et pour combien de temps il en voudra chez elle. Il joue avec eux comme avec les cordes d’une harpe, d’une douceur qui la mord comme des clous. Si proche, pourtant si loin- whiteout est cet homme, qui un instant peut partager son lit, son- leur- intimité, étant les seuls au monde qui, à s’observer dans le bleu des yeux, peuvent en perdre la monstruosité qui les habite, qui les forge, comme une épée au fer encore rougi, déposées dans la neige pour leur accorder un brin de répit. Celui qui rafraîchit les cendres, alors qu’elle fait fondre la glace, laissant place à de la peau, la vraie, la douce, l’abîmée par les intempéries, sans crocs ni os exposés.

Juste de la peau, la leur, la seule que Sybil n’a pas envie de déchirer, de briser, de dévorer sans la moindre ficelle de bonté.

Whiteout est pourtant tout autant cet homme qui la laissera plus tard, qui sera loin, si loin, dans la brume des autres, la laissant dans le doute sur sa réelle distance, sur s’il reviendra- même s’il revient toujours, rien n’est sûr, tout est capable de s’échapper. Celui qui se retient, qui ne se donnera jamais complètement à elle et elle seule, qui la jettera plus tard entre les crocs de la nuit, entre le bois et les cendres, alors qu’il sera en compagnie de la peau des autres.

S’il revient toujours, Sybil déteste, rage à l’idée d’être temporaire, d’être jouée. Mais avec Alexeï… elle n’y peut rien. Elle le laisse faire, se laisse tomber dans le vide, oubliant volontairement le plus tard et l’hier pour savourer l’instant présent, craignant les nuits où il ne sera plus sans pour autant laisser sa crainte l’empêcher de profiter d’un instant où les flammes ne sont pas que destructrices. Si elle adore tout détruire, elle se surprend à être tout autant en paix dans les instants où elle n’a pas à le faire. C’est épuisant de toujours être en colère.

Pourtant, il la frustre, cet Alexeï, la nargue comme lui seul sait le faire sans y perdre la vie.

S’il l’embrasse, elle sent bien qu’il est loin, plus ou moins, difficile à dire lorsque le monde entier n’est que lui, sa neige et ses tempêtes : Où l’horizon est la même scène que celle sous ses pieds. Elle sent sa retenue, bien loin de la passion qui a toujours gardé Sybil en vie, cette énergie qu’elle ne sait pas comment retenir… sauf lorsqu’on ne lui offre de l’attention qui partage l’exclusivité et le désintérêt. Pourtant, elle le cherche, cherche au fond de sa tête, où qu’il puisse bien être, quelles que soient les raisons de son affection envers elle si tôt le matin, comme un chat qui se frotte à ses jambes pour lui demander un morceau de son petit déjeuner.

Elle le cherche, en posant une de ses mains sur son épaule, en glissant l’autre contre son cou pour se loger dans ses cheveux, le gardant sur place, avec elle, avec toute la douceur qu’on n’associerait jamais à la Colère, qu’on ne verrait pas en elle. Si ses lèvres quittent les siennes, elle ne le lâche pas, le cherche dans son regard, tente de le lire, sans trop de succès. Son nez toucherait presque le sien, alors qu’elle lui répond d’une voix basse, un murmure discret qui n’est destiné qu’à lui, un poil taquin mais rauque… madame vient tout de même à peine de se réveiller. Même si la réponse est typique d’Alexeï, elle n’est pas certaine de son authenticité.

- Bad, bad Lex. En espérant que tu sauras te faire pardonner…

La réponse est oui : C’est toujours oui, et au nombre de fois qu’elle le dit, il sait très bien que c’est le cas. Mais si elle vient de se faire réveiller de force par ennui, s’il dit totalement vrai, elle est totalement dans son droit, si ? Si. Elle l’observe, bien plus réveillée mais tout de même sans son café - elle n’a quand même pas beaucoup dormi, d’un regard entre le sérieux et l’amusé, l'embêté et l'envoûté, comme elle le fait si bien. Les émotions de Sybil ne sont pas simples, et chacune ont leur place, ne serait-ce qu’un peu, dans ses actions, ses mimiques. Tout se vit sans la moindre modération.

Ses doigts se baladent dans ses cheveux, entre le réflexe et la volonté. Difficile à discerner la frontière entre les deux.

- Hélas, ce qui est fait est fait… je suis là, à la rescousse. Que ferais-tu sans moi contre tout cet ennui, mmh ?

Absolument tout, en réalité. Avec elle, ou avec d’autres. Un soupir résonne au fond de sa tête, un écho qui part et revient depuis qu’elle le connaît. Elle ne sait que trop bien qu’il pourrait très bien vivre sans elle, et qu’il le fait déjà bien souvent, de plus en plus au fil du temps, et elle ne sait pas exactement quoi en penser, si ce n’est qu’elle n’en est pas particulièrement apaisée. C'est pourquoi elle le garde en place sans la moindre force, d'un doux mouvement de la main qui se déplace dans ses cheveux, sur sa joue, alors que le ciel cherche sa réflexion dans la glace avec une intensité bien à elle, une passion comme avec tout, mais d'une attention, délicatesse réservée à lui seul, malgré tout.
Alexeï KovalevskyWaking up from the pale slumber • Sybil E22626 (130) ansMannequin • Péché de la ParesseVivian (OC) • Demian Asche//
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Mer 28 Sep 2022 - 1:14
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Il sent ses doigts brûlants dans la nuque, son souffle rauque contre ses lèvres, l'éclat dans son regard ciel orageux. Nul orage à l'horizon qu'il s'efforçait de rendre immaculé, cependant -pas pour l'instant, Alexeï la connaissait bien trop pour cela. Il avait apprit à danser entre les pluies acides de ses humeurs les plus intenses, apprit à souffler les nuages lorsqu'ils obscurcissaient trop le soleil. Un soleil dont il avait éminemment besoin. Sybil se fait inquisitrice et douce toute à la fois, version d'une Colère qu'il se félicitait égoïstement d'être le seul à connaitre. Un secret jalousement gardé au creux de son esprit. Il ne s'était jamais vraiment posé la question de sa réaction s'il arrivait un jour que ce comportement ne lui soit plus exclusif. C'était impensable. Sybil était sienne, et seulement sienne.

Il penche légèrement la tête à ses mots, son front contre le sien alors que ses boucles argentées viennent se mêler avec celles, ébènes, de sa compagne. Il la laisse aventurer ses doigts dans ses cheveux, nullement embarrassé par cette étreinte qui s'éternise. Le temps était suspendu, comme l'était le regard de Sybil au sien, tentant de sonder quelques profondeurs enfouies. Mais Alexeï n'avait rien de plus à lui offrir, quant au monstre dans les abysses, il attendait son heure patiemment. S'il remarqua la lueur amère dans les yeux de la Colère à sa dernière question, il n'en laissa rien paraître. Il se contenta de laisser glisser son visage dans le creux de son cou avec un petit gémissement, éclipsant son regard du sien.

- Quelle idée terrifiante, il murmure contre sa peau sur un ton ambigu. Quelques secondes coulent. Mais heureusement, il fini par reprendre d'un ton plus enjoué, tu es là et je suis par conséquent le plus heureux des monstres ennuyés.

Il mordille éhontément la chair tendre de son cou avant de se soustraire à son étreinte avec une souplesse notable. Immédiatement, le froid le saisit de nouveau, fondant sur lui comme un manteau soudé à ses os. Ses pieds nus viennent se poser sur le parquet frais. Plus de trace de brume glaciale à l'horizon. Le soleil s'était levé dans la pièce, après tout. Dehors, les lampadaires grésillaient toujours, rempart à l'obscurité ambiante. La nuit était encore jeune et l'aube ne se lèverait pas avant plusieurs heures. Il se sent frémir alors qu'une idée persistante souffle la poussière de ses rouages. Se passant une main dans ses cheveux, il se tourne vers Sybil.

- Ma dame me ferait-elle l'honneur de m'accompagner en chasse ?

Cela faisait bien longtemps qu'ils n'avaient pas mangé ensemble. Il ne saurait que trop bien en déterminé la raison : il y avait une étrange intimité à se repaître du même repas. Morozko avait moins de retenu qu'un Alexeï en pleine possession de ses moyens, et cela s'avérait parfois dangereux. Pour lui, pour Sybil. Pour leur relation. Mais cette nuit là, au cœur de l'obscurité pourtant familière, la Paresse ne pouvait se décider à s'abandonner à la solitude.
Sybil HawthorneWaking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12"26" (128)Garde du Corps - Péché de la ColèreMarian Hawke - Dragon AgeJuste celui-ci !
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Jeu 29 Sep 2022 - 18:55
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De l’affection volatile, de petites attentions et paroles mielleuses, juste assez pour qu’elle ne puisse plus s’en passer tout en lui laissant ce goût amer en bouche, ces frustrations contre lesquelles le monstre intérieur se plaint et hurle sans pour autant agir, la laissant au milieu de la balance, entre l’envie de se lover dans ses bras pour l’éternité et admettre la réalité que ce qu’elle veut, fondamentalement, n’est pas du tout ce qu’il accepte de lui accorder. Mais à quoi bon passer des heures à se lamenter ? Le monde est ce qu’il est, aussi désolant que décevant, le bien se prend où bien il y a. Ni elle ni lui ne sont de bonnes âmes, comme qui que ce soit d’autre : Pourtant, malgré tout, ils se suivent et se pourchassent, se protègent et se défendent, eux contre tous… même si son “eux” change dépendamment de ses envies. Même si le monstre tout au fond s’indigne de ne pas être son Unique, Sybil se contente de soupirer face au miroir qui la juge, l’observe du coin de l'œil, hautain.

Tu vaux mieux que ça, Sybil.

Mais valoir mieux que quoi ? Est-ce ne serait-ce véridique ? La valeur n’est-elle pas qu’un concept abstrait, flou, que les humains se donnent à eux-mêmes avec l’impression d’être spécial et important- alors qu’au final, rien n’a de sens ? Remplaçable, échangeable, valorisée au même niveau que tous ses autres trophées, qu’il sort de sa cage de verre lorsque bon lui semble, comme son préféré du moment. Moment. Mais au moins, à quelque part, t’es un trophée, Sybil, et c’est sans doute le plus haut qu’une bête sans ailes pourra atteindre.

Mais avec tout ce qu’ils ont vécu, tout le bien comparé à ce qui ne l’est pas, a-t-elle réellement besoin d’ailes ? De plus, alors que le plus pourrait être un moins dissimulé ? Pourrait-il être un bien inférieur qui lui enlève celui-ci ? C’est dans ces instants de chaleurs rafraîchissantes et sans la moindre pression, où le temps s’arrête et les frontières s’effacent, qu’elle se met à l’évidence que sa volonté d’avoir plus devrait être placée ailleurs que dans ses draps.

… Ce qu’elle ne fera sans doute pas lorsqu’il quittera ses bras. Atténuée par la neige, cachées sous les flocons, les flammes n’attendent qu’il parte avant d’exploser à nouveau. Les nombreuses nuits de suite où il part sont les pires- non pas car madame est incapable d’être indépendante, mais bien car les nuits deviennent invivables.

À ce moment-là, on en reparlera de ta valeur, Sybil.

Il la quitte alors, brisant leur bulle d’intimité et forçant la réalité à revenir de plein fouet : Il fait chaud, trop chaud, en même temps d’être ce froid désagréable qui colle à la peau. La bête au fond grogne de vive voix, faisant part de son éternel mécontentement. Un trop d’énergie, ou pas assez ? Difficile à dire. Néanmoins, quelque chose la dérange. Ou plusieurs. Sans doute plusieurs.

Alors qu’il se lève, elle le suit à moitié, assise sur le bord du lit, alors que les frontières du monde extérieur se font de nouveau visible. Elle plisse les yeux, ennuyée comme toujours par les lumières extérieures : Les bruits de la nuit se font toujours aussi discrets, c’est à dire pas du tout, mais encore aucun bourré des fins de soirées qui chantent dans les rues- les soirées sont loin d’être encore terminées. Lorsqu’elle croise le regard d’Alexeï, quelque chose lui dit qu’il est venu à la même conclusion. La nuit vient de commencer.

Un immense sourire carnassier se dessine sur son visage, alors qu’elle craque ses doigts d’un air fort amusé. Elle se lève, s’étire, la femme toute en hauteur, en muscles, et en tonnerre au fond de ses cieux. Le ton monte, son humeur aussi. Mauvaise ou bonne, là encore, c’est un mélange bien spécial des deux… humeur sauvage ? Sans doute.

- Maintenant tu parles ! … Mais après mon café. T’as réveillé ta femme, tu subis.

Qu’elle crierait presque dans les couloirs, déjà partie après les premières lettres. Pas de temps à perdre. Puis, ça fait longtemps qu’ils ont pas mangé ensemble- chassé, du moins. Finalement, un réveil sorti de nul part c’est pas si mal, quand même, non ? Non. C’est tout aussi chiant, n’en rajoutons pas- néanmoins, ce sera de la mauvaise humeur à rajouter contre les pauvres âmes nocturnes qui vont malencontreusement être dans son chemin.
Alexeï KovalevskyWaking up from the pale slumber • Sybil E22626 (130) ansMannequin • Péché de la ParesseVivian (OC) • Demian Asche//
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Lun 17 Oct 2022 - 5:02
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Waking up from the pale slumber • Sybil E226Âge : 26 (130) ansMétier : Mannequin • Péché de la ParesseFeaturing : Vivian (OC) • Demian AscheAutres comptes : //
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Enveloppé dans le froid familier comme dans un manteau parfaitement taillé à sa peau, Alexeï suit du regard les gestes de Sybil, silencieux, une lueur au fond des yeux. Elle s'étire, comme une créature s'ébrouant après un sommeil paisible couvert par une poudreuse nocturne passagère. Sera-t-il un jour autre chose que cela, finalement ? Rien n'était moins sûr et l'incertitude de la question lui convenait pourtant très bien. Il y avait quelque chose de rassurant dans cette ambiguïté funambule ; perchée sur un fil entre deux gouffres dont il était incapable de mesurer un fond qu'il n'osait même pas regarder. Il ne savait quoi d'entre sa propre volonté ou de l'appel du vide ressortirait vainqueur de cette contemplation tentatrice. L'ignorance était parfois une bénédiction.

Il se surprend à avoir resserrer inconsciemment ses bras autour de son corps, trop étroit, trop froid. Sybil n'est plus là. Ses pas énergiques raisonnent dans le couloir qui côtoie la chambre à coucher. Il ne l'a pas vu partir, absorbé par ses propres pensées parasites. Son attitude bravache et nonchalance tombe comme un masque lorsqu'elle n'est plus à proximité, et il laisse apparaître un moment toute cette étrange lassitude qui lui refusait les portes du sommeil. Quelle ironie, pour lui qui en était pourtant le maître contesté mais jamais détrôné. La voix de sa compagne l'aide à reprendre pied à la réalité. Sa femme, comme elle le disait, sans vraiment réussir à tout à fait cacher le goût amer que ce mot pouvait avoir contre ses lèvres. Elle l'avait été, fut un temps, pour des raisons principalement pratiques. En tout cas, c'était ce qui avait motivé cette décision, se rappelait-il parfois. Des vœux maintes fois renouvelés, sous différents regards, à différentes époques, allégeances factices à un dieu qui devait sans aucun doute voir d'un très mauvais œil ces engeances démoniaques. Ils avaient arrêté, au bout de quelques années, lorsqu'il n'était plus nécessaire pour Sybil d'être accompagnée par un homme pour jouir de sa propre liberté. Oh, elle aurait pu en choisir un autre, mais cela avait toujours été plus facile de cette façon. Vraiment ?

La question en suspend dans son esprit, il laisse échapper un soupir. Il se sentait lourd, las et fatigué. Son épaule contre le mur près de l'encadrure de la porte, il se laisse doucement glisser. Il sent la parois craquer alors que du givre forme une auréole tout autour de sa tête posée contre, de son épaule, de son dos.

Il en avait assez d'être Alexeï.

Un long, long souffle s'échappe de ses lèvres sous la forme d'une brume gelée qui se dissipe dans l'air ambiant.

- Maintenant, Sybil, il dit d'une voix neutre, dénuée d'émotion ou de l'espièglerie qui l'animait quelques minutes à peine auparavant.

Ne reste plus que la glace, incisive et immuable, alors que sa peau est secouée d'un long frisson qui se répand comme une onde de choc jusqu'au dernier de ses os. Ses dents claquent tandis que sa respiration se fait plus rapide, étendant la brume qui se propage progressivement autour de lui, de son corps, du plancher, jusqu'à venir lécher les planches du couloir. Un son entre le gémissement de douleur et le grognement de satisfaction s'envole de ses lèvres pour s'évanouir dans le bruit des craquements sonores de ses os, brisés puis reformés par des outils invisibles. Il plaque ses mains au sol, les muscles tendus par l'anticipation d'une douleur qui ne tarde pas à transfigurer son visage tiré. Sa peau se déchire, enveloppe fine qui ne saurait emprisonner le monstre un instant de plus, remplacée par une épaisse fourrure grisâtre et des os brillants, manteaux de cendres et d'étoiles. De ses doigts jaillissent des griffes aiguisées qui viennent marquer le bois tendre. Haletant, il pousse un long râle inhumain dont on ne saurait déterminer l'intention.

C'était douloureux. C'était libérateur.
Plus.

Nouveau craquement alors que son crâne vient heurter le mur avec une force considérable qui ne manquera pas d'y laisser une marque. Ses yeux brillent d'une lueur fantomatique et irréelle à travers le froid et la brume. Ses bois se forment, trouvent racine sur le haut de son front, s'étendent, encore et encore, jusqu'à couronner sa transformation monstrueuse et sauvage de créature des forêts et des neiges ; celle dont on murmure le nom au creux de la nuit sibérienne pour ne pas en éveiller la colère. Une joie sauvage s'empare de lui alors qu'il se redresse dans un silence surnaturel. Il était libre. Et il avait faim.
Sybil HawthorneWaking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12"26" (128)Garde du Corps - Péché de la ColèreMarian Hawke - Dragon AgeJuste celui-ci !
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Mar 1 Nov 2022 - 7:34
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Waking up from the pale slumber • Sybil Sybibi12Âge : "26" (128)Métier : Garde du Corps - Péché de la ColèreFeaturing : Marian Hawke - Dragon AgeAutres comptes : Juste celui-ci !
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Ploc,   ploc,   ploc.




Sybil est seule devant la machine, un regard impatient vers son éveil tombé, la salvation du fond des tasses. Elle baille, la bête ennuyée par tout ce temps que le temps lui fait perdre, les pieds à moitié dans le monde réel et onirique, encore lourde, épuisée.

Une voix, plusieurs voix, résonnent des coins sombres de ses tempes, non pas de réelles voix- seulement la sienne, les siennes- oscillent entre les crépitements de braises qui s’échauffent au rythme imposé et les trépidations frénétiques d’un tambour de guerre, maintenant, maintenant, MAINTENANT. Ses pieds ne restent sur place, à taper le sol, ses ongles passent sur ses bras, simple réflexe d’ennui et d’impatience. Le café coule lentement, beaucoup trop lentement, tel le sang des veines adverses qui ne tarde à se frayer un chemin vers la tasse qui leur est due. La NÔTRE. Tous, tous autant qu’ils sont, de la misérable vermine qui ne sait rien à rien, à l’abruti qui se bat pour protéger ceux qui ne le méritent pas, à protéger la cause de ceux qu’ils combattent, tous prennent beaucoup trop de temps à mourir entre tes dents, à couler sur le sol, ou à comprendre, oui, comprendre et rejoindre les rangs de ceux qui savent. Peut-être pas en devenant monstre, mais en observant le miroir bien assez fort pour voir le leur au creux de leurs propres prunelles. N'est-il pas toujours plus simple de jeter le moindre blâme sur le bouc émissaire, après tout ? Les voix se plaignent, s’indignent, voix qui observent et relèvent chaque détail à soulever, chaque petite colère qui croise le regard des braises, soufflant sur le bois pour alimenter les flammes, d’un réveil forcé aussi brutal que nécessaire.

Le café seul n’est plus aussi efficace que dans ses souvenirs. Et ça la mets en rogne.

Elle se doit d’être au sommet. Pas du monde, le trône en or ne l’intéresse pas, non, non : Le pic de soi-même, réveiller celle blessée par l’Homme, faite de chair, de haine, du sang qui lui coule du cratère formé par les coups de bâton sur son crâne, qui se mêle à ses cheveux, marque sa peau. Nul besoin de se rappeler de tous ses combats, du sang coagulé sur son front, non, elle le sait, mais c’est plus fort qu’elle de se stopper, de prendre une inspiration, face au café qui la fait patienter : pourquoi se bat-elle ? Pour la haine, la vengeance, la protection, l’amusement ?

Fermer les yeux, voir l’enfant les mains pleines de sang, perdue dans les rues des villes, sous les regards singuliers qui ne voient en elle que les traces de boue rougies qui marquent son chemin dans la neige.

Elle secoue la tête, un grognement râlé fracassant le silence déjà perturbé par Morozko qui remplace Alexeï. N’aurait-il pas pu ATTENDRE ? Que son café soit bu, qu’elle soit PRÊTE ? Non, il ne l’attendra pas, Morozko ne sera pas à l’attendre dans la cuisine que son café soit moins chaud, qu’elle soit bien réveillée, comme convenu. NON. Elle ne sera pas laissée derrière. Elle ne sera pas dernière. Il ne peut pas y aller SEUL. Mais il ira, si ? Non. Non, il n’ira pas. Il ne doit pas. Elle râle, encore, elle grogne bruyamment, se précipite dans les couloirs. S’ils doivent sortir, elle sera la PREMIÈRE.  

- AH NON TU M’ATTENDS HEIN !

Sybil agrippe sa tasse sans la moindre finesse, les gouttelettes perdues en chemin, tisons sur sa peau. Elle avale le café d’un coup sec, devenant elle-même un volcan en éruption, malgré elle, malgré la douleur qui se fraye un chemin le long de sa gorge, caresse ses poumons de ses griffes, lui arrache la peau du palais. La tasse elle-même est propulsée contre le mur, laissée pour morte par la colère pressée- c’est la troisième cette semaine- sa première violence de la soirée, le prix à payer pour la douleur causée. Ses mouvements sont rapides mais bien peu agiles, sa gorge brûle, les couloirs deviennent plus petits, sa peau brûle aussi- elle en oublie vite le café. À chaque pas, Sybil ne ressemble plus à ce qu’elle ressemblait au dernier. La peau devient rugueuse, ses yeux se multiplient. Elle se cogne contre les murs, volontairement et pas, ses pas deviennent plus lourds, bruyants, sa tête bourdonne, mais elle se sent si BIEN. Oui, bien, oui oui, l’un comme l’autre de ses corps étant les siens, elle s’y retrouve assez vite, malgré que ce ne soit pas très agréable : Un prix à payer pour tous les bons côtés.

Elle trouve de ce fait la transformation bien moins douloureuse que le moindre coup de bâton.

La bête haute en cornes et toute en muscle et en énergie, que ce soit le café ou l’irritation provoquée par la consommation précipitée de ce dernier, ou l’appel de la chasse, s’arrête devant la sortie, sachant très bien qu’il est encore dans la maison : De toute façon, elle n’allait pas le laisser sortir. Elle lève sa patte gauche et la laisse retomber, trois fois de suite, lourdement et fermement comme d’une voix qui donne des ordres.

BAM.

BAM.

BAM.


Un code bien à eux, pour ne jamais commencer leurs chasses au même endroit sans avoir à le hurler dans toute la maison, choix bien moins subtil. Un endroit qu’ils connaissent bien, un coin agité près des bars douteux, ceux où les gens qui n’ont plus le droit d’aller dans ceux un peu plus sûrs s’entassent comme des larves sur une carcasse, l’endroit parfait pour bien manger, s’amuser et s'intoxiquer à l’alcool gratuit, tout pour passer une agréable soirée, ça va de soi. Puis, généralement, les profils rencontrés dans ce type d’endroits sont aussi louches que les lieux eux-mêmes, ce qui plaît bien à Sybil qui se fera un plaisir fou de rayer des cafards de la surface de la terre.

Comme une ombre, elle quitte le domicile, prête à aller chasser. Si elle ne l’attend pas à proprement parler, il n’a pas besoin qu’elle lui tienne la main pour se rendre sur place, elle sait très bien qu’il la suivra et part donc sans la moindre crainte : Il n’a, après tout, pas de choix à faire là-dessus, sans quoi, il va se retrouver avec la colère sur le dos. Et il n’a pas envie. Puis, elle a faim, et elle est fort contrariée, il n’aura qu’à suivre le rythme s’il tient TANT à la réveiller pour aller manger. Elle bouge vite, plus silencieusement qu’elle en a l’air (les nuits sont plus bruyantes qu’elle) en notant l’emplacement d’auras qui se déplacent au loin, ses six yeux étant fort utiles pour voir dans de diverses directions : Elle fera le topo à Moroz quand ils seront réunis, elle ne va quand même pas chasser et manger sans lui. Ce serait IMPOLI. Et Sybil, elle n’est pas impolie.

Des humains lambda pour la plupart, ennuyeux mais faciles à manger, il y en aura sans doute plus quand ils seront à ramper hors des bars. S’il n’y avait pas autant de néons, ce serait plus simple de voir les wannabe super-héros du coin, CES BÂTARDS DE NÉONS QUI MARCHENT. La bête ne les aime pas, non non non. Ils sont difficiles à voir, pourtant si faciles. Et après, ça se bagarre en hurlant qu’ils sont gentils. GENTILS ? Débiles, ouais. Sybil va dévorer avec joie ceux qui refusent de voir la vérité en face, qui perdront la leur en prix de leur idéalisme aveugle.
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