Lorsqu’on se tourne au passage d'Azalée, ce n'est pas seulement parce qu'elle est belle. C'est pour sa démarche dansante, pour son faciès radieux au sourire permanent. Azalée pétille, d'une joie qui paraît inébranlable.
Elle ignore comment se mettre en colère et serait d'ailleurs bien incapable d'être crédible ; comment pourrait-elle s'énerver, elle qui prend tout à la légère ?



Spontanée, elle se laisse voguer au gré de ses envies. La vie n'est peut-être pas trop courte, pour elle, mais il serait regrettable de ne pas profiter de ses plaisirs.
Un brin égoïste, probablement, elle ne pense qu'à satisfaire ses propres désirs.


Elle semble empathique, accompagnant les émotions des autres, qu’il s'agisse des rires ou des larmes.

Elle aime, Azalée. Elle aime, elle adore, sans jamais s'attacher – ou juste un peu, jamais trop, comme on s'entiche d'un plaisir que l'on sait éphémère.
Elle entre dans la vie des autres sans s'y installer. Elle noue des liens sans chercher à les faire perdurer.


Passionnée, tant dans ses activités que dans ses relations, elle se donne corps et âme dans tout ce qu'elle entreprend. Et c'est ce qui la fait paraître si authentique, si sincère dans ses sentiments, qu'on ne pourrait la soupçonner d'être un monstre – quel qu'en soit le sens.

Azalée est née il y a si longtemps, que certaines périodes lui sont floues désormais.
Son enfance est si lointaine qu’elle n’en garde qu’un vague résumé. Des images, devenues flous. Des bribes des événements les plus marquants.

Elle se rappelle les robes trop lourdes, les corsets trop serrés, les jupons trop encombrants.
Elle garde mémoire de l’éducation stricte, édulcorée par l’affection parentale. De l’hypocrisie mondaine. D’une époque où la femme n’avait ni à choisir, ni à s’exprimer, si elle n’était royale.

Elle ne pourrait oublier le visage de l’homme qu’on l’a fait épouser, tant il l’a fait frissonner.
(jamais de plaisir)
Elle a jeté aux oubliettes, en revanche, la peur qui l’a trop souvent saisie.
(plus jamais elle n’aura à craindre la violence des hommes)

Il y a des souvenirs que seuls les eaux du Léthé sauraient nous faire oublier, tant ils sont ancrés dans notre chair.
(à moins que ce ne soit le coeur)
Comme le regard d’un nouveau-né, lorsqu’il s’agit de la fille que l’on vient de mettre au monde.
(l’amour d’une vie)
Comme le sourire d’un enfant pour lequel on donnerait sa vie. Comme l’instinct maternel.
(comme l’affliction de ne pouvoir aimer le monde dans lequel il va grandir)




Revenir à son quotidien fut pénible.
La faim la tiraillait.
Mais elle ne pouvait abandonner sa fille.


Ses premières victimes se firent dans les rues fumeuses de Whitechapel, là où nul ne s’inquiétait du sort de ses passants.
Elle s’en prenait aux proies les plus simples de la nuit.
(et certains la nommèrent Jack l’éventreur)

Mais elle n’aurait pu se cacher indéfiniment.
Elle n’aurait pu supporter davantage les maltraitances de son mari.
Elle avait mis fin à leur deux vies ; avait arraché celle de l’homme et fui la sienne.


Elle ne pourrait se remémorer toutes les identités qu’elle a empruntées, au fil des années.
(chaque existence dérisoire qu’elle s’est inventée)
Toutes les villes, tous les pays qu’elle a traversé.
(où elle a errer)
Jusqu’à ce que, chaque fois, ses pas la ramènent à sa descendance.
(elle ne pouvait s’empêcher de l’observer, au fil des générations)
Jamais elle ne pourrait oublier l’enfant qu’elle a laissé derrière elle.
(ni l’amour)
(ni les regrets)

Pseudo : Flo / Lains / débrouillez-vous
ge : 26 ans
Pronoms : she/osef
Comment tu nous a connu : y’a au moins 5 personnes ici qui m’ont encouragé (harcelé, pour certains)(ils se reconnaîtront) à venir
Commentaire : j’ai été HARCELÉ