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Août 2022, Ouest des Etats-Unis.

En apparence, ce coin du pays pourrait être comparé à un petit coin de paradis !

Mais le monde n’est pas toujours tout beau, ni tout rose. Parmi les humains se cachent secrètement de créatures à la recherche d’un peu de chair fraîche à dévorer. Les monstres, des créatures anthropophages, sont un danger public pour le reste de la population.

La journée, les protecteurs et les monstres se côtoient dans la société moderne. Cachés par leur forme humaine, les monstres sont incapables de reconnaître les protecteurs,qu’ils ne peuvent voir la nuit que sous la forme d’une aura colorée. De ce fait, un protecteur et un monstre pourraient très bien travailler ensemble la journée… et s’affronterla nuit.

Une trêve permet aux habitants de Los Angeles de vivre correctement… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?
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tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye)
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Gabriel Solbergje suis bg29 ansFleuristeGriffith (Berserk)Isaiah Ainsworth
Gabriel Solberg
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Gabriel Solberg
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Dim 27 Nov 2022 - 20:13
Gabriel Solberg
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je suis bgÂge : 29 ansMétier : FleuristeFeaturing : Griffith (Berserk)Autres comptes : Isaiah Ainsworth
Gabriel Solberg
Every word on our hearts engraved In the dark, you will not straySe calmer lui avait demandé de longues minutes, le temps de reprendre le contrôle, sur ses pensées, sur sa respiration, sur tout. Habitué à se gérer presque parfaitement, rares étaient les situations qui lui demandaient de s’enfermer dans sa bulle, de s’éloigner du monde pour digérer les informations. Gabriel aimait savoir ce qu’il faisait, comprendre les choses, pourtant le retour de Fye ne faisait que foutre un bordel pas possible dans son crâne, remettant en cause plusieurs années de sa vie mais également des certitudes établies.

Il ne savait pas comment le rouquin avait pu survivre, et dans le fond, il préférait ne pas se poser la question pour le moment. Bien qu’il souhaitait des réponses, les entendre de sa bouche seraient certainement plus acceptables que de les découvrir enfouies par des monts de mensonges. Son instinct lui criait qu’il ne pouvait pas y avoir mille solutions, qu’il l’a connaissait, mais y croire était aussi insupportable que de se remémorer le jour où il lui avait été faussement arraché.

Trahi, abandonné, il se savait pas quel sentiment prédominait en son coeur,
Cruel, semblable à une lame qui s'enfonçait dans l’âme.

Silencieusement, il avait posé son regard céruléen sur les traits de l’ancien paladin. Tu le savais Fye, qu’ils allaient bientôt arriver, que jamais Gabriel n’aurait pu taire ton retour, pas à eux, pas dans ces conditions.

Son rôle, son poste, ses responsabilités, jamais il n’avait pu les abandonner.
Peut-être, peut-être étais-tu terrifié, toi-aussi.
Gabriel était un cap, Gawaïn et ton frère un autre. Témoins de ton absence, de sa déchéance, il était hors de question qu’ils ne soient pas dans la confidence. C’est mon paladin, je ne peux pas le lui cacher, et Ezéchiel à le droit de savoir, tu ne peux pas le laisser ainsi. Avaient été ses mots, alors qu’il avait saisi son portable, le portant l’instant suivant à son oreille.

Gawaïn avait été le premier prévenu, la gorge nouée, il lui avait expliqué qu’il devait venir chez lui.
Que Fye était en vie.
Chez lui.

La réaction avait été rapide, similaire à celle qu’il avait imaginée. Il savait que le petit-frère serait appelé sur le trajet, si son paladin lui avait dit de le laisser faire, alors peut-être, était-ce une meilleure idée.

Que pouvait-il lui dire lui ?
Ton frère est en vie.
Il est chez moi.
Je suis désolé, désolé que tu aies souffert pour rien.


Sa mâchoire se serrait violemment, une main sur le front alors qu’il était assis à sa table, observant d’un œil accusateur celui qui, depuis, ne disait plus un mot.
Et le coeur serré, il s’étonnait à se demander,
Que serait aujourd’hui, si ce jour-là n’avait jamais existé ?

Peut-être pourrait-il sourire à tes côtés, tenir ta main avec toute la tendresse dont il rêvait, t’enlacer au réveil plutôt que de se lever. Ce soir-là, il t’aurait tout dit, tu l’aurais rejeté ou accepté, et vos chemins se seraient certainement liés. Les pleurs n’auraient été que des mauvais rêves, alors qu’il aurait pu t’avoir à ses côtés.

Mais, peut-être ne se serait-il jamais entendu avec Ezéchiel.
Il n’en savait rien.
Et bien qu’il n’arrivait pas à se l’imaginer, Gabriel savait une chose :
Rien ne serait aussi beau, rien ne serait aussi doux, rien de tout cela ne pouvait réellement bien se passer.

L’esprit embrouillé, par toi, par tout.
Il t’aimait, tout autant qu’il te haïssait,
Te voulait vivant, mort, il ne savait plus,
Car rien n’avait de sens,
Rien n’avait de logique.

Et au tintamarre de la porte,
Il ne releva pas les yeux.
Car il savait,
Ce qu’il allait arriver.


Gawaïn P. Sveïnssontw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) T6OtyJh32 ansPatron du Sunset Neon - Barman / ProtecteurSett : League of Legendsblake
Gawaïn P. Sveïnsson
Gawaïn P. Sveïnsson
Gawaïn P. Sveïnsson
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Gawaïn P. Sveïnsson
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Dim 27 Nov 2022 - 21:47
Gawaïn P. Sveïnsson
Gawaïn P. Sveïnsson
tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) T6OtyJhÂge : 32 ansMétier : Patron du Sunset Neon - Barman / ProtecteurFeaturing : Sett : League of LegendsAutres comptes : blake
Gawaïn P. Sveïnsson

You can treat this like another, all the same But don't cry like a bitch when you feel the pain
tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) ToPyThz
MUSIQUE – Un verre aux bords de la piscine, sous la véranda. Une gorgée salvatrice pour une soirée paisible. C’est ce qu’il avait cru Gawaïn, qu’en cette soirée, il allait pouvoir se prélasser, oublier ses angoisses, la chasse, les doutes. C’était une journée banale et elle s’achevait de la meilleure des manières, lui, avec un bouquin, un verre de vin et la pluie fine en mélodie sur la loggia. La baie vitrée lui permettait de contempler le couché de soleil ainsi que la lune qui s’élevait au fur et à mesure que sa rétine dévorait les nombreuses pages de son ouvrage. Il les tournes, une à une, sa mémoire eidétique et photographique en imprimant chaque phrases… Mais voilà. Toute bonne chose à une fin. Et si Gawaïn est bien conscient de quelque chose et qui est ancré dans sa misérable vie ; c’est qu’il a toujours détesté les fins. La fin d’un très bon film, la fin d’un excellent bouquin, la fin qui emmène un être aimé, la fin d’une très bonne journée. Il aurait tant aimé, que cette journée s’achève de la plus belle des manières, pour la regretter le lendemain.

Mais l’histoire n’a pas été écrite ainsi.

Un appel, la mélodie de son portable lui arrache une grimace de mécontentement, quasi persuadé que c’est le nouveau en service qui n’est pas capable de gérer les clients totalement déchirés. Haussant les épaules en redressant sa carcasse un brin défoncé par les affres de la vie, c’est dans un mouvement qu’il ressort les clavicules, faisant craquer ses omoplates à leur passage. En voyant le numéro qui s’affiche et le nom de l’appelant, le paladin ne peut s’empêcher d’être inquiet, l’espace d’une seconde. Secouant la tête, il décroche, son intonation enjoué et sa blague franchissent la barrière de ses lèvres instinctivement. Mon cher Gabriel, j’ai beau t’aimé de tout mon coeur et je sais que c’est réciproque, mais j’étais au point culminant de mon roman… Il n’a pas le temps de véritablement finir sa phrase, que la teinte de la voix de son écuyer lui ôte toute l’envie d’en rajouter. Le paladin se tait. Il attend. Et dans cet attente, des mots résonnent. Fye est en vie. Fye est chez moi. Fye est en vie. Fye est chez moi. Des mots qui tournent alors que son téléphone lui échappe des mains et que son coeur rate plusieurs battements.

Et malgré sa détresse, un seul visage lui apparaît.
Ezechiel.

Se reprendre. Boum. Rattraper le téléphone. Boum. Prononcer des mots, n’importe quoi. Boum. Le coeur accélère le rythme. Boum.Boum.Boum.. Les veines tapent dans ses tempes, sa rétine le brûle légèrement. Il connaît par coeur ce sentiment, c’est de la colère, du ressentiment. Boum.Boum.Boum. J’arrive. Il hésite à raccrocher de suite, mais il enchaîne en attrapant un tee-shirt noir qui traîne sur son canapé, le téléphone coincé entre l’épaule et l’oreille. Laisse moi prévenir Ezechiel, s’il te plaît. Je suis a ma Villa, je serai là dans moins d’une vingtaine de minutes, largement moins. a tout de suite. Et il raccroche, les mains tremblantes, la mâchoire serrée, le palpitant aux bords des lèvres. Il est vivant. Il est putain de vivant. Son frère d’arme, son “frère” de coeur ; il est vivant et il se repointe maintenant ? Après avoir enterré un cercueil sans corps ? Boum. L’envie de dégobiller commence à grimper, mais le paladin se retient, car il a une autre épreuve à affronter avant d’enfourcher sa bécane et de tracer sur l’asphalte à une vitesse bien au-dessus de la limite autorisée.

Appeler Ezechiel. Lui annoncer la nouvelle.

Un profond soupir est lâché, alors que l’homme expire tout son souffle, espérant y envoyer avec lui, toute sa rancœur. Les doc martens sont chaussés, les clés de l’appartement de Gabriel attrapé en même temps que les deux autres trousseaux dont il allait avoir besoin pour finir la soirée. La sonnerie retentit et il espère dans un sens, ne pas entendre son ami à l’autre bout du fil. Ne décroche pas, ne décroche pas, ne décroche pas. Et la voix de celui qu’il chérit comme il chérissait son petit frère retentit, une voix tout aussi enjouée qu'à l'accoutumée quand ils échangeait des mots ; seulement aujourd’hui, Gawaïn ne ferait pas de blague sur une potentielle demande en mariage, il ne lui demanderait pas de venir jouer les infirmières… Ezechiel, j’vais te demander de t'asseoir s’il te plaît. La porte est claquée derrière lui, il ouvre la porte de son garage en attendant que tu t'excuses. Me pose pas de questions, fait le. Une voix autoritaire, qu’il déteste chez lui. Le casque bluetooth intégré à son casque de moto lui permet d’enfourcher l’engin et de le démarrer. Le moteur vrombit, il sait très bien que son interlocuteur l’entend.

Ezechiel, ton frère est vivant, il est chez Gabriel. J’étais à ma Villa en dehors de la ville, je devrais y être rapidement… Il n’ose pas poser la question, parce qu’il connaît déjà la réponse. C’est en accélérant, doublant les voitures, les feux ne devenant à son passage que des sillons de néons. Je suis désolé. Il n’y avait pas de meilleures façons de t’annoncer ça. Pardonne-moi. Boum. Oui, pardonne lui Ezechiel. Car il compte bien mettre les gaz, griller tous les feux qui se présentent à lui, quitte à se manger l’amende la plus salée de sa vie. Pardonne lui, parce que le temps que t’arrives, le faciès de ton frère risque d’être le cadet de tes soucis. Gawaïn n’arrive pas à penser autrement, car dans sa cage thoracique, c’est une cacophonie, un supplice. Tout tambourine sauvagement. Il raccroche avant d’avoir demandé comment Ezechiel allait, car pour l’heure, le paladin le savait, c’était dérisoire et totalement futile. Bouleversé ? Le mot était très certainement faible. Le paysage défile, la pluie se fait plus battante, comme pour aller de paire avec le tumulte de ses pensées, de son cœur déréglé par la fréquence de la musique qui prend possession de ses sens. C’est un rythme, tout tombe, tout tape et tout est saccadé.

Quand enfin, il arrive devant l’appartement de Gabriel, il n’attache que sommairement sa bécane.
Il grimpe les escaliers trois par trois, sans être trop rapide, ni trop lent.
Et son souffle de taureau, au moment où il déverrouille la porte, résonne dans l’entrée.

Les perles de pluie dégoulinent sur son faciès, son tee-shirt lui colle à la peau ; c’est pourtant avec hargne qu’il lâche son casque de moto en pénétrant dans l’appartement. Son pas n’est plus maîtrisé, comme la colère qui domine maintenant son faciès ; plus rien n’est maîtrisé. Son regard croise furtivement celui de Gabriel, avant de heurter celui de Fye.

Il est là.
Il est vraiment là.

Un mouvement de recul, un arrêt sur image ; l’homme tente de rembobiner. Mais finalement, tout se passe trop vite. Beaucoup trop vite. Et avant qu’il ne comprennent quoi que ce soit, Gawaïn abat son poing sur le visage de celui qu’il considérait comme un membre de sa famille; Il entend le craquement de ses phalanges en même temps que celui du nez de son ancien “frère”. Il voit rouge. Il respire rouge. Il n’entends pas les complaintes, ni les voix ((qu’il se déteste Gawaïn, quand il est dans cet état.)) Tu te fous de moi ?! Tu te fous vraiment de moi ?! Ce n’est pas la bonne question ; mais c’est celle qu’il se répète depuis qu’il a reçu cet appel. Un coup de genou vient le faire ployer, pour mieux le saisir par la gorge. Le mobilier s’affaisse ou s’écarte au passage des deux corps. Un coup de boule qui percute le même endroit que le précédent, le tremblement de ses mains lui fait perdre un peu sa prise ; mais cela ne fait qu'accroître son envie d’encastrer l’ancien Mordred dans le mur.

Et c’est ce qu’il fait, en même temps qu’il hurle sa colère ; se mélangeant à la douleur de ses canaux carpiens. Est-ce que t’as une idée de l’état dans lequel était Gabriel ?! Dans l’état dans lequel j’étais ?! Le mur craquèle par la force qu’il met dans ses bras, porté par ses jambes. L’attrapant par le col, il le soulève de terre ; et cette fois-ci c’est la table basse de Gabriel qui y passe. Gawaïn, à califourchon sur Fye, retrouve peu à peu son calme ; en tout cas, il s’y attelle. Mais non. Parce qu’il y a cette rancœur qui lui déchire le cœur et lui arrache les lèvres. T’as pensé à Ezechiel bordel ?! Ton frère putain. Fye. Ton putain de frère ! Tu sais ce que ça fait de perdre quelqu’un non ?! Tu te souviens de l’état dans lequel j’étais moi ? T’étais là pour moi merde ! Et t’as fais quoi toi ? Hein ?! Le poing est levé, mais le bras tremble. Qu’est-ce que t’as fais pendant tout ce temps alors qu’on pleurait encore ta “mort” ?! Réponds-moi !

Mais il n'aura pas de réponses maintenant ; car il entend derrière lui, le bruit de pas sur le parquet. Et ce n'est clairement pas ceux de Gabriel.

// bon, désolé pour la violence, mais on savait que ça allait pas s'passer autrement j'vous aimes ♡
@AZRIA
Ezechiel S. Yunjjk26 ansPropriétaire d'un salon de thé coréen | MordredKim Dokja - Omnicient Reader's viewpoint // irl : JJK (bts)xx
Ezechiel S. Yun
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Dim 27 Nov 2022 - 23:12
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jjkÂge : 26 ansMétier : Propriétaire d'un salon de thé coréen | MordredFeaturing : Kim Dokja - Omnicient Reader's viewpoint // irl : JJK (bts)Autres comptes : xx
Ezechiel S. Yun

EVERY WORD ON OUR HEARTS ENGRAVED


Il y a des soirs où vous aussi vous aviez le droit à un peu de répit. Des nuits calmes qui viennent bercer l’âme après une journée tumultueuse. Des instants de bouffées d’air frais qui nous rappellent qu’être en vie, c’était aussi ça. C’était profiter des moments de paix, de ses proches, de la sérénité apportée par la fraîcheur du mois de novembre.

T’avais lancé un facetime avec Solveig, ta sœur cadette. Tu prenais un peu de ses nouvelles, t’essayait de la rassurer, de lui dire qu’ici tout t’allais bien. Elle te manquait, elle et ses blagues un peu nulles, elle et ses sourires bienveillants. Tu lui promets de revenir la voir bientôt, lui propose de te rejoindre pour des vacances quand elle aura le temps, t'engage à lui faire visiter le pays, la ville, ton chez toi.

T’as un autre appel. Gawaïn Tu lui dis que t’as du travail. Tu l’embrasses de toutes tes forces, elle est ton rayon de soleil lorsqu’il n’y a plus que les étoiles pour veiller sur toi.

Gawaïn
Rare était les fois qu’il en venait directement à t’appeler. Tu te fais un café, t’imagine qu’il va te dire que vous aviez une longue nuit devant vous. Il t’appelle à la routine ardue, à la chasse aux monstres. Tu décroches, prêt à lui faire une petite remarque comme quoi il était inccapable de se passer de toi. Que tu n’étais pas son écuyer, mais que tu te savais irremplaçable à ses côtés. Pourtant, sans même avoir eu le temps de prononcer le moindre mot, tu sens le poids de cet appel.

Ezechiel, j’vais te demander de t'asseoir s’il te plaît.
Quelque chose ne va pas. Le ton est grave, sa voix est lourde, son souffle te serre la gorge. Ton sourire se fanes sur tes lèvres. La soirée ne se finira pas sur des embrassades, elle ne donnera pas lieu à une nuit de chasse endiablée. Non. Ce ton là, c’était celui que tu redoutais. Celui qui appelait ceux qui sont condamnés. Ta première pensée, elle va à Gabriel. T’as peur qu’il t’annonce sa perte. Mais encore. Tu glousses. Te prépares à l’entendre. Il insiste. Fais-le. Quelque chose te hurle que ce n’est pas Gabriel, quelque chose te dis que tu te trompes. Pourtant, jamais tu n’aurais été capable d’imaginer les mots qui ont suivi.

Ezechiel, ton frère est vivant.
Vivant.
Ton frère.
Vivant.
Mordred.
Vivant.
Fye.
Fye.
Fye.

Fye était en vie.

Tu serres ton téléphone entre tes doigts. T’as le vertige, t’as envie de vomir. Dans ta tête, les images défilent. Celle d’il y a trois ans, celle du dernier anniversaire que t’as bien voulu fêté, celle où t’as perdu ton frère, ton paladin, ton héros. Tu mens. Tu l’as vu mourir sous tes yeux. Tu l’as vu se faire emporter par la Colère et pendant tout ce temps, la tienne à raisonnée. Tu mens. Tu mens. TU MENS. Sa gorge se déchire.

T’as envie d’hurler. Tu trembles.
T’essaie de te calmer. Tu fléchis.
T’écoutes les mots de celui qui t’annonce la nouvelle et pour une raison que t’ignore, tu sens comme une épée de Damoclès au-dessus de ta tête. Tes pensées s'éparpillent comme le sang de cette nuit là, comme les dernières paroles de Fye qui se bousculent dans ta petite tête. Et tu sais. Tu sais. Tu le sais. Il n’y avait qu’une seule façon qui pouvait mener Mordred d’être encore en vie. Et t’es en colère, t’es autant en colère que le péché qui te l’a arraché, autant en colère que le monstre qui l’a ramené, autant en colère que celui qui s’était fait descendant de la Colère elle-même.

Tu serres le poids, jusqu’à te planter les ongles dans la peau. Tu serres la mâchoire, jusqu’à en mâcher tes mots. Ne le tue pas. Une prière, un supplice, un vœu. Parce que dans ta tête, ils sont arrivés à la même conclusion. Parce que dans ton esprit, leur rôle passait avant les sentiments.

Gawaïn. Tu te relèves. Tu dois le voir. Tu dois le réaliser de tes propres yeux. Fais attention à toi sur la route. Il raccroche et tu prends une grande inspiration. Tu jettes ta tête en arrière, fixes ton plafond quelques secondes et, elles te paraissent être des éternités.

T’as peur d’y aller Ezechiel. T’es terrifié à l’idée de constater qu'il était là.
Pour la première fois de ta vie, tu te demandes réellement si c’était une bonne chose.
Pour la première fois, tu questionnes entre choisir entre ton devoir ou ta famille.
Pour la première fois, t’imaginer Fye mort aurait été un soulagement.

Tu culpabilises à cette idée. T’as pas envie de l’affronter, de d’y confronter.

Tu balances ton téléphone contre le mur, exaspéré. Putain ! Fais chier ! Tu me fais chier Fye ! Je vais te tuer.C’est faux. Je vais te tuer. C’est faux. Je vais finir par te tuer moi-même. C’est totalement faux.

Tu sors de ton appartement, prends les clefs de ta voiture. Tu ne sais même plus si tu penses ou non à fermer la porte, tu te souviens juste de l’avoir claqué après avoir explosé ton cellulaire contre le mur. T'ouvre les fenêtres, essaie de prendre l'air, prends la pluie. T’as jamais conduit aussi mal ces cinq dernières années. T’as dit à Gawaïn de faire attention, mais t’es même pas foutu de faire mieux. Tu grilles les priorités, les feux, manques de faire bien plus d’un incident. Franchement, tu te dis que te faire faucher serait presque une bénédiction, mais il fallait y aller. Il fallait affronter la vérité.

La moto de ton semblable est déjà là. Tu dévales les marches. T’es trempé jusqu’aux os. T’as froid, t’as chaud. Au seuil de la porte, le spectacle fait déjà rage. Tu vois le dos menaçant de Lancelot, l’appartement déduit de Gabriel, le corps au sol prêt à se recevoir un énième coup bien mérité. Un pas, deux pas, trois pas. Tu poses ta main sur celle du Paladin, enferme ses doigts ensanglantés dans tes paumes. Tu te baisses et t’accoupies. Ca suffit. Tu l’as promis. Ca suffit, Gawaïn. Ta voix se brise et tu n’oses même pas porter ton regard sur la victime. Tes sentiments sont partagés, ton âme torturée, ton cœur attaché.

Inspiration.

Tu tournes ton visage, ouvre les yeux, pose tes pupilles noires sur le visage ensanglanté de ton aîné. Bien amoché, autant par l’esprit que par le corps. Déchiré comme le soir où tu as prié pour son âme. Tu lèves le poing, t’as aussi envie de le cogner, de lui arracher ce qui le tient encore à la vie. T’as envie de lui faire subir toute la peine qu’il t’as infligée. Ce coup de théâtre, t’en avais longtemps rêvé, mais aujourd’hui : tu n’en voulais pas. Tu n’en voulais plus. Il était devenu trop lourd à porter.

Alors lorsque ton poids s’écrase contre son torse, il se laisse en réalité tomber. Tu ne lui infliges pas tous les maux que tu t’es imaginé sur le chemin, ne lui dis pas toutes les horreurs que tu aimerais prononcer. T’en es incapable. A vrai dire, tu ne sais même pas quoi lui dire. Tu ne sais même pas quoi faire. Tu te terres dans un silence. Tu renifles comme si tu pleurais. Pour Fye, il n’y a une larme que ton corps n’avait pas déjà versée. Tu étais à sec. Vide.

Qu’est ce que je vais dire à Solveig, hein Fye. Ta voix est morose. Tu repenses à cet appel que t’as passé un peu plus tôt. A cette cadette qui chaque jour t’as répété que c’était pas de ta faute. Finalement, tu oses regarder dans les yeux. La fureur s'empare de toi à l’instar de la mélancolie. Qu’est ce que je suis censé faire de toi ? Tu serres le pan de ses vêtements. T’as envie de l’étouffer autant que tu peine à respirer en ce moment même. T’es qu’un putain enfoiré d’égocentrique. Tu utilises de ton pouvoir pour le soigner en même temps que tu déverses ta colère. Tu puisses dans ta propre vie, pour soulager la sienne. Pour Mordred, t’as toujours été prêt à te sacrifier, peut-être même encore un peu aujourd’hui.

Tu mérites vraiment de crever, Fye. Et en même temps, tu faisais disparaître ses bleus. Tu aurais jamais du revenir. Et en même temps, Tu m’as tellement manqué. Tu plonges ton visage dans le creux de tes mains.

Pourquoi ce rêve était-il un cauchemar.


CREDIT/MEI

Fye C. Ketherlingtw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) Gpnf27FUtur contrôleur des titres de transportTartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
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Dim 4 Déc 2022 - 17:45
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tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) GpnfÂge : 27Métier : FUtur contrôleur des titres de transportFeaturing : Tartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
Fye C. Ketherling
every words on our hearts engraved
Gabriel, Gawain & Ezechiel




Les doigts gelés.
Le froid dans les os. Le corps qui tremble de ces frissons de peur, de stress, d’angoisse. Les entrailles torturées, le crâne en feu, la gorge nouée.
L’impression de savoir ce qui va se passer. De le redouter. De le craindre. D’en avoir peur.
Viscéralement.
Peur de le vivre.
Peur de l’après,
si toutefois, il y a un après.

Assis sur le canapé, les pieds à plat, les doigts entrelacés, crispés.
Le corps voûté, tendu. Les yeux fixant le sol.
Une jambe qui tressaute, trahissant l’attente, l’anxiété.

Assis sur le banc du couloir de la mort, comme un condamné qui voit lentement sa fin arriver. Qui tend l’oreille, attendant de percevoir le raclement ferreux de la faux contre les pavés de la place publique.
Il n’y a pas de place pour le déni. Pas de place pour les beaux rêves. Pour les retrouvailles à coup d’étreinte et de chaudes larmes. Pas de place pour les récits romancés, édulcorés. La réalité est là; cruelle, incisive.
Terrifiante.

La peau du pouce est mordillée, le regard est toujours perdu dans le vide, tétanisé.
La sueur qui glisse dans la nuque.
Le cœur qui tambourine, m’emplit la tête.
L’envie de fuir. Quitte à sauter par la fenêtre.
Se défiler. Ne pas avoir à affronter l’épreuve redoutée.
Fuir
fuir
fuir


C’est ce que j’ai tenté déjà de faire, un peu, Gabriel, quand je t’ai demandé si tu étais vraiment sûr de vouloir les prévenir. Presque insistant sur l’idée de remettre ça à plus tard.
Plus tard
Plus tard
Comme si la chose allait mieux passer avec encore un peu de temps.
Ridicule.
Les propos d’un lâche qui n’assume pas.

Les dents qui s'ancrent dans la peau quand le coup de fils est passé. Quand les mots résonnent, annonçant le plot twist d’un mort revenu à la vie. D’un décès jamais constaté, simplement supposé, accepté,
pourtant pleuré et enduré.
Durant des années.

La pièce est silencieuse. Comme il y a trois ans. Le tic tac de l’horloge pour le combler. Pour alourdir. Pour angoisser.
Ni toi, ni moi n’osons prononcer le moindre mot. Restant dans l’attente et le silence.
Mon regard reste rivé sur le sol entre mes jambes.

Les minutes défilent.
Les images de Lancelot ce soir-là s'imposent. La nuit où la raison l’a quittée. Où il s’est déchaîné sur le monstre. Où ses poings, sa haine, sa colère l’ont défiguré.
M’en voudra-t-on de penser, qu’en revoyant ce flash, ma peur est légitime ?

Légitime, bientôt vécue.
Les tambours d’une course raisonnent dans le couloir de l’immeuble. Éloignés, se font de plus en plus proches. Le raclement de la faux aurait été moins effrayant haha.

La porte est la première victime.

Gawain.

J’ignore comment, mes jambes ont réussi à trouver l’impulse pour me relever. Mon regard croise le tien alors que tu feintes un demi-tour. Comme si tu n’en revenais pas. Hélas, cher confrère, c’est bien moi. Celui qui a causé votre peine et vous a endeuillé. Celui qui n’est pas revenu, a préféré se faire pleurer, a préféré se faire voir en martyr, dans un dernier acte héroïque, pour sauver son cadet. Celui qui est resté dans son cocon de honte et de solitude, persuadé qu’il en était mieux ainsi.

Hélas, j’ai cédé, ce soir-là, en revenant d’entre les morts ; fantôme frappant à la porte d’un ami désiré amant. Secret caché et arraché la nuit d’un décès factice.

Gawain, ton poing vient s’abattre contre mon nez, éclatant les os avant même d’avoir pu sentir la peur me figer. Ma tête part sur le côté, le sang filant jusqu’à mes lèvres. L’impact est violent, volontaire. Le coup est mérité. La douleur s’installe. La douleur physique. La douleur du cœur. Je vois ta rage, ta colère. Je l’entends dans les paroles assommées, les reproches envoyés. Je la sens dans chaque cellules victime de ton ire.

Mes genoux fléchissent, mon corps se courbe sous le coup donné à l’estomac. Un hoquet de douleur, un crachat de sang. Le regard qui se réveille enfin sous la réalité qui se déroule. Ma gorge attrapée, le reste de ma carcasse trimballée de mobilier en mobilier. Encastrée, violentée, traumatisée. Les plaintes qui m’échappent sous tes assauts. La peau en feu. Le sang en feu. Les nerfs à vif. Les hématomes naissants. Les os qui craquent et je ne sais même pas lesquels.

Le coup donné au front qui me fait perdre la vue. Le deuxième qui manque de m'assommer. Déséquilibré, chancelant. Comme un anémié se relevant et subissant la chute de tension. Perte des repères. Le visage qui perd ses couleurs, les étoiles gravitant après le choc de mon dos contre le mur. Littéralement encastré, les craquements de brique et de ciment venu créer la fissure sur le mur faisant fois de cercueil.
La douleur m’arrache un cri mếlé de crachat alors qu’à nouveau, ta voix tonne dans mes oreilles qui pulsent déjà. Je t’entends à peine, saisis simplement le prénom de Gabriel vers qui j’ose à peine glisser un regard plein de culpabilité.

J’aimerais te répondre, mais ma voix s’étouffe dans ma gorge. J'aimerais te dire que je regrette. Que tu as le droit de cogner, Gawain.  
Tu as le droit de frapper, de hurler, d’exprimer ta rage et ta colère.
Frappe-moi
Cogne-moi
Je le mérite.

Libère-toi.

Il va me tuer.
Il va me tuer.
Il va me-

Et c’est le coup de grâce, celui qui m’achève. Enclavé dans la table basse après avoir été soulevé comme une vulgaire poupée de chiffon désarticulée. Les côtes qui se brisent, les organes traumatisés, sans doute perforés. Ma bouche s’ouvre mais aucun son n’en sort. Le voile opaque d’une perte de conscience tombe quand à nouveau, tu hurles pour me maintenir éveillé.

Je ne sens même plus le poids de ton corps à califourchon sur le mien. Le torse redressé uniquement parce que tu me soulève par le col. Mes yeux peinent à voir encore clair, discerne ce poing armé comme étant le dernier qui m’achèvera.

Je te revois cette nuit-là, dans ta détresse la plus pure. La raison ayant quitté ton âme pour ne laisser qu’un déchaînement de haine et de colère diriger chacun de tes mouvements, de tes coups. J’ai de la chance d’avoir encore ma langue. Ces ecchymoses, ces lèvres fendues, ces cocards et ces os brisés ne sont pas grand chose, finalement, comparé au carnage subi par ce monstre.

Aaahh…
Je me demande si tu sais déjà.
Si tu sais que mes cellules de monstres s’activent déjà pour me soigner, quand bien même je freine le processus depuis la première goutte de sang versée. Si tu sais que j’ai quitté le monde des héros pour rejoindre celui des affreux.
Si tes actes ne sont pas uniquement  portés par le ressentiment mais aussi par ton rôle, Lancelot.

Mes yeux piquent, mon visage et mes cheveux crassés par le sang et la sueur. Les larmes qui coulent, venant balayer l’hémoglobine de mes joues. La tête qui tourne. La lutte pour ne pas sombrer. Ces larmes ne sont pas simplement de la tristesse. Elles sont un mélange de sentiments, de culpabilité et de réponse à la douleur.

Je vois le monstre que je suis. Celui qui a laissé son frère d’arme dans un deuil fictif alors même qu’une perte a déjà dû être endurée. Supportée. Survécue.
Tout ça pour revenir un beau jour, sans aucune explication à donner.
Je regrette Gawain. Je regrette sincèrement. J’aurais préféré partir, mourir. Que vos peines et vos détresses soient fondées. Loin d’une ironie ou d’un coup du sort à l’humour franchement mauvais, pire que le mien.
Si tu ne me tues pas maintenant, tu le feras en écoutant mes raisons qui ne se résument même pas.

Je tente mais ma voix déraille pour vomir le sang remonté dans ma bouche. J’ignore ce que j’aurais dit.
Je suis désolé Gawain.
Pardonne moi Gawain.
Je n’ai rien à expliquer.
Achève-moi, Lancelot.


Les lèvres qui frémissent dans un sourire amer. Une comptine contre moi-même.
Tu l’auras bien mérité, même Gabriel est d’accord.

Alors j’attends.
J’attends le coup fatal.
Les yeux fermés, l’esprit qui déjà s’assoupit.


Et finalement rien ne vient.

A qui… a qui est cette voix que je perçois ? Cette voix tremblante, qui se déchire. Et qui emporte avec elle un fragment de mon cœur.
Ah… oui… je te reconnais,
petit frère.

Mes paupières s’ouvrent avec peine, ma vision est flou mais je devine ta silhouette venue s'abaisser.

▬ Eze…

Murmure brisé, étouffé par le sang. La respiration douloureuse, le corps meurtri.
Ton poing se lève, je le perçois à peine. Rendu hagard par l'enchaînement encaissé.
Je tente de faire le focus, cherchant à capter tes traits. Les traits de mon frère. Celui que j’ai choyé, celui que j’ai charrié. Celui pour lequel la fierté à toujours empêché les sentiments d’être prononcés.
Ma chaire, mon sang, que j’ai pourtant malmené. Ne voulant jamais te faire de cadeau.
Le sourire tordu mais sincère qui se dessine, le cœur blessé qui palpite en te revoyant.
Ton corps s’affaisse finalement contre le mien, et je te sens trembler. Un bras que je lève avec peine pour venir perdre mes doigts dans tes cheveux.

Là, pendant un très court instant, ce laps de temps,
la paix et la douceur m'enveloppent.
Je suis entouré de mes frères, de sang et d'armes.
Et se tient plus loin, l’homme pour qui mon coeur à depuis bien longtemps chaviré.
Cette idée qui naît dans ma tête ;

je suis rentré à la maison.
Ma place est ici, avec vous. Vous qui êtes ma famille à différent degré.
Vous que j’ai blessé et pour qui ma mort aurait été plus simple à affronter qu’un retour sans explications.

Le prénom de Solveig est prononcé, chassant le nuage de paix sur lequel je m’étais presque assoupi. Ah.. oui.. sorti à peine d’une épreuve qu’une autre se dessine, quelque part dans le futur. Si Gawain ne me tue pas, elle s’en occupera, c’est certain.



Qu’est ce que je suis censé faire de toi ?
Je ne sais pas. Je n’en sais foutrement rien.
T’es qu’un putain enfoiré d’égocentrique.
Dieu que tu as raison. Tu ne sais pas à quel point.

Je sens à peine la pression que tu exerces sur mes vêtements, alors qu'une vague chaude s’empare de mon corps.
Mes idées s’éclaircissent et je réalise ce que tu es en train de faire.
C’est drôle, mais alors que l’envie de t’arrêter me prend, à coup de culpabilité, refusant ton aura bienfaitrice après l’horreur que je t’ai fais endurer, je te laisse faire. Saisissant l’ironie du sort; il y a trois ans, c’est moi qui m’étais dressé pour te protéger. Aujourd’hui, tu t’impose face à Gawain et puise dans ta propre vie pour panser la mienne. Ce que je ne mérite pas. Ce que je ne mérite absolument pas.

Tu mérites vraiment de crever, Fye.
Oui,
Tu aurais jamais dû revenir.
J’encaisse chacun de tes mots. Chacune de tes vérités.  

Mais ta dernière confession m'atteint au cœur et tandis que tu te redresses, plongeant ton visage dans tes mains, je me redresse, enveloppant tes épaules d’un bras, calant ta tête contre ma poitrine.

L’esprit plus clair, je te serre contre moi, petit-frère.

▬ Je suis désolé.

Il n’y a pas plus pure vérité.

Un instant, juste un instant pour te sentir contre moi.
Avant que mes mirettes ne se relèvent, cherchant avec crainte ton regard, Gawain.

▬ Temps-mort, Lancelot…. C’est… bon. de te revoir.

Les yeux qui glissent vers toi, Gabriel, un fugace instant. L’éclat de peine dans les prunelles recouvert d’un faisceau de soulagement. Avant de clore les paupières, resserrant l’étreinte sur mon frère.

▬ Pardon… De chambouler vos vies. De mettre le désordre et le doute. D’attiser votre colère et de raviver les douleurs. Elles sont bien plus importantes que les miennes. toi aussi, tu m’as manqué…

Un reniflement, des secondes qui s'écoulent avant que je ne dessers ma prise. Une inspiration, comme une prise de résolution. Je sais ce que tu viens de faire, Ezechiel, mais quelque chose me pousse à t'écarter alors que mes yeux se rouvrent, braqués sur toi, Gawain. Les bras qui s'ouvrent, l'invitation pour que tu termines ce que tu as commencé.
Et donnes le dernier coup.
 
Gabriel Solbergje suis bg29 ansFleuristeGriffith (Berserk)Isaiah Ainsworth
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Lun 19 Déc 2022 - 15:11
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Every word on our hearts engraved In the dark, you will not strayPeut-être qu’il n’avait pas imaginé une telle violence, qu’il pensait naïvement que Gawaïn ne mettrait que quelques coups. Peut-être avait-il oublié que ses coups n’étaient guère les mêmes, que si les siens pouvaient blesser, ceux du paladin pouvaient briser. Peut-être, qu’il s’était bercé d’illusion, de ce même déni dont il s’était fait meilleur ami.

Sa voix avait été sans équivoque, promesse silencieuse des sentences à venir, de l’incompréhension et de la colère qui grondait. Gawaïn était ainsi, et Gabriel le savait mieux que quiconque. Terrible nouvelle que celle qu’il venait de vivre, son visage déformait par la rage qui l’étouffait. Les hurlements d’une âme déchirée, Gabriel parvenait à peine à soutenir la tension. Les poings serrés, spectateur du destin et de ses cruelles envies.

Son cœur sautait un battement sous la violence du coup, muet face à la colère, coupable des mêmes maux.
Lui aussi, avait frappé, cogné, s’était énervé. Il lui avait dit des atrocités, avait clamé l’avoir espéré mort, que son deuil n’avait plus de sens, que sa détresse avait été entachée. Mensonges, ses paroles n’avaient pour seule valeur la colère qui le gangrénait. Son retour était un flot d’émotions bien trop complexe à comprendre, mais il y avait une chose dont il était certain : il ne voulait pas le perdre une nouvelle fois.

Et la panique affola ses sens.
Il allait le tuer.
Il allait le tuer,
Il allait le tuer,
Et ça, il ne pouvait pas le supporter.
Il allait le tuer,
En cet instant, rien n’avait plus d’importance que la survie de Fye,
La peur nouant sa gorge,
A l’idée d’une fois encore,
Le perdre.
Il allait le tuer,
Impuissant face à la colère.
L’esprit embué,
Il allait le tuer,
Il s’élança.

Parce que, peut-être était-il arrivé aux mêmes conclusions, peut-être se disait-il que le roux, s’il était vivant, ne pouvait être humain. Gawaïn ! Sa voix se brisa, s’envolant en éclat alors qu’il s'approchait sans même réfléchir. Il savait, mieux que quiconque, que ce n'était nullement une bonne idée. Sa main, tendue vers eux, alors que le corps de Fye s’éclatait contre le mur. Le coeur fou d’angoisse, il n’hésita pas une seconde à venir à eux
Tu vas le tuer, arrête !

Flash d’un passé qu’il aurait préféré effacé, du sang qui maculait le goudron, du corps disparu de son bien aimé. Il sentait le poids du monde tordre son âme, son cœur douloureux face à la réalisation : qu’importe comment, le savoir en vie le rendait plus heureux qu’il ne pouvait l’avouer. La colère noyait le bonheur, il sentait pourtant toute la panique prendre le dessus, toute la peur le faire trembler.

Fye, Fye était son monde, et même aujourd’hui, il était impossible à effacer de sa vie. Dans les bonheurs passés, les peines d’un deuil mensonger, d’une confiance bafouée mais d’une joie inavouée.
Qu’il ne pouvait accepter, il était fatigué, agacé, d’avoir pleuré.
Mais Fye, il l’aimait.
Encore.
Des sentiments qu’il n’avait pas réussi à oublier,
A jeter,
Incapable de faire une croix sur l’amour qu’il lui portait.

La table vola en éclat, tout comme sa voix, alors qu’il lançait dans un espoir désespéré : Souffle de la lumière, protection !, dans le maigre espoir de le retrouver en vie. Fye restait, dans le fond, le même homme qu’il avait tant aimé, et le voir souffrir sans intervenir était bien trop dur.

Bien trop terrifiant.
Le corps tremblant,
Se fichant bien de l’éclat de bois dans sa cuisse,
Se foutant des risques,
La douleur du corps n’était rien face à la souffrance de l’âme.
Qu’il soit humain ou non,
Rien n’avait d’importance.

Il posa une main tremblante sur l’épaule de son paladin. Et dans le fond, cette situation était des plus étouffantes. Voir Fye se faire brutaliser par son héros restait étrange - bien qu’il le savait parfaitement au moment où il l’avait contacté.

Coupable,
Il l’était.

Lui aussi avait cogné, l’avait frappé pour déverser sa peine, sa haine, pour extérioriser son chagrin. Alors, qui était-il, pour s’interposer ?
Personne.
Personne.
Il n'était personne.

Un simple écuyer.
Fye n’était qu’un amour inavoué.
Un ami tout au plus.
Un amant désiré,
Qu’il n’avait jamais pu enlacer.

Ce jour-là était similaire à l’enfer, des larmes silencieuses versées lorsqu’il se souvenait.
Il devait le protéger, il se l’était promis, et bien qu’il puisse un jour regretté : Fye était trop important pour lui.
Pour eux.
Comment vivrait Gawaïn en ayant le sang d’un - ancien - ami sur ses mains ?
Et Ezéchiel ?
Il n’osait pas y penser, l’esprit fragile des dernières heures, incapable de savoir s’il s’agissait d’un rêve ou d’un cauchemar.
Du paradis ou de l’enfer.

Un mouvement de main, rapidement stoppé par l’arrivée d'Ezéchiel, semblable à un nouveau souffle, une pause dont il avait foutrement besoin. La respiration hasardeuse, effrayé d’une réalité bien trop cruelle, d’un paradis qui leur avait été arraché. Gabriel l’avait compris, avant même d’appeler, avant même d’y songer, que rien ne serait plus comme par le passé. Les cieux se jouaient d’eux, amusés de les voir se battre pour cette chose éphémère qu’était la vie, amusés de les voir se traîner dans la boue pour respirer, ne serait-ce qu’une seconde de plus.

Cette situation dont ils avaient tous rêvés était en fait une réalité bien plus cruelle. Face à la mort, on rêve de la vie, et pourtant, le voir en vie aujourd’hui était difficile.Il se sentait peut-être de trop, dans cette réunion qui n’était guère plus la sienne. Fye n’était, dans le fond, qu’un amour dont il n’avait pu faire le deuil. Et bien que son cœur, aujourd’hui encore, était étreint de sa personne, qu’était-il vraiment pour s’imposer face à eux. Gabriel ne savait plus ses droits, et bien qu’il se sentait apaisé à voir Fye vivant, il ne pouvait s’empêcher de se haïr de ne savoir où se mettre.

D’un pas peu assuré, il s’avança pour déposer une main sur l’épaule de Gawaïn, se fichant bien de la douleur qui fusait dans sa cuisse gauche. Je sais que tu es en colère, mais il est temps de baisser les armes. Son regard se posa ensuite sur les deux frères, ne pipant nul mot, indécis dans ses désirs et droits. Puis, après peut-être de longues secondes, Gabriel vint à eux pour les prendre dans ses bras. Je suis heureux de te revoir Fye, et ce malgré la colère. Rapidement, il s’éloigna, incertain. Il avait agit sans trop réfléchir, mais s’approcher plus encore lui, ne désirant nullement s’imposer, à un moment qui n’était plus le sien. Vous devriez aller sur le canapé, tous, je n’ai pas envie que quelqu’un se blesse avec l’état actuel du sol.


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Mar 20 Déc 2022 - 13:52
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Goodnight and joy be with you all
tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) ToPyThz
MUSIQUE – Faire un travail sur soi-même, apprendre de ses erreurs, pour ne pas reproduire de nouveau de quoi nous rendre blêmes, et comme la neuvième symphonie de Beethoven, inachevé l’œuvre, contourner le problème, sentir la colère grimper le long de l’épiderme et achever un nouveau blasphème. Cogner et entendre craquer, les os d’un comparse, d’un frère d’arme déjà enterré. Sentir sa propre chair se déchirer au contact de la peau, des phalanges déjà cabossées. La douleur physique est moindre comparée à celle de l’âme. Il y a du sang sur un visage, découverte d’un nouveau gisement en éclatant un nez, pour finir par suspendre un mouvement. L’entente d’une voix, au loin, qui lui apparaît comme un soupir étouffé par la bulle de sa rage qui s’apparente au carnage. Pivotement vers l’arrière, un regard carnassier adressé à son écuyer dont il ne discerne plus le visage. Il ne sait pas de quoi sera fait demain, encore moins ce soir ; il ne sait plus ce qui est réel et ce qui ne l’est pas. Perdu dans la folie d’une haine qu’il ne contient plus, le paladin ne se sent plus héros, ne se sent plus Atlas, capable de tout supporter pour vous. Aujourd’hui, il n’est rien qu’un homme, faible et pitoyable, en proie aux sentiments les plus néfastes.

Il aimerait qu’on lève un verre à votre déchéance, à ce funeste tableau illustrant votre malchance.

Ne plus discerner les formes, ni vos ombres, lentement, sans vous attendre, il succombe. Déformation de la réalité, l’homme s’acharne à rendre méconnaissable le responsable de ce drame. La poitrine se soulève à chaque craquement, à chaque coup donné, à chaque gémissement lui parvenant, c’est d'ailleurs, le seul son qu’il entend dorénavant. Le souffle est court, le cœur est lourd. Pourquoi ? Tant de questions, mais la mâchoire serrée à son paroxysme, ne lui permet plus de parler. La colère l’emprisonne ; celui qui se transforme en bête, se délivre de la douleur d’être un homme. Ses mains ne sont plus qu’un tas de chair indiscernable, maculé de sang, celui de Fye et du sien. S’il se sentait encore sentimental, il aurait pu se replonger dans un espoir infime des réminiscences du passé, celui-là même où il aurait pu souhaiter pactiser ; lié votre sang, comme vos âmes, comme un frère de sang, mais tu n’es plus ce frère d’arme.

Et c’est en cet instant, qu’il tombe de haut, que le cœur se brise de nouveau, comme il y a cinq ans.

Les larmes montent, sans qu’il ne puisse les réfréner ; incapable de couper les vannes, de les arrêter. Elles se mélangent à votre sang, ne pouvant point le laver, alors que son front se heurtant au disparu lui sert de rempart pour ne pas flancher. Aucune chance que Fye s’en sorte aussi facilement, ce n’est pas possible, ce n’est pas envisageable, mais il sent peu à peu, qu’il perd la bataille. Que la douleur comprime sa rage, qu’elle l’empêche de commettre l’irréparable ; Ezechiel ne le lui pardonnerait pas. Un visage qui apparaît comme une évidence, retenant son bras, une fraction de secondes. Mais ce n’est qu’une illusion, il n’est pas encore arrivé, il n’a pas encore pénétré dans l’antre où tout déchante… Fye n’a toujours pas répondu à ses interrogations, comme s’il n’avait aucune réponse à donner, rien à raconter, tout à éluder. Se sentir mourir de l’intérieur, c’était donc à cela que ça ressemblait ? Vouloir respirer, mais en être incapable, priver d’oxygène comme de raison.

Il aurait tant voulu naître différent.

La colère remonte soudainement et lorsque l’homme après sa torpeur lancinante s’estompe, c’est un fracas qui l’immobilise ; une voix, une chaleur. Non. Non. Pas maintenant. Pas comme ça. Pas dans cet état là. Il ne lui pardonnera pas, il ne lui pardonnera pas… C’est dans un tremblement, que la rage s’estompe, que les ombres déformées reprennent leur apparence d’origine ; que l’incarnation de la haine redevient Gawaïn. Ses yeux scrutent d’abord le corps de Fye, de haut en bas, puis l’état de l’appartement lorsque que les muscles de sa nuque daigne de nouveau fonctionner, les prunelles de Gabriel et enfin, le dos d’Ezechiel, accroupi entre le paladin et ce qui fut sa proie. Les larmes ruissellent toujours sur son visage tâché d’un liquide carmin, quelques plaies ici et là, la violence de ses propres coups se retournant contre sa propre personne. Secouant lentement la tête pour remettre de l’ordre dans ses idées, pour retrouver un semblant de contenance, de ce qui s’apparente à de la lucidité, l’homme fouille dans l’arrière de sa poche avec difficulté, les flacons de morphine se sont tous brisés, il venait de payer son acte démesuré. Canine plantée dans sa langue pour contenir un râle de douleur, c’est dos tourné à ses comparses qu’il se plonge dans les limbes de la cogitation.

Gawaïn entend vaguement les interrogations de celui qui suscite chez lui un émoi sans nom, mais l’incapacité à le regarder le force à s’occuper d'autre chose. Les dégâts causés, une table défoncé, un mur fissuré, des traces de luttes à chaque recoin de la pièce. Il sait que Gabriel est dans son dos, mais le paladin n’ose point se retourner, honteux et mortifié de sa conduite. Lui qui pensait avoir fait un chemin sur la rédemption, sur sa condition, sur son contrôle de la colère et de la déraison ; il venait d’avoir la preuve de l’arrogance de sa présomption. Vouloir articuler quelque chose, n’importe quoi, mais en être dans l’incapacité, les cordes vocales sont comprimés, ravaler au plus loin dans sa trachée. Ramassant du bout des doigts les morceaux d’un vase brisé, tentant de remettre en état du mieux qu’il le peut le salon saccagé, c’est avec lenteur que Gawaïn dépose les fragments dans la poubelle. L’évier à sa portée, c’est en faisant couler l’eau froide qu’il tente de faire partir le sang séché qui macule ses mains. Plusieurs entailles, la peau du dos totalement déchiqueter; sourire amère face à la constatation de sa dégénérescence, il est le seul responsable de la tournure des événements.

Mais, s’il ne s’était pas énervé, qu’est-ce que ça aurait réellement changé ?

Rien. Cela n’aurait pas changé la douleur ressenti à l’annonce de sa mort, de sa disparition, d’un cercueil vide, des larmes qu’il a continué de lâcher en pensant à lui. Jamais Gawaïn ne s’en est remis, jamais il n’a accepté, jamais il n’a oublié. Toujours en deuil, à moitié résigné. Il ne voulait pas de réponses, autant qu’il les as cherchés. Comprenant aujourd’hui pourquoi il avait fait chou blanc, pourquoi il n’avait jamais eu de signes, rien, aucun indice. Tout simplement parce qu’il était en vie. Contrairement à son frère qui lui était véritablement mort. Et pourtant, l’homme se sent encore endeuillé, comme s’il n’avait devant lui qu’un fantôme, l’ombre d’un souvenir qui n’est plus le même, comme cette relation entre vous qui est désormais incertaine. Tous, ici présents, vous ne serez plus jamais les mêmes. Ce qui vient de se passer ce soir, en était la preuve formelle. Et les larmes coulent toujours sur ses joues pâles, son index ensanglanté passant lentement sur la cicatrice, barrant son visage, en traçant les contours, écartant une larme sur son sillage.

Est-ce que tu te souviens Fye, de ce jour-là ?
Ou ta dague par mégarde c’est enfoncé dans son arcade ?
Du sillage sur son nez, sciant en deux son visage ?
Le bien et le mal ; une césure visible sur la face.

Jamais il ne t’en a voulu, bien au contraire, il t’a souvent vu comme un héros, comme celui qui avait réussi à l’extirper de sa rage, de sa peine. T’avais ce rôle à ses yeux à cette époque, celui d’une épaule sur laquelle on peut s’appuyer quand rien ne va, quand le doute nous étreint et qu’il nous met à bas. T’étais le pilier de beaucoup de monde, un rival de seconde main, parce que t’étais le frère d’arme de la première. Que faire ? Que dire dans un moment pareil ? Comment passer au-dessus de tout ça ? Comment le digérer ? Comment faire face ? Comment ne pas déchanter ? Comment accepter ? Comment vivre avec ça ? Avec ce mensonge et cette tristesse inconsolable ? Il y a peu encore, Ezechiel et Gawaïn partageaient leurs états d’âmes sur le sujet… Aujourd’hui, tout cela paraît bien vain, bien fade ((comme une mauvaise boutade.)) Est-ce que c’est horrible de penser à l’impensable ? De vouloir que la réalité soit différente ? Que les larmes versées et que la peine expulsée n’ai pas été exprimé pour rien ? N’est-ce pas égoïste de le songer ? De se dire que la mort de Fye aurait été finalement plus facile à vivre que cet instant ?

Et les larmes, qu’il pensait avoir calmé, reparte en torrent, déformant ses traits, se mélangeant à l’eau rougeâtre dans l’évier qui ne redeviendra jamais clair.

Le sang coule, inlassablement et la froideur de l’eau le ramène à cette réalité indubitable, immuable, que désormais tout sera différent, qu’il doit vivre avec tout ça sur sa conscience et qu’on ne lui en laisse aucun choix. Le visage de Faolan passe comme un train qui ne s’arrête pas en gare, soufflant dans un bruit strident sur son passage, écrasant ce qui lui reste de sentiment, comme s’il était sur les rails. Se sentir écrasé par la culpabilité, rongé par le remords… Enfin daigner se retourner et constater que le cauchemar est en train de le ramener à la funeste réalité. Il n’hallucine pas, il sait ce qu’il voit et il sait ce que cela implique. La gorge est encore plus contractée qu'à l'accoutumée, les sens encore plus en alerte, les yeux écarquillés. Les larmes se sont arrêtées, la colère s’est remise à lentement tourner, comme le moteur de sa bécane quand il bombarde dans les rues de la ville. Ses talons cognent le sol avec rapidité alors qu’il s’approche d’un pas pressé, sa main droite posée sur l’épaule de Mordred, l’écartant avec violence du corps de son frère. Le souffle court, le corps tremblant, l’enserrant contre lui, c’est la mâchoire encore serrée qu’il lâche enfin de nouveau quelques mots. Je t’interdis d’utiliser ton souffle sur lui, on va le soigner de façon conventionnel, mais pas comme ça, c’est clair ? Gawaïn savait, il avait conscience de ce que cela te coûtait et il était persuadé que tu n’en ferais qu’à ta tête. Une main sous ton menton, te tournant vers lui pour confronter vos regards, c’est sans sourciller et sans ressentir aucune once d’hésitation, que ses lèvres viennent se heurter aux siennes avec force. Comme pour faire taire une quelconque réprobation ; aucune supplique n’était permise. Les paupières closes, conscient de profiter à sa façon de la situation, c’est en s’écartant que Gawaïn lâche avant que tu ne puisses dire quoi que ce soit.

T’es dans ton droit de m’en vouloir, de plus me voir en peinture. Je le comprends. Mais je refuse que tu… T’as pas à faire ça. Frère ou pas. T’as pas à donner de ta vie Ezechiel, c’est inconcevable, hors de question. Essuyant le sillage de ses larmes, écartant le jeune homme pour mieux s’approcher de sa victime, les sourcils froncés, Gawaïn contemple les plaies, le pouvoir de son frère avait déjà bien commencé le travail. Claquement de langue pour preuve de son mécontentement, le cœur furibond, c’est avec lenteur qu’il détend son corps, se relevant de toute sa hauteur pour mieux lâcher son sel. Si t’es capable de parler, j’en conclus que tu vas mieux… Un peu de sarcasme n’avait jamais tué personne. Je crois me souvenir où se trouve la trousse de soin de Gabriel dans la salle de bain. J’vais chercher ça.  Avant d’amorcer sa marche, il se tourne vers son écuyer, qu’il n’ose point regarder, encore honteux. Empêche Ezechiel d’utiliser son souffle s’il te plaît, j’reviens.

Avec nonchalance, sans se retourner, l’homme se dirige vers la salle de bain, le bois de la table basse défoncée craquant sous son poids. Il devrait rembourser les travaux et une partie du mobilier à Gabriel, c’était la moindre des choses ((et il savait pertinemment à quel point il aimait sa table…)) Soupirant en entrant dans la salle de bain, c’est avec hâte que l’homme écarte quelques affaires de l’un des placard, trouvant bien vite le Graal, la boîte avec la croix rouge dans le fond d’un tiroir. L’ouvrant pour voir le contenu, il attrape un antiseptique supplémentaire, un ciseau et ressort aussi vite qu’il était entré. De sa hauteur, toisant de nouveau celui à qui il venait de lui infliger moultes sévices, Gawaïn s’accroupit, ouvre la boîte et attrape deux à trois cotons qu’il imbibe d’antiseptique avant de frotter le visage de Fye avec. Aucune délicatesse, les tremblements de ses mains lui font faire des maladresses. T’as survécu à pire il me semble, alors désolé, j’compte pas te bichonner, je ne suis pas Ezechiel, ni Gabriel.

Il ouvre une compresse, découpe un morceau de sparadrap et le plaque contre la première plaie, et il agit de même pour les différentes qu’il voit. Soulevant sans ménagement ton tee-shirt, les hématomes et autres bleues se formant déjà, c’est avec nonchalance que Gawaïn lâche. De la glace, ça devrait être suffisant pour ça. Attrapant une bande de gaze et de quoi désinfecter sa propre main, c’est en se redressant de nouveau que Gawaïn, tête basse, lâche avant d’ouvrir la porte menant au balcon… J’vous laisse continuer de jouer les infirmières, j’ai besoin de fraîcheur et… D’une cigarette. Sortant directement sans regarder quiconque, c’est avec lenteur qu’il se laisse glisser le long de la vitre, de s'asseoir en tailleur et de contempler de sa nouvelle hauteur, les étages plus bas. Il dévisse le bouchon du flacon de nouveau, asperge ses mains directement à même la peau, se mord la lèvre sans émettre aucun son, avant d’enserrer le bandage autour de sa main gauche. C’est avec lenteur qu’il tente de faire de même avec sa main droite, les tremblements de son arthrite rendant l’exercice beaucoup plus compliqué. S’arrêtant à mit chemin, dégainant avec difficulté une cancerette de son paquet cabossé, c’est avec un geste tout aussi pénible, qu’il l’allume. Une jambe détendue, l’autre replié, bras posée sur son genou sur lequel il vient s’échouer ; c’est dans un murmure, qu’il lâche à sa comparse la brise du soir. Qu’est-ce qui m’a pris… ?

De fracasser Fye
D’embrasser Ezechiel
De succomber aussi aisément à la haine

// j'avais pas autant gratter de mots depuis belle lurette, j'espère que ça vous conviendra ♡
@AZRIA
Ezechiel S. Yunjjk26 ansPropriétaire d'un salon de thé coréen | MordredKim Dokja - Omnicient Reader's viewpoint // irl : JJK (bts)xx
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Mer 21 Déc 2022 - 21:24
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jjkÂge : 26 ansMétier : Propriétaire d'un salon de thé coréen | MordredFeaturing : Kim Dokja - Omnicient Reader's viewpoint // irl : JJK (bts)Autres comptes : xx
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EVERY WORD ON OUR HEARTS ENGRAVED

Tous les maux s’abattent au même instant. Ils prennent la forme de ton héros adoré, celui que tu as tant aimé et pleuré, affectionné pour qu’il te meurtrisse. Pour lui, tu étais capable de beaucoup, capable de trop, capable d’aller toujours plus loin. Alors que tu devrais le haïr, tu continues de le chérir. Tu continues de lui donner tout ce que tu as, même ta vie.

Parce qu’en cet instant, tu sais que sa maison est son épée de Damoclès.
Tu sais que si tu le laissais à son sort, il serait à découvert.
Pris au piège.

Il n'a nul besoin de te dire ses plus sombres secrets. Il n’a pas à passer aux aveux. Tu le sais. Tu le sais plus que quiconque. Cette main qui se perd dans ta chevelure, ce visage tabassé et si familier, ce sourire qui n’appartient qu’à ton aîné ; elle est aussi celle de l’ennemi. Celui que vous chassiez, celui que vous méprisiez, que vous aviez condamné. Parole de protecteur : il n’a pas le droit de vivre. Vous ne pouvez pas l’autoriser. Pourtant, tu te fais égoïste, garde pour toi cette vérité. Tu l’avais déjà perdu une fois, tu ne voulais pas qu’on te l’arrache une seconde fois. Pas si vite, pas comme ça, pas avant lui avoir dit tout ce qui te pèse encore sur le cœur.

Il te prend dans son éteinte. Il a conscience de ce que tu es en train de faire. Il se doute certainement de tes intentions, bafouilles des mots d’excuses. S’excuse-t-il de son absence ou d’être devenu ce qu’il est ? Tu ne sais pas. Tu n’arrives pas à le savoir. Tu partages simplement ce sentiment de culpabilité avec lui tout comme cette étreinte fraternelle. Cette chaleur d’un corps vivant. Coupable de l’être. Revenant à lui par ta magie, grâce à ta vie. C’est moi, qui suis désolé. De ne pas avoir su le protéger. De ne pas avoir été assez fort. De l’avoir condamné à devenir ce que vous détestez le plus. D’un jour, devoir cesser de le protéger. De devoir…

L'amener à l'échafaud.  

Parce qu’il est ton frère. Parce qu’il est un monstre. Parce que tu es devenu Mordred. Qu’il t’as donné le droit de vivre. C’est pour toutes ces raisons qu'un jour, Damocles devra tomber. L’épée devra s’abattre et ramener les choses dans l’ordre.

Avant qu’il ne t’écarte, tu resserres ton éteinte, souffles des mots que lui seul puisse entendre et comprendre. Je ne pourrais pas te protéger deux fois. Tu ne pourras pas couvrir sa nature une seconde fois. Tu n’avais pas eu tant à puiser dans ta vitalité pour le sauver, son nouvel organisme était suffisamment autonome, mais tu savais que ça n’allait pas plaire. Ton regard se glisse vers la silhouette de Gawaïn revenant doucement à ses sens, à sa conscience. Tu savais qu’il allait te le reprocher.

Mais tu te devais de protéger Fye.
De lui.  
De sa colère.
De son devoir.
De Lancelot.

Alors, avant qu’il ne fasse une autre chose idiote, Gabriel s’ajoute à cette accolade coupable. Ses mots sont un instant de répit, tout comme sa présence. Elle l’a toujours été. Tu te demandes s’il ne l’a pas, lui aussi, réalisé : sa vraie nature. Tu ne dis rien. Qu’il ne s’en doute ou pas, il n’avait rien laissé transparaître et il en valait mieux ainsi. Il valait mieux taire face au monde sa nature. Taire la raison.

La fatigue monte.
Plus rapidement que tu ne l’aurais cru.
C’était la première fois que tu étais amené à utiliser ton souffle sur une entité ayant perdu son humanité. C’était différent, bien plus épuisant. Assez pour que tu ne sois pas capable d’entendre les pas de Lancelot gronder dans ton dos. Sa main se pose sur ton épaule et elle n’a rien de celle de l’autre jour. Ce n’est pas celui que tu taquines, celui que tu prétends fort, mais bienveillant ; celui que tu penses connaître par cœur.

T’as peur de décevoir.

Pourquoi ? Tu te le demandes aussi. Depuis quand, Ezéchiel, tu espères qu’on daigne te donner de l’importance ? Espère rendre les autres fiers ? T’as eu un drôle d’espoir depuis la sois-disante mort de Fye. Celui qui est né des entrailles de tes plaies. Celui qui te rend coupable d’avoir eu de la chance à ce moment-là. Celui pour lequel t’as appris à apprécier l’aube, les lendemains.

Tu n’oses pas le regarder. Ton regard reste planté sur la silhouette dont il venait de te priver. Il allait mieux. Assez. Tu avais eu le temps de protéger son secret, son crime. Personne ne saurait. Personne ne s’en douterait, pas même ces mains tremblantes venues protéger ton existence de ta propre bêtise. Sa voix raisonne. Tu partages un crime qu’il ignore. Il conte qu’il te l’interdit, mais tu ne peux pas l’écouter, pas lorsque ça concerne Fye. Je. Tes mots n’ont pas le temps d’aboutir, ta phrase n’a pas le temps de naître, qu’elle se meurt sur tes lèvres. Ton regard croise celui de Gawaïn et ses lippes s’emparent des tiennes.

Blanc.

Tu ne penses à rien.

Blanc.

Tu penses à trop de choses à la fois.

Tout t’échappe. La situation, le flot de ta raison, les sentiments qui s’imposent à toi. Ce que tu crois, ce que tu imagines, tout s’effondre à l’instar d’un château de cartes. Les pièces tombent une à une, s'éparpillent et tu ne peux plus rien sauver. Il y a une chose qui s’est brisé, une autre qui est née. Il y a l'incompréhension, l'incapacité à répondre.

Et ton esprit est blanc.

Balayé de tous ses desseins, de ses torts. Tu es figé, comme une statue de marbre. Exposé face à un aveu silencieux. Face à ce que tu as refusé de voir et comprendre. La vérité à un goût de tabac froid, de vin chaud et, de fer.

Doublement coupable.
De Fye.
De Gawaïn.

Il ne te laisse pas le temps de comprendre, de procéder et répondre. Tu entends ses mots, mais ils te traversent comme la brise automnale. Tu le regardes stupéfait, muet. Ton frère est là, Ezechiel. Ton frère est vivant, Ezechiel. Ton frère est un monstre, Ezechiel. Et Gawaïn. Gawaïn, il t’as embrassé. Gawaïn, il t’a demandé de ne pas te sacrifier. Gawaïn, il bouge, parle, agit, mais tu n’entends rien. Ton regard est planté sur sa silhouette jusqu’à qu’elle disparaisse. Son existence s’est imposée à toi.

Puis, tu croises le regard de Fye et de Gabriel. Aussi stupéfait qu’eux par les évènements. Finalement, tu bouges, pince l’arcade de ton nez, fonce les sourcils. Ne dites rien par pitié. Parce que toi-même, tu ne sais pas quoi dire d’autre. Je sais pas. Comme si t’avais besoin de te justifier. Tu es incapable de l’expliquer. Ce soir-là, au bar, tu savais que quelque chose avait changé. C’était différent. Ça avait évolué. T’avais projeté des images, cru à un drôle de fantasme, avant de te résoudre au rêve.

Pourtant, rien n’était plus réel que la chaleur de cet acte désespéré.
Inespéré.

J’ai besoin d’un verre d’eau.

Tu te redresses, abandonnes de quelques pas le propriétaire de l’appartement et ton ainé. Te caches dans l’angle mort de la cuisine américaine une fois le verre en main. Prend appuis sur le plan de travail, passe tes mains sur ton visage, essaie de réfléchir. T’es dépassé. La voix de Lancelot reprend possession de la pièce et un frisson traverse ton échine. Tu t'hydrates, dépose ce que tu es venu chercher dans l’évier et regarde la scène de l’autre côté de la pièce. Il passe devant toi une fois qu’il en a fini, s’échappe au balcon. Tu te pinces les lèvres, t’as encore le goût de la cigarette qui vient te chatouiller la chair.

Tu reviens auprès de ton fantôme. Celui qui a brisé tes rêves, celui qui t’as laissé le pleurer si longtemps. Tu brises une branche du scindapsus à côté de toi. Pose ton regard sur Gabriel, minant comme si de rien n’était, alors que lui aussi, était blessé. Laisse-moi faire. Cette fois-ci, tu n’abuserais pas de ton existence. Tu le regardes, attends son approbation et pose ta main sur la cuisse de l’écuyer. La tige se meurt aussitôt, aborde une triste couleur rouillée avant de s’évaporer en cendre. Tu souffles sur les particules qui se sont échouées dans le creux de ta main. Je vais parler à Gawaïn. Tu te redresses, passe une main dans la chevelure rousse de ton ainé, à croire que vous aviez échangé les rôles.

T’avais bien grandi depuis la dernière fois que tu t’étais battu à ses côtés. Fye. On devra parler. Tu le sais. Bien sûr qu’il le savait. Il ne pouvait que s’en douter. Pourtant, tu ne pouvais pas te permettre d’en dire plus. Pas ici. Pas maintenant. J’ai besoin de savoir. Comment a-t-il vécu jusqu’à aujourd’hui ? Comment combat-il ses pulsions ? As-il déjà tué ? Combien de personnes ? Comment ? Trop de questions se bousculent. Mais, ce n’est pas le moment. Quand vous serez seul. Quand tu pourras lui mettre librement la lame sous la gorge. Tu jettes un dernier regard à Fye, un supplice silencieux. Prend soin de lui, je reviens. Parce que ce n’est pas toi qu’il est venu voir en premier. Ce n’est pas à toi qu’il a demandé de l’aide. Qu’il a été capable d’affronter. Il le devra, tout comme toi tu te dois d’affronter le Paladin.

Tu brises une autre branche de l’oiseau du paradis.

Ta silhouette se glisse dans la fraîcheur extérieure. Tu fais tournoyer la feuille entre tes doigts et ne dis pas un mot, ne t’approche pas, pas tout de suite. Puis, tu t’avances et te glisses aux côtés de celui qui cède à la haine. Tu observe le paysage, souffle. Tu peux être vraiment stupide parfois, Gawaïn. Tu te tournes vers lui, admire les courbes de sa silhouette, t’accourpis face à lui. Cette fois-ci, tu refuses de réagir aussi puérilement que l’autre soir. Refuse d’ignorer ce qui s’impose à toi. Cette évidence. Tes phalanges toujours aussi meurtris que par le passé viennent à la rencontre de sa chair, caresse le long de son épaule, s’échoue sur sa main, tremblante. C’est plus de ton âge. De s’enfuir après avoir semé le désordre, de se battre, de pousser son corps au-delà de ses limites.

Tu regardes la feuille entre tes doigts rejoindre sa jumelle dans le néant. Ton souffle, il existait pour apaiser les maux. Il pouvait te l'interdire, te menacer, que tu n'arrêteras pas. Toi comme Fye, même Gabriel. Je suis inccapable de vous haïr. Vous étiez sa famille et pour ta famille, tu étais prêt à tout. Tu continues de nourrir ton souffle jusqu’à que les douleurs de Lancelot s'apaisent, garde ta main dans la sienne jusqu’à que ses tremblements ne cessent. Mordred n’est pas qu’un assassin. Tu l’as compris toi-même il n’y a pas si longtemps encore. Ton souffle, tu l’utilisais égoïstement pour ta propre personne, pour venir à bout de l’ennemi désigné. Nous sommes des paladins. On ne vivra pas assez longtemps pour que ma vie ait tant de valeur. Quand bien même que tu aies été touché qu’il te préserve. Tu ne mourras pas de vieillesse. Seulement de tes erreurs.

Le clope le consume,
Autant que ton souffle te prive d’un nouveau lendemain.
Ce n’était rien.
Juste la fatalité.

N’en veut pas trop à Gabriel.
De vouloir protéger ce qui compte à ses yeux.
N’en veut pas trop à Fye.
D’avoir été un abruti égocentrique.
Ne t’en veux pas trop, non plus.
De céder à ses sentiments, à sa colère et son affection.
Et, ne m’en veut pas trop non plus.
D’être aussi égoïste que le précédent Mordred. De mentir et de profiter. De venir saisir ce cadeau que tu lui as offert sans lui donner une raison d’exister. D’étreindre dans le creux de tes mains son visage, retrouver la l’ignoble saveur de l’alcool mélangé au tabac.

Désespéré.
Inespéré.

C’était les mots pour décrire la saveur de ses baisers échangés. Tu te redresses, récupère de ses mains sa nicotine et l’écrase contre le sol. Ça a un sale goût. Rentrons et excuse-toi. Pas d’avoir tabassé Fye, mais d’avoir blessé Gabriel.


CREDIT/MEI

Fye C. Ketherlingtw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) Gpnf27FUtur contrôleur des titres de transportTartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
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Dim 19 Fév 2023 - 17:00
Fye C. Ketherling
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tw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) GpnfÂge : 27Métier : FUtur contrôleur des titres de transportFeaturing : Tartaglia • Genshin Impact || Eddy Redmayne
Fye C. Ketherling
every words on our hearts engraved
Gabriel, Gawain & Ezechiel




La rage au ventre,
qui crépite. Échauffée et abrasive. Longtemps retenue, prisonnière, et qui aujourd’hui s’échappe à travers la violence d’un châtiment organique.
La rage au bout des doigts,
tremblante et incontrôlable. Venue marquer par saccage, la trace d’une douleur à l’âme.
La rage, elle circule dans tes veines, jusqu’à recourber chacune de tes phalanges; armes contondantes venues saluer les parcelles de mon épiderme déjà éraflées.

Et je ne compte pas t’arrêter, Gawain.

Chacun de tes coups est légitime. Justifié.
Douloureux, certes. J’ai le corps en feu. La tête prête à imploser. Les larmes d’hémoglobines dans le regard quand bien même j’insiste et résiste pour soutenir le tien.
Je ressens ta peine, ta colère. Ta tristesse. Le sentiment d’injustice et d'incompréhension qui souligne ton deuil. Ce deuil qui aujourd’hui à le goût de la mauvaise blague. Du mensonge et de la trahison.
Comme si votre chagrin n’avait jamais été.
Je suis désolé.

Tu sais, Gawain, j’aurais préféré mourir ce jour-là.
Que le cercueil enterré abrite bel et bien la dépouille d’un humain, jadis Paladin. Tombé au combat. Tombé pour son frère. Tombé en héros. Mort dans son juste rôle. En faisant son devoir.
Que vos larmes, à tous, ne soient pas salies, ternies par le retour d’un mort au sourire insolent, comme si rien n’avait été.

Alors vas-y, cognes.
Frappes.
Déchaînes-toi.
Éclates les os qui façonnent mon visage.
Dégommes ces pommettes surplombant les fossettes creusées par ce sourire agaçant.
Brises le nez et les lèvres qui crachent le sang dans un grognement pathétique.
Meurtries ce corps qui devrait pourrir, enfoui sous terre, grignoté par les asticots.

Ma carcasse s’encastre dans le mur tandis qu’un signal d’alarme résonne quelque part dans ma tête. Et c’est ta voix, Gabriel, qui provoque cette dose d’adrénaline et de peur. L’éclat d’effroi palpitant au fond des prunelles. Mais la voix coupée par le choc. Incapable d’emettre la moindre injonction. J’ai le regard en panique, la volonté de te dire, Gabriel, de ne pas intervenir. De rester loin. Je mérite amplement cette sentence. Et tu le sais aussi bien que moi. N’interviens pas. C’est dangereux. Tu risquerais toi-même d’être blessé. Gawain, dans cet état-là, est hors de contrôle.
Ne reste pas là !
GABRIEL !!...-

Le choc à nouveau, celui qui me vaut d’être assommé. Le corps et les os en miettes contre le bois de la table. Je suffoque, perds mes repères. Je crois t’avoir entendu manifester ton souffle Gaby, mais je ne saurais le jurer.

L’esprit qui vadrouille entre deux mondes, attendant le coup final. Celui qui m’enverra tout droit vers ce caveau vide.
Mais c’est finalement toi, Eze, qui intervient. Il y a cet étrange sentiment de soulagement qui me submerge. Une envie de pleurer, de souffler. De te prendre dans mes bras. Malgré le filtre flou devant mes yeux, je parviens à capter ton regard. Tu m’enveloppes d’une étreinte bienfaitrice, puises dans tes ressources pour sauver l’indigne frère qui te fait face.

Cet instant de pause, de paix. Comme si le temps s’était suspendu pour permettre à deux frères de se retrouver.
Je suis désolé. Encore et toujours. J’ai conscience d’être impardonnable. D’autant plus que vous ignorez encore tout le reste. Alors si personne ne me tue aujourd’hui, qui peut prétendre qu’il en sera ainsi demain, quand la vérité aura éclaté et que la face du monstre aura été démasquée.

J’ai l’étrange sensation que mes jours sont comptés.
Et tu le sais, toi aussi, Ezechiel.
Tu le sais déjà.
Tu le prouves en me protégeant, régénérant mes cellules pour ne pas susciter la méfiance d’un corps récupérant aussi vite.
Tu le prouves par ces mots chuchotés, comme une confession, un avertissement silencieux.

J’opine en te serrant davantage avant que ne s’ajoute la chaleur de Gabriel.
Gabriel. J’ai le cœur qui hurle en silence. L’âme désolée au possible. Le remords dans la gorge. Si tu savais Gabriel, mes sentiments débordent comme s’ils emplissaient une jarre déjà conséquente. Tu es ce trésor que j’ai toujours désiré. Toujours cherché à chérir et protéger. Pourtant, je suis probablement la cause de ta souffrance. Celle qui t’as volé ton sourire et ton innocence.
Là encore, j’aurai aimé être mort.
Égoïstement, ne jamais avoir à ressentir cette honte.

Et notre bulle éclate au moment où Gawain, te détache, Eze. T’interdisant d'user de ton souffle pour moi. Et il a raison, tu sais ? Tu en as suffisamment fait. Ne sois pas désolé. Tu n’es coupable de rien, Eze. Je ne saurais te laisser penser que tout cela est de ta faute. J'acquiesce honteusement aux dires de Gawain, le regard qui dérive un peu. J’entends ta voix avant que celle-ci ne soit coupée. Levant mécaniquement les yeux pour voir tes lèvres capturées par celles de Lancelot.

Un instant de flottement. Où l’embarras finit par prendre place. Et je détourne une nouvelle fois les yeux, gêné, alors que mes prunelles se posent sur toi, Gabriel. Je réalise. Décide, dans le même sentiment d’être étrangement de trop, de fixer le sol. Une moue aux lèvres. A deux doigts de me racler la gorge ou de glousser, lorsque Gawain reprend. Mes yeux qui grimpent à nouveau timidement vers toi, Gaby, avant que Lancelot ne s’adresse à moi. Ezechiel a fait des miracles, tu t’es nettement amélioré depuis la dernière fois, petit-frère.

Dans une dernière remarque, Gawain disparaît dans la salle de bain, parti chercher de quoi continuer à me torturer sous couvert de soins. Nos regards se croisent, Ezechiel, et tu peux y lire au-là de la stupéfaction, cette lueur d’amusement. Mon corps tressaute de rire à t’entendre, désabusé. Mais je finis par grimacer sous la douleur. A croire qu’en trois ans, j’ai raté pas mal de choses, hm ? Tu te lèves, t’échappes prendre un verre d’eau, nous laissant seuls, Gabriel et moi. Et ce n’est que là, qu’enfin je remarque la blessure creusée par l’éclat d’un morceau de bois. Gaby tu… L'inquiétude dans la voix et le regard, le corps qui bouge pour venir se rapprocher de toi. Merde… je suis désolé… Les yeux rivés dessus, les narines qui se dilatent, comprenant enfin d’où parvenait le parfum ferreux d’un sang épicé.
Putain.

A la recherche de quelque chose pour éponger, pour arrêter l’hémorragie. Je fouille du regard à travers les débris, un peu désorienté avant de finalement déchirer le bas de mon t-shirt. Laisse-moi voir. Je m’en veux. Je m’en veux tellement. Tout ça, c’est ma faute. Tu as été blessé par ma faute. Alors la moindre des choses que je puisse faire, c’est me rendre un minimum utile.
Ahahaha… u t i l e.

L’herbe coupée sous le pied par ton retour, Gawain, tu t’abaisses à ma hauteur me laissant à peine le temps de faire un garrot. Je tente de t’orienter vers lui, ce n'est pas moi la priorité. Mais tête brûlée que tu es, te voilà déjà en train de me gifler à coup de pansement imbibé d’antiseptique. Je grimace. Tu ferais vraiment une très mauvaise infirmière, Gawain. Il y aurait plus de morts que de patients soignés sous tes soins. Du moins, si tu les traiterais tous ainsi… Où alors ils porteraient plainte pour agression, vu la délicatesse avec laquelle tu soulève mon t-shirt. Tu te redresses finalement, d’abord pour chercher de la glace, ensuite pour partir t’isoler. J’ai beau vouloir te rattraper, t’appeler… pour te dire quoi ? Que je suis désolé ? Oui, d’accord. Mais après ? Tu le sais déjà. Et cela ne t’apportera rien de plus.
Je n’ai aucune explication à fournir. Tu devras faire face à un mur et la seule chose qui en découlera, sera un nouvel élan de colère et de frustration. D’injustice et l’envie irrépressible de me faire manger le carrelage. J’aurais tant aimé apaiser le torrent qui t’emprisonne. Je n’ai pas la prétention d’être ce pilier sur lequel tu peux t’appuyer. Plus maintenant. Même si, crois-moi, tout mon corps hurle à l’idée de t’avoir ainsi blessé.
Trahis. Car c’est ce que tu ressens, n’est-ce pas ?
C’est ce que vous ressentez tous.


Tu croises Ezechiel en prenant le balcon. Quoique je tente, ce n’est pas le bon moment. Pardonne-moi d’être cette déception.
Non, tu as le droit de m’en vouloir.



Ton retour Ezechiel, tu le marque par ton talent inné à faire le bien. Prenant soin de Gabriel, là où je n’ai pu faire que quelques broutilles. Merci Eze’...Pour tout. Tu te relèves prétextant aller parler à Gawain. Là où encore une fois, je brille par mon incapacité. J’ai honte, le regard rivé au sol, l’esprit perdu sur les détritus de ma vie. Le carnage et la douleur que je sème. Ta main fouillant dans ma tignasse me tire de mes pensées. Je relève le menton vers toi, la mine sans aucune trace de fierté. Oui, tu as raison. A un moment où l’autre, il faudra qu’on parle. Mais pas maintenant. J'acquiesce en silence. Nous sommes conscients de ce qui peut arriver. De ce qui arrivera. J’ai l’impression d’avoir tout perdu en l’espace de quelques minutes. Et tu disparais, Ezechiel, dans une dernière demande.

Seuls.
Il n’y a plus que toi et moi.

▬ Comment tu te sens ? …

Après un silence. Je crève de te voir blessé.
Je me déplace, contrôlant les grimaces de douleurs pour venir m’installer face à toi. Une main hésitante qui vient finalement se poser sur ta joue. Je crains un peu de me faire rejeter mais l’envie et le besoin cognent plus fort que la peur. Mes prunelles scrutent les tiennes à la recherche d’un quelconque signe de négation. Évidemment tu as le droit de t’éloigner. Mon cœur n’en sera que plus meurtri mais c’est ton droit. Je te l’offrirais sur un plateau de cristaux si je le pouvais.  Après tout, il t’appartient depuis bien longtemps. Ezechiel fait des miracles. Le regard tombé sur ta cuisse et je fronce les sourcils, m’en voulant de t’avoir causé toutes ces emmerdes. Je comprendrais que tu me mette à la porte maintenant. Mais si tu veux bien, on va d’abord aller sur le canapé. Tous ces débris éparpillés au sol, je les vois comme une menace. Comme un cadre non propre, un cadre que tu ne mérites pas. Alors laisse-moi t’aider à te relever.

On clopine un peu, toi et moi. On aurait presque l’air de deux ivrognes se soutenant mutuellement. Nos carcasses installées sur le moelleux du canapé, je laisse mon regard traîner dans la pièce, une main venue instinctivement nouer mes doigts aux tiens. Quel bordel. Un soupir. Je t’aiderais à tout ranger et nettoyer… Désolé pour ta table… et ton mur… et ton sol… et… putain… pour toute cette merde… Je lève les yeux au ciel, inspirant un bon coup pour noyer les sanglots qui menacent. Une larme m’échappe alors que je repose mes yeux sur ta cuisse. ... S’il te plait Gaby, n’interviens plus.. ne te mets plus en danger. Surtout pas pour moi.

Je sais que c’est ridicule. Je parle à un chasseur. A un écuyer. A un brillant écuyer. Le danger, tu connais. Tu le côtoies probablement au quotidien.
Mais je parle aussi à mon âme sœur, à un amour jamais avoué. Sans qui je n’aurais plus la force de vivre.

 
Gabriel Solbergje suis bg29 ansFleuristeGriffith (Berserk)Isaiah Ainsworth
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Lun 27 Fév 2023 - 19:31
Gabriel Solberg
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je suis bgÂge : 29 ansMétier : FleuristeFeaturing : Griffith (Berserk)Autres comptes : Isaiah Ainsworth
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Every word on our hearts engraved In the dark, you will not strayRien n’allait, que ce soit l’état pitoyable de son appartement, celui encore plus déplorable de Fye. Des mots, des larmes, du sang, tout s’enchaînait, ne lui laissant aucun moment, aucun répit. Surpassé par les événements, Gabriel s’enfermait dans cette distance, dans l’étrangeté de l’instant. Fye était en vie, Gawaïn avait laissé exploser sa rage, Ezéchiel retrouvait un frère pourtant mort. Rien ne se passait correctement, et tout lui semblait être un bordel sans nom, tellement qu’il en oubliait la douleur qui brûlait sa cuisse.

Que s’était-il passé ?
Comment tout ça avait pu arriver ?
Un soupir, il laissa une main passer dans ses cheveux, tentant de remettre de l’ordre dans ses pensées.
Impossible.
Pas alors qu’il venait d’assister à plus improbable encore.
Pourquoi diable son paladin était-il en train d’embrasser Ezéchiel ?

En cet instant, le dos de Lancelot ne lui apparaissait pas comme celui de son héros, il était un homme dont les émotions avaient fait fureur, qui avait cédé à des impulsions. Surpris, il l’était, qui ne l’était pas ? De sa fureur un baiser était né, et Gabriel n’eut pour seule réaction de pouffer légèrement. D’étonnement, peut-être d’amusement face aux têtes des deux frères, il ne savait pas réellement, mais l’atmosphère lui paraissait tout de suite plus respirable. Depuis quand Gawaïn nourrissait un tel attachement pour le jeune Mordred ? Et dans le fond, ça ne lui paraissait pas aussi surprenant. Le cendrier est à l’endroit habituel. Alors que sa silhouette se fait plus lointaine.

L’un disparu dans la salle d’eau,
L’autre vint panser ses plaies.
Cette journée n’avait aucun putain de sens.

Fye semblait bien misérable, tabassé, désormais paniqué pour une blessure qu’il avait presque oublié. Il savait ce qu’il encourait en s’approchant, et dans le fond, au vu de la rage de son paladin, s’en sortir avec si peu s’approchait du miracle. A son retour, Ezechiel le soigna, arrachant la vie d’une de ses précieuses plantes, laissant s’évanouir les picotements désagréables qu’il ressentait jusqu’alors. Merci Eze.  Un léger sourire ornait ses lèvres, la douleur désormais disparue. Je te laisse Gawaïn. Conscient que sa présence serait la plus bénéfique de toute à ses côtés, il posa une main sur son épaule en signe d’encouragement, car au delà de la colère qui explosait en son cœur, d’autres maux semblaient jouer de ses nerfs.

C’étaient des problèmes qui, en un sens, ne le concernaient pas.
Pas dans l’immédiat.
Certainement jamais, quand bien même, il crevait de curiosité.

S'il avait des doutes, il était certain que Ezéchiel en possédait également. Pouvait-il même parler de doutes, lorsqu’il savait ce que le plus jeune avait vu. Mais, peut-être, n’était-il pas encore prêt à mettre des mots sur les faits, qu’il était bien plus simple de remettre le verdict à plus tard, que de s’y confronter.

Pas maintenant,
Il avait peur d’être confronté à une réalité bien plus terrible qu’il ne l’imaginait.
Terrifié, étouffé dans un questionnement qu’il préférait remettre à plus tard.

Son regard se plongeait dans l’océan des siens, l’esprit échoué sur une plage d’incertitude, d’une peur étrange qui lui nouait la gorge. L’envie de l’étreindre l’assaillait, mais le poing serré, il ne fit que clore ses paupières quelques secondes lorsque sa main vint se glisser contre sa joue. Fatigué. Une nouvelle fois, ses yeux se posaient sur la silhouette du roux, étrangement happé par sa présence. Il ne pouvait pas refuser Fye, pas alors qu’il avait eu peur de le perdre encore une fois, sans un mot, il se laissa guider sans jamais cesser de l’admirer.

Parce qu’il en était, encore à ce jour, terriblement amoureux.

Installé, nul mot ne s’échappa de ses lèvres de longues secondes, alors qu’il observait les dégâts. Je ne te mettrais pas dehors. Tu peux rester ici. Une nuit, comme une année, qu’importe, il s’en fichait bien, tout ce qui importait était sa présence à ses côtés. J’espère bien qu’on va m’aider avec tout ce bordel, et ne t’inquiète pas qu’une certaine personne va avoir une belle liste de dommages à me rembourser. Non mais c’est vrai, j’entends sa colère, mais il pouvait te casser la gueule sans détruire mon appartement. Un soupir, son regard se posa un instant sur la bouche du rouquin avant de se planter dans l’azur de ses yeux.

Fye. Sa main venait chercher la sienne, le regard plus tendre alors qu’il jouait avec ses phalanges quelques secondes. Au contraire, je me mettrais en danger, surtout pour toi. Pour lui, pour Ezechiel ou même pour Gawaïn, car jamais il ne pourrait tenir un deuil face à son impuissance. Jamais plus je ne veux te perdre. Alors, qu’importe les conséquences, je suis prêt à me sacrifier pour toi, pour eux aussi. Un fin sourire se dessina sur les lèvres de Gabriel, alors qu’il jetait un œil au balcon où se trouvaient ses camarades. Je ne peux te promettre une chose que je ne ferais pas.

Le laisser mourir une seconde fois était hors de ses capacités, et bien qu’il se doutait de sa nature nouvelle, Gabriel était prêt à pécher pour garantir sa sécurité. Le prix à payer était bien moindre que la douleur d’une perte éternelle.


Gawaïn P. Sveïnssontw violence || Every word on our hearts engraved (gawaïn, ezechiel, fye) T6OtyJh32 ansPatron du Sunset Neon - Barman / ProtecteurSett : League of Legendsblake
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Mer 1 Mar 2023 - 22:06
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I don't wanna lose Any more love The border between today and tomorrow is still missing Sleepless nightmares never end
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MUSIQUE – Assis par terre, seul sur ce balcon un brin dégueulassé par la pluie qui s’abat désormais à torrent sur Downtown L.A, Gawaïn ne peut que cogiter sur lui-même et sur ses agissements. Il ne peut que constater avec désespoir sa déchéance, la dégénérescence de ses sens. Il avait succombé à un sentiment qu’il détestait jusqu’alors encore plus que les meurtriers de son frère ; la colère. Il abhorrait cette dernière, ne voulait pas en être son bourreau et encore moins son disciple, il ne voulait ni la ressentir, ni la fuir. Et ce soir, le paladin Lancelot est devenu un monstre. Un homme en proie à une urgence, celui de la vengeance. Faire parler les poings plutôt que les mots, cogner pour expulser la rancœur, frapper pour véhiculer sa rage, sa déception, tous ses sentiments toxiques et néfastes à la fois. Il aurait tant aimé des retrouvailles différentes, agir de manière humble ; mais ce n’est pas lui. Cela ne sera jamais lui et le réaliser ce soir, avait une saveur particulière. Un genre de sentiment amer, contre lequel on ne peut rien faire, contre lequel on ne peut pas lutter ; boire de l’eau et gober le dentifrice n’y fait rien, c’est gravé, ancré dans la bouche comme un plat qui a tourné. Ce soir, il est amer, rongé par la haine, dégouté de lui-même.

Ses mains ne sont plus qu’un amas de chair tuméfiée qu’il n’ose pas contempler ; cela lui rappelle avec quelle véhémence il a cogner Fye ; “cogner sur Fye” ; une phrase qu’il n’aurait jamais pensé dire un jour, une phrase qui n’aurait tout simplement jamais dû exister. Frapper un frère d’armes, un frère de cœur, un frère de larmes. Frapper un homme qui a été là pour lui dans la pire des situations, bien avant que Gabriel ne l’accompagne. Frapper un homme qui l’a vu devenir une bête sauvage, en proie aux ombres qu’il est censé avoir en son pouvoir. La haine a toujours planer au-dessus de sa tête ; persuadé qu’un jour il deviendrait l’enfant de la colère et qu’elle viendrait le chercher, lui caressant le dos et l’embarquant dans un monde qu’il affronte pourtant aujourd’hui. Gawaïn s’est toujours senti monstre, il n’est pas né ainsi, il l’est devenu. Les affres du passé ont montré à son chemin une direction toute tracée, un sentier qu’il n’a pas souhaité arpenter ; celui de la vengeance. Celui d’un deuil jamais accepté, jamais terminé. Celui d’un monde qu’il aurait préféré ne pas connaître.

Mais voilà, il a fait ses choix
Et il ne peut plus revenir en arrière

Le goût de sa cigarette lui donne des hauts le cœur, mais l’homme n’arrive pas à se résoudre à arrêter. Il croque dans le filtre en essayant de soigner ses mains ensanglantées, constats horribles des cicatrices qui lui rappelleront à jamais l’ampleur de cette soirée. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il que ça se passe comme ça ? Pourquoi ce sentiment avait-il pris autant de place ? L’appel de Gabriel lui revient en mémoire et sa première pensée fut pour Ezechiel. Il fallait que ça le concerne, il fallait que ça ne tourne qu’autour de cet homme. Un rapprochement, une obsession, une confidence, une confession. Tant de temps passé ensemble à pleurer la mort de vos proches qu’il en avait oublié sa promesse, celle qu’il n’avait jamais avoué, vouloir le rendre heureux, plus que n’importe qui au monde. Vouloir son bonheur, s’accaparer son sourire, être de ceux qui le font émerger sur ses lippes. Et l’aimer. C’est venu un soir, dans son bar, sans crier gare, un sentiment sur lequel on ne met pas de noms, mais qui est bien là, qui apparaît, qui comprime un coeur, qui le secoue dans tous les sens et qui l'étreint comme la bile qui est en train de lui broyer les entrailles. L’odeur du sang, la vue du sang, la phobie revient, les PTSD du passé s'accaparent son corps et le mettent à mal.

Alors il se recroqueville sur lui-même Gawaïn
En espérant que la fraîcheur de la pluie
Effacera les traces de son supplice

L’odeur du petrichor lui monte au nez, lui rappelant le port de Cork ; les bruits environnants de la ville pour comparse, le coupant du reste de la réalité. Accroché à lui-même comme à une bouée de sauvetage, l’homme ne constate même pas que sa cigarette est désormais éteinte, il n’a plus besoin de goudron ni de nicotine, il n’a besoin que du silence, de trouver la paix. Les ombres planent au-dessus de sa tête, mais l’homme n’écoute pas, il fait le vide, tente de prendre du recul, de ne pas se laisser bouffer par l’angoisse. Le sang est là, l’odeur le lui rappelle et dans sa commémoration silencieuse, faire abstraction est d’une difficulté extrême. Car tout est là pour lui remémorer cette nuit là, cette nuit où il l’a perdu. Tout est là pour réveiller la blessure ressentie ; tout est similaire à un détail prêt. Ce jour-là, Gawaïn était seul. La découverte du corps de Faolan, son pressentiment après son appel, son retard sur les lieux. Une perte. Une seule et unique perte la fait devenir ce qu’il est aujourd’hui, l’a traumatisé comme jamais, l’a endeuillé pour sa vie entière. Jamais il ne s’en remettra, jamais il ne le souhaitera. Vivre avec, malgré lui. Mais voilà. Il y a toujours des similarités, il y a toujours des choses que l’on ne peut pas prévoir et son attachement, pour les trois énergumènes à l’intérieur de cet appartement en était la preuve véritable.

Ses sentiments pour Fye
Ses sentiments pour Gabriel
Ses sentiments pour Ezechiel

Un frère tombé, un protégé adoré, un être tant aimé.
La trinité qu’il avait juré de protéger, faillit à son rôle en ce qui concerne le premier ; ne pas avoir été là pour un frère d’armes et s’en mordre les doigts, regretter, à jamais. Faolan et Fye, tant de ressemblances… Comment faire ? Comment outrepasser ce qu’il ressent ? Comment ne pas en vouloir à ce dernier de ne pas être revenu tout de suite ? Comment ne pas vouloir lui fracasser la gueule pour ce qu’il a infligé à Ezechiel ? Ce dont Gawaïn ne s’est jamais relevé, Ezechiel aurait pu en être épargné… Pardonné ça ? Malgré toute l’affection qu’il porte à Fye, le paladin sait, il est persuadé, cela prendrait du temps, beaucoup trop de temps ; peut-être même une vie entière. Il se sait capable de pardonner, mais jamais il ne pourra oublier.

Fye, tu allais devoir gratter, ramper, tout faire pour te rattraper ; pas à ses yeux, mais aux yeux d’Ezechiel ; car pour Lancelot, le mal était déjà fait. Tu allais devoir lui prouver ta bonne volonté, lui donner les raisons de tes agissements, sur le pourquoi du comment. Tu allais devoir expier tes fautes, tes torts ; et malheureusement pour toi, un sourire ne suffirait pas, tout comme une accolade ne serait pas suffisante… Et encore moins derrière des vannes pour détendre une atmosphère proche de l’ère glaciaire. Tu allais en chier, grave et Gawaïn allait s’évertuer à ne pas te rendre la tâche agréable, encore moins facile. Car les larmes de Gabriel, les larmes d’Ezechiel, sont les moteurs, les rouages qui alimentent sa rancune et sa haine.

Et tout l’amour qu’il éprouve pour toi est bien pâle comparé à ça.

Les mains tremblent, les pensées se mélangent, l’homme cogite, fomente son plan et se demande s’il arrivera à le mener à bien ; s’il arrivera à s’exprimer normalement, sans animosité. Doué pour les réunion d’entreprise mais si nul en relation humaine, si naze dans le domaine des confessions intimes, des déballages de sentiments, de mettre des mots sur des émotions. Il envie ceux qui en sont capables, ceux qui arrivent à dire en regardant leurs interlocuteurs dans les yeux “je vais mal.” Il aimerait tant, rentrer dans cet appartement, les bras ballants et vous dire à tous les trois “J’ai mal. Cette situation me fait mal. Ma colère me fait mal. Mes mains me font mal. Mon coeur à mal. J’arrive pas à pardonner, j’arrive pas à me réjouir, j’arrive pas à oublier, j’arrive pas à accepter, j’arrive pas à oublier. Je veux qu’il parte, mais je veux qu’il reste. Je veux le cogner pour passer mes nerfs, mais j’veux pas le faire saigner, j’veux pas me rappeler, j’veux pas que ça recommence…” Il aimerait tant pouvoir dire tout ça, pouvoir lâcher ce qu’il contient, ce qu’il retient. Alors qu’une seule phrase pourrait résumer tout ça.

Je n’veux pas vous perdre
Y’a rien de plus vrai que ça

Les larmes montent de nouveau, toujours recroquevillé, il n’entend pas la porte coulissante du balcon s’ouvrir Gawaïn. Il est trop occupé à cogiter encore et encore, à vitesse grand V. Les prunelles fermées, les mains tremblantes, son plan mental au-dessus de lui pour couper toute connexion nerveuse avec son odorat, c’est l’écho de cette voix, de ta voix Ezechiel, qui lui fait rouvrir les yeux. Qui rompt toute connivence avec ce monde à la lisière entre le réel et l’imaginaire. Une phrase, une seule et unique phrase, pour le ramener sur terre. Une seule présence pour faire vaciller son univers. La tête se relève, la cigarette éteinte quitte ses lèvres entrouvertes, ses yeux cherchant les tiens. Stupide ? Oui, il l’était, il ne s’en cachait pas. Mais pour la première fois de sa vie, le paladin ne trouve rien à te répondre. Il ne peut ni te sourire, ni s’en sortir avec une blague comme il le faisait souvent. La peur. C’est le sentiment qui domine l’instant. La peur.

La peur du rejet.
La peur d’avoir tout foiré.
La peur du regret.
La peur d’être jugé.
La peur de te perdre.
La peur de ne pas être assez.

Tout se mélange, le consume et aucun son ne lui vient. Incapable de parler, incapable d’alimenter ses cordes vocals. Il te sent venir à ses côtés, mais l’homme ne bouge pas, même s’il est en quête de ta chaleur perpétuelle. L’étreinte dans cette cuisine lui revient en mémoire, une odeur lui évoquant la maison… T’es vraiment devenu son monde. La tête est tournée aussitôt que tu panses ses plaies ; vouloir dire merci, mais avoir la gorge trop nouée pour parler. Lui que l’on prend pour un berserker sans émotions, sous des airs bourru et rentre dedans, avait beaucoup trop de bons sentiments. C’était un homme de cœur. Facilement ébranlé, facilement torturé, facilement bouleversé. Tu avais les cordes sur tout ça Ezechiel, tu étais le manipulateur et lui la marionnette. Et si jusqu’ici Gawaïn avait réussi à échapper à cette force d’attraction, aujourd’hui il avait succombé à l’indiscutable tentation. Tu ouvres la bouche, tu parles, mais lui ne pense qu’à capturer tes lèvres, encore. L’amour à pour lui, des effluves de mort. Couper court, enfoncer son dos dans le mur de béton, l’encastrer et ne pas bouger ; comme un chien à qui l’on ordonne de ne pas bouger, Gawaïn est prostré, le dos voûté et la mâchoire serrée. Calfeutré dans ses pensées, sa Villa en soutien moral, présent physiquement, mais mentalement absent. Mais dès que tu parles Ezechiel, il est contraint de t’écouter. T’as une force sur lui, une attraction, quelque chose de divin, pour ne pas dire quelque chose de malsain, mais cette emprise que tu as sur lui, elle n’a toujours pas de nom.

Il sait juste qu’il t’aime.
Qu’il n’y a pas plus vrai que ça.

Grand gaillard devient un petit froussard, incapable de parler et de serrer ta main. Préférant se cacher derrière ses mèches rousses et sa tête basse, mais la pression sur sa main le fait tiquer. Alors il relève la tête, croise ton regard et tout devient clair. Le bruit de la pluie lui parvient, mais cela sonne comme une douce rhapsodie, le genre de mélodie que l’on écoute à la lueur d’une bougie. Les mots, ils lui viennent, dès que tu parles de toi ainsi, quelque chose amorce un rouage, alors il crache plus qu’il ne parle. Ta vie a de la valeur putain. Sa main resserre son étreinte sur tes doigts, les entremêlent. Quand est-ce que tu vas arrêter de te dévaloriser Ezechiel ? Quand est-ce que tu vas arrêter de douter ? Ta vie m’est plus importante que quoi que ce soit d’autres. Des mots qui sortent, que le paladin ne retient plus ; un besoin vital, limite viscéral, de te faire comprendre de manière magistral, la puissance de ses sentiments. Mais quand il s’approche d’un millimètre, des mots lui parviennent de nouveau.

Ne pas en vouloir à qui que ce soit.
C’est ta demande. Et il l’a comprise.

Les paupières se ferment, un fin sourire s’étire, avant qu’une sensation chaude les recouvre. Les yeux s’écarquillent alors, constatant avec étonnement ce que tu venais de faire. Ezechiel ? Qu’est-ce qui te prend ? Pourquoi maintenant ? Un baiser ? Gawaïn cherche à retrouver son souffle, mais tout est coupé, comme un court-circuitage, plus rien ne fonctionne, c’est une erreur dans le programme. Tu t’éloignes et il déglutit, les yeux grand ouverts, les lèvres entrouvertes, la voix emprisonnée. Tu te redresses, ne lui laisse pas le temps de tout imprimer, de tout comprendre. Les mots arrivent, mais la raison le quitte. Sa langue claque contre son palais, le rouge lui monte aux joues, ses fesses quittent la surface du sol trempé pour attraper tes poignets avant que tu ne puisses rentrer. Le regard est sans doute plus éloquent que les mots. La brutalité de son geste se transforme en une caresse tendre lorsqu’il vient emmêler de nouveau ses doigts aux tiens, te tirant vers lui pour subtiliser de nouveau tes lèvres sans attendre. Un besoin, comme une drogue fraîchement découverte, une bonbonne d’oxygène.

Sa main droite glisse sur ta nuque, accentuant un peu plus cet échange, avant de briser cet instant ; son front collé au tien, il lâche dans un soupir nasal. Je t’en voudrais jamais, je n’en voudrais jamais à Gabriel. Pour ce qui est de Fye, c’est… Compliqué. Mais pour toi, j’essaierai.  Ses yeux azurés glissent sur la surface de la baie vitrée, mais ils se retrouvent vite plissés à la vue de Gabriel et de Fye sur le canapé. L’appartement saccagé. Les mains tremblantes, ses doigts retrouvent la chaleur réconfortante des tiens et lâche la tête basse. J’ai peur de rentrer. J’ai peur de… Pas me contrôler. J’ai pas envie d’être comme ça Ezechiel. J’ai pas envie que tu me… Que tu me haïsses. Que tu me détestes. Que tu m’en veuilles. Que tu ne me pardonnes pas. J’ai pas envie de lire la peur dans ton regard. Mensonge par omission, incapable de dire les mots qui lui arrache le coeur, qui le comprime comme dans un étau.

Nouveau soupir, faire face à ses responsabilités. Je sais que j’ai merdé… Je… Je te suis. Juste… Ne me lâche pas, s’il te plaît. Il n’attend pas que tu lui répondes ; il se contente d’ouvrir la porte, te tenant toujours la main. La tête est basse, les yeux rencontrent le sol. Il est à l'intérieur et pourtant, il a l’impression d’être mort. Que dire ? Que faire ? Les dégâts lui apparaissent, alors c’est avec lenteur qu’il sort de l’arrière de sa poche son portefeuille. Gabriel. Je. Je suis désolé. J’vais payer pour les travaux et… Te rembourser ton mobilier. Et. Les mots mettent du temps à sortir, c’est dur, beaucoup trop dur. Toujours tête basse, l’homme enchaîne. Et désolé pour ta jambe… Je. J’voyais rouge, je voyais plus rien… Et Fye. Le prénom l’étrangle à moitié ; il pensait pas un jour… Le prononcer de nouveau. Il n’aurait jamais pensé… Putain, que c’est dur de parler. Je suis heureux de… De te savoir en vie. C’était vrai. Et les larmes qui coulent sur ses joues en sont la preuve formelle. Oui. Il était heureux. Vraiment heureux. Mais il aurait tant aimé, pouvoir les dires pour Faolan également. Avoir cet espoir… Mais non. Il n’aura jamais cette chance.

// j'ai totalement c r a q u é de chez c r a q u é SORRY POUR LA LONGUEUR PTDR ♡
@AZRIA
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