MUSIQUE – San Francisco, en plein après-midi pluvieuse, un bon temps de merde pour un mois de décembre bien entamé. Les prunelles du paladin scrutent la surface de la maison, tendu à l’extrême. Le respect qu’il ressent pour Charles tape dans ses veines et l’empêche pour un temps, de pénétrer dans l’antre. Mains dans les poches, clope au bec, Gawaïn attend de la terminer dans son entièreté avant de se décider à entrer. Mégot écrasé sous la chaussure puis jeté dans une poubelle, l’homme monte les escaliers du perron et dès lors que sa Doc Martens gauche foule le sol parqueté du hall d’entrée, un calme olympien le submerge.

Les yeux scrutent les alentours, s’habituent à la lumière ambiante, quelques photos jonchent les murs, mais le paladin n’y prête aucune attention. L’odeur de renfermé lui chatouille légèrement les narines, le forçant à avancer, aucune envie de traîner. Il avait l’impression d’être un de ses pilleurs de tombes, d'empiéter sur un terrain qu’il ne lui était pas autorisé de profaner. Sa mémoire photographique et eidétique lui permettent sans jeter un œil au rapport l’endroit de la découverte du corps, le bureau. D’instinct, Gawaïn souhaiterait s’y diriger, mais sa raison le force à la méticulosité. Passer l’endroit au peigne fin, scanner chaque rainure sur le sol…

C’est d’un mouvement de tête entendu vers ses autres comparses, qu’il ponctue sur un ton cash, la gorge serrée devant cette corvée. J’vais commencer par inspecter le salon, c’est la pièce ayant le plus de superficie avec le garage et le bureau, j’veux rien laisser au hasard. Faire le tour du propriétaire serait peut-être une idée plus adéquate, mais celui-ci serait fait de toute façon avant la fin de cette inspection. Rien ne sera laissé sur le bord de la route, tout sera passé en revu. C’est d’un pas lourd, de sa démarche lente, que le paladin pénètre dans le salon de cette entité qu’était l’ancien Perceval et chef. Être ici était à la fois un honneur, mais les circonstances empêchaient Lancelot de s’en réjouir. Au contraire, seule demeurait une colère sourde, qui le rongeait peu à peu de l’intérieur.

Trouver le coupable, quel qu'en soit le prix. Il commence par inspecter une table basse, à regarder sous le canapé, à scruter chaque recoin de la pièce. Mourir chez lui, être tuer à son domicile, soit le coupable connaissait bien les lieux, soit il était venu pour quelque chose de précis, soit c’était un ensemble de choses et le lien était encore à “trouver”.

// récap, gawaïn inspecte l'entrée
puis il se dirige vers le salon, préférant laisser le bureau pour plus tard
concentré, dans ses pensées, il communique pas des masses

MUSIQUE – Scruter les environs, se foutre à quatre pattes pour chercher des indices ; tomber nez à nez avec de la poussière et des pièces de monnaie. Mais rien. Pas une trace. Pas un seul détail qui lui saute aux yeux. Les prunelles passent encore au peigne fin la pièce, pour finalement secouer la tête de dépit. Son attention s’attarde sur une bibliothèque, mais là encore, rien de bien folichon. Un soupir, profond, avant de remettre ses mains dans ses poches. Où aller ? Que regarder ? Rigel s’occupait déjà du bureau, pas besoin d’y être à plusieurs, ils risqueraient tous de se piétiner les uns les autres, autant couvrir une plus grande partie. De là où il était, Gawaïn avait accès à la salle à manger ; mais l’idée d’y aller ne l’excitait guère. Le garage lui paraissait être un meilleur endroit. Peut-être que la personne était passée par là pour pénétrer dans l’antre de Charles.

Son pas lourd foule le parquet et le fait craquer, quand il passe devant Eden dans la cuisine, il lui donne son nouvel objectif. R.A.S dans le salon. J’vais aller faire un tour au garage. Si t’as rien trouvé dans la cuisine, y’a encore la salle à manger et le cellier. J’pense pas m’y attarder. Ce n’était pas indispensable à son sens, mais il ne fallait rien laisser au hasard ; l’homme en avait conscience. Craquement de phalanges qui provoque un râle bref, c'est en se dirigeant vers le cellier qu'il remarque qu'il est verrouillé. D'un soupir profond, l'homme passe par dehors en pestant légèrement. C’est en ouvrant la porte du garage que sa rétine tombe sur le grand espace. Un peu de bordel par-ci par-là, comme dans chaque garage américains, c’est avec délicatesse que Gawaïn s'avance en ne bougeant rien, se contente d’atteindre le centre de la pièce pour avoir une vision plus globale de l’endroit. Est-ce qu’il allait trouver un indice ici ?

// n'a rien trouvé dans le salon
est dépité
se dirige vers le garage après avoir prévenu eden qu'il n'a rien trouvé