notes

L'air irrespirable, la foule de démons entassés à travers l'ensemble du gymnase et les discussions qui se lancent, rapidement rejoint d'invectives, protestations, ceux qui rient dans leur coin, ceux dont l'anxiété font battre le cœur plus fort, plus vite.

Tant de choses qui m'ont fait rester dehors, à ne pas vouloir être impliqué directement à tout ceci, préférant faire des rondes à l'extérieur, surveiller les alentours pour être sûr que cette réunion ne court aucun danger.

Masque sur le visage et capuche sur la tête, ne laissant apparaître que l'aspect livide de ma peau qui s'efface dans l'aspect brumeux de mon corps, ne laissant que le vide de mes yeux comme seul repère réel d'un être anthropomorphique.

Pourtant, je me tiens aussi à l'intérieur de cette pièce, sur les murs et le plafond de ce lieu, des ailes bleutés se cachant dans l'obscurité pour avoir une vue d'ensemble de cette foule, dans le dos de certains démons, pour entendre les murmures et discussions de façon général.
Et quelques uns à proximité des corbeaux qui se sont manifestés.

Les prémices de la guerre n'étaient pas quelque chose que je souhaitais personnellement. Les paroles du péché de la gourmandise m'exaspérait par dessus tout, à se prendre pour ce Roi égocentrique, tandis que ceux de l'Envie, du leader de mon clan, me semblait avoir un sens de pragmatisme guerrier. Attaquer en premier pour prendre l'avantage. C'est une chose que je serais bien incapable de faire après tout. Je ne suis pas un guerrier ni un chasseur. Je ne suis qu'un simple soutien d'un but plus grand dans tout ceci.

Puis la paresse s'exprime, appelle à une réflexion moins belligérante, mais plus contrôlante, soumettre les institutions à leurs causes.

Puis vient les questionnements lié au couvre-feu, mis en place pour nous affamer.

Une distraction me fait perdre le fil un moment, une lueur que j'aperçois plus loin à l'extérieur,
Je m'en approche pour constater qu'il s'agit simplement d'une luciole, reprenant l'attention de ce qu'il se passe seulement au moment où ce qui semble être l'un des membres du clan de la Luxure parle d'attiser les sentiments humains, l'injustice, la colère, de toucher à la corde sensible de leur liberté.

Mais sans doute oublie t'il que les humains sont prompt à abandonner leur liberté lorsque le "bien commun" leur semble plus important. Après tout, c'est par plusieurs petites actions que l'on peut changer un peuple aspirant à la liberté en une armée docile capable d'obéir au doigt et à l'œil. Tant de réflexion sur la capacité de soumission de l'homme... Mais après tout, je me suis exclu de moi-même de cette conversation, n'étant qu'observateur de toutes les manigances qui signent sans doute un futur proche fait de larmes et de sang... Car je ne suis qu'un de ces monstres lâches, charognard la plupart du temps, voire cannibale dans certains cas, qui ne souhaite que survivre dans un monde qui veut désespérément nous voir disparaître.